Hans Zimmer - Des mélodies pour hollywood (Arte)
[quote="DamienMorvan"][quote="mrleon"]
C'est juste pas comparable ! Les goûts et les couleurs... Après, et AMHA, il y a du mauvais Hans Zimmer comme il y a du (très) mauvais Woody Allen, ou du très bon Eve Angeli (quoique...)
Tout à fait exact. On oublie aussi que c'est également le reflêt d'un choix de producteur ET de réalisateur.
C'est juste pas comparable ! Les goûts et les couleurs... Après, et AMHA, il y a du mauvais Hans Zimmer comme il y a du (très) mauvais Woody Allen, ou du très bon Eve Angeli (quoique...)
Tout à fait exact. On oublie aussi que c'est également le reflêt d'un choix de producteur ET de réalisateur.
Je ne suis pas très client de la façon dont il exploite cette bonne idée mais on peut écouter les stems du morceau iciElcaribou a écrit :En tous cas, il est ouvert aux influences exterieures. Pour le prochain Pirates des Caraibes, il a collaboré avec Rodrigo y Gabriella, ce qui est plutot bien vu.
http://www.youtube.com/watch?v=4hOBgZa3hOA
http://www.indabamusic.com/opportunitie ... pportunity
Il faut payer 50 dollars par mois pour avoir accès au concours, donc pas la peine de s'inscrire pour espérer télécharger les stems mais ils sont écoutables dans une fenêtre à droite!
- Larkflight
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Pourriez vous illustrer ce propos svp ? car même n'étant pas un fans inconditionnel de W A, et cette assertion étant totalement HS, le fait qu'elle soit reprise me laisse un peu turlupiné car je ne me souviens pas avoir vu un très mauvais film de lui ni entendu une très mauvaise BOF de ce Monsieur, de surcroit comme j'interviens beaucoup dans ce topic je précise si besoin était que je ne suis pas en guerre contre HZ ni ces neo peplums Hollywoodiens chef d'oeuvre d'un art pompier décidément inépuisable, juste j'appelle un chat un chat, sur ce à propos de pompiers et de chats, je m'en vais retrouver ma collec de Traci Lords comme ça je me sentirais moins seul dans ma turlupinationdu très) mauvais Woody Allen
- DamienMorvan
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<HS>Perso pendant matchpoint j'ai failli me déboîter la machoîre d'ennui</HS>
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Comme c'est de la musique préexistante, ce n'est pas de la BOFune très mauvaise BOF
J'ai adoré ce film mais je comprends qu'on puisse s'ennuyer. Néanmoins, objectivement, je ne vois pas en quoi cela peut être un mauvais film car techniquement, tout est au point. Les partis pris cinématographiques (et musicaux) sont pleinement en accord avec la narration et les intentions du réalisateur.Perso pendant matchpoint j'ai failli me déboîter la machoîre d'ennui
- Il_Sorpasso
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Je trouve ça quand même ouf qu'on défende Zimmer quand on voit de quelles hauteurs peut venir la musique de film.
On connait tous quelques BOs de Bernard Herrmann pour Hitchcock. Il me semble évident que ce qu'il a fait pour north by northwest tiendrait encore la route à 100% dans une production d'aujourd'hui. Sauf que c'est d'une finesse d'écriture, d'une étrangeté que je n'ai jamais entendu chez un HZ et ses suiveurs. C'est tout aussi efficace mais c'est 100 fois mieux.
Évidemment qu'on pourrait produire de la musique tout aussi efficace que HZ mais 10 fois plus intéressante, c'est surtout ça qui me fait rager.
Alors faut pas se mentir : tout simplement les producteurs d'aujourd'hui n'ont plus les oreilles pour détecter les bons compositeurs, et s'en remettent à des usines type Remote Control. Mais pourquoi s'en accommoder ? Si j'avais le temps je me lancerais dans une longue diatribe sur la financiarisation de toutes les industries, et le cinéma n'y échappe pas. Si on remplace des producteurs à l'ancienne (qui n'étaient pas des anges), par des diplomés d'école de commerce, on peut être sûr que c'est un boulevard ouvert pour des gens comme HZ qui produit la qualité prévisible au coût prévisible.
Quand à dire qu'il vient du rock, moi qui aime le rock, ça me fait plus mal au coeur qu'autre chose de lire ça. A ce moment-là, je préfère qu'on utilise directement le travail de groupes de rock. La musique de Morricone était dans le fond hyper pop, il n'empêche que c'était pourtant d'un tout autre niveau que celui du compositeur de "madagascar 2".
Le triomphe de HZ, c'est à l'image du naufrage de Elfman. Quelque chose s'est cassé vers la fin des années 90. Il arrive que les plus vendeurs soient les meilleurs, mais il arrive aussi que pas du tout.
On connait tous quelques BOs de Bernard Herrmann pour Hitchcock. Il me semble évident que ce qu'il a fait pour north by northwest tiendrait encore la route à 100% dans une production d'aujourd'hui. Sauf que c'est d'une finesse d'écriture, d'une étrangeté que je n'ai jamais entendu chez un HZ et ses suiveurs. C'est tout aussi efficace mais c'est 100 fois mieux.
Évidemment qu'on pourrait produire de la musique tout aussi efficace que HZ mais 10 fois plus intéressante, c'est surtout ça qui me fait rager.
Alors faut pas se mentir : tout simplement les producteurs d'aujourd'hui n'ont plus les oreilles pour détecter les bons compositeurs, et s'en remettent à des usines type Remote Control. Mais pourquoi s'en accommoder ? Si j'avais le temps je me lancerais dans une longue diatribe sur la financiarisation de toutes les industries, et le cinéma n'y échappe pas. Si on remplace des producteurs à l'ancienne (qui n'étaient pas des anges), par des diplomés d'école de commerce, on peut être sûr que c'est un boulevard ouvert pour des gens comme HZ qui produit la qualité prévisible au coût prévisible.
Quand à dire qu'il vient du rock, moi qui aime le rock, ça me fait plus mal au coeur qu'autre chose de lire ça. A ce moment-là, je préfère qu'on utilise directement le travail de groupes de rock. La musique de Morricone était dans le fond hyper pop, il n'empêche que c'était pourtant d'un tout autre niveau que celui du compositeur de "madagascar 2".
Le triomphe de HZ, c'est à l'image du naufrage de Elfman. Quelque chose s'est cassé vers la fin des années 90. Il arrive que les plus vendeurs soient les meilleurs, mais il arrive aussi que pas du tout.
J'écoutais pour moitié du rock quand j'étais ado mais je ne considère pas pour autant avec tristesse ceux qui ont pu prendre une direction différente. Le fait qu'il vienne du rock ne dérange pas trop ceux qui l'écoutent, et encore moins Zimmer.
Je ne savais pas non plus que la musique se devait d'être obligatoirement subtile (exit le punk, le grunge, le hard). Un rockeur est-il également obligé de se contenter d'une formation basse-batterie-guitare? On parle constamment dans notre milieu de chercher de nouveaux chemins. Mais quand quelqu'un explore une nouvelle façon de voir (faire du rock avec de l'orchestre, afin de concilier efficacité du rock et solennité de l'orchestre, rompant ainsi avec une tradition post-romantique à la mode depuis quelques décennies depuis Star Wars) et qu'il finit par devenir un compositeur important, on est tout aussi prompt à critiquer la démarche. Sommes-nous condamnés à explorer toujours les mêmes chemins? Est-on obligé de marcher dans les pas d'un Herrmann (que j'aime beaucoup aussi), qui est bien mort, comme s'il était une référence absolue? C'est d'autant plus absurde qu'à l'époque, Herrmann n'était certainement pas aussi bien considéré qu'il ne l'est aujourd'hui. Et on n'est pas obligé non plus de marcher dans les pas de Zimmer, bien entendu!
D'ailleurs, je suis très surpris que tu puisses dire que Zimmer est prévisible (sa seule prévisibilité c'est l'assurance d'une BO livrée à temps). Parce qu'entre Spanglish, Da Vinci Code, Hannibal, POTC, Two Deaths et The Thin Red Line, il y a des différences énormes. Personnellement, une fois sur deux je suis surpris par son approche (je parle de Zimmer, pas de RCP).
C'est une histoire de génération et de conditionnement. On ne se reconnaît pas dans un langage qui dévoie artistiquement des schémas dans lesquels on a grandi, qui sont des repères auxquels on s’accroche comme à une bouée... Et on s'empresse d'y accoler notre jugement musical alors qu'on a tous connu l'incompréhension de nos aînés face à ce que l'on écoutait.
Je n'ai jamais compris ce critique à la mode concernant la surdité des producteurs. C'est une facilité. C'est escamoter le vrai débat. C'est une généralité, du mépris, de l'ignorance, je n'en sais rien, mais c'est un argument qui n'a pas plus de consistance que du vent. Quelqu'un aime autre chose que moi? C'est un plouc qui n'a pas d'oreille
Sur POTC, c'est Alan Silvestri qui était en charge de la musique au départ. Son score a pourtant été rejeté. Il y a bien une raison à cela. Et à mon avis, Xavier, si tu avais été là, pendant le processus, entendant les commentaires des uns et des autres, tu aurais peut-être compris la logique à l'oeuvre. Pourtant, je déteste la musique de POTC (vraiment), mais intellectuellement je la comprends complètement: POTC est l'anti-film de pirates par excellence. La façon de jouer de Johnny Depp, inspirée de Keith Richards (EDIT), est très rock. Une vision ultra symphoniste aurait été sans doute à côté de la plaque. D'ailleurs je regardais dernièrement le combat de POTC avec la musique golden age de John Debney pour l'Île aux Pirates. J'ai trouvé cela complètement inapproprié.
Herrman n'aurait jamais pu composer Why So Serious. Personne d'autre que Zimmer n'aurait pu le faire. Personne d'autre n'aurait pu composer ses trucs un peu fous au violon qu'on entend dans Da Vinci Code. Subtils ou pas, ce sont des chemins différents, qui procurent des émotions différentes.
Desplat a 4 ans de moins que Zimmer, il est son antithèse, il est plus proche de Hermann, il travaille seul et il fait 10 films par an dont Harry Potter. Son approche ultra subtile est pourtant tout aussi critiquée par les béophiles.
Il n'y a pas de musique idéale dans l'absolu. Il y a une musique pour chaque projet, plus ou moins influencée par des modes... qui passent... comme toutes les modes.
Je ne savais pas non plus que la musique se devait d'être obligatoirement subtile (exit le punk, le grunge, le hard). Un rockeur est-il également obligé de se contenter d'une formation basse-batterie-guitare? On parle constamment dans notre milieu de chercher de nouveaux chemins. Mais quand quelqu'un explore une nouvelle façon de voir (faire du rock avec de l'orchestre, afin de concilier efficacité du rock et solennité de l'orchestre, rompant ainsi avec une tradition post-romantique à la mode depuis quelques décennies depuis Star Wars) et qu'il finit par devenir un compositeur important, on est tout aussi prompt à critiquer la démarche. Sommes-nous condamnés à explorer toujours les mêmes chemins? Est-on obligé de marcher dans les pas d'un Herrmann (que j'aime beaucoup aussi), qui est bien mort, comme s'il était une référence absolue? C'est d'autant plus absurde qu'à l'époque, Herrmann n'était certainement pas aussi bien considéré qu'il ne l'est aujourd'hui. Et on n'est pas obligé non plus de marcher dans les pas de Zimmer, bien entendu!
D'ailleurs, je suis très surpris que tu puisses dire que Zimmer est prévisible (sa seule prévisibilité c'est l'assurance d'une BO livrée à temps). Parce qu'entre Spanglish, Da Vinci Code, Hannibal, POTC, Two Deaths et The Thin Red Line, il y a des différences énormes. Personnellement, une fois sur deux je suis surpris par son approche (je parle de Zimmer, pas de RCP).
C'est une histoire de génération et de conditionnement. On ne se reconnaît pas dans un langage qui dévoie artistiquement des schémas dans lesquels on a grandi, qui sont des repères auxquels on s’accroche comme à une bouée... Et on s'empresse d'y accoler notre jugement musical alors qu'on a tous connu l'incompréhension de nos aînés face à ce que l'on écoutait.
Je n'ai jamais compris ce critique à la mode concernant la surdité des producteurs. C'est une facilité. C'est escamoter le vrai débat. C'est une généralité, du mépris, de l'ignorance, je n'en sais rien, mais c'est un argument qui n'a pas plus de consistance que du vent. Quelqu'un aime autre chose que moi? C'est un plouc qui n'a pas d'oreille
Sur POTC, c'est Alan Silvestri qui était en charge de la musique au départ. Son score a pourtant été rejeté. Il y a bien une raison à cela. Et à mon avis, Xavier, si tu avais été là, pendant le processus, entendant les commentaires des uns et des autres, tu aurais peut-être compris la logique à l'oeuvre. Pourtant, je déteste la musique de POTC (vraiment), mais intellectuellement je la comprends complètement: POTC est l'anti-film de pirates par excellence. La façon de jouer de Johnny Depp, inspirée de Keith Richards (EDIT), est très rock. Une vision ultra symphoniste aurait été sans doute à côté de la plaque. D'ailleurs je regardais dernièrement le combat de POTC avec la musique golden age de John Debney pour l'Île aux Pirates. J'ai trouvé cela complètement inapproprié.
Herrman n'aurait jamais pu composer Why So Serious. Personne d'autre que Zimmer n'aurait pu le faire. Personne d'autre n'aurait pu composer ses trucs un peu fous au violon qu'on entend dans Da Vinci Code. Subtils ou pas, ce sont des chemins différents, qui procurent des émotions différentes.
Desplat a 4 ans de moins que Zimmer, il est son antithèse, il est plus proche de Hermann, il travaille seul et il fait 10 films par an dont Harry Potter. Son approche ultra subtile est pourtant tout aussi critiquée par les béophiles.
Il n'y a pas de musique idéale dans l'absolu. Il y a une musique pour chaque projet, plus ou moins influencée par des modes... qui passent... comme toutes les modes.
Dernière modification par YuHirà le 12 mai 2011, 10:23, modifié 1 fois.
- DamienMorvan
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CQFDYuHirà a écrit :Il n'y a pas de musique idéale dans l'absolu. Il y a une musique pour chaque projet, plus ou moins influencée par des modes... qui passent... comme toutes les modes.
Comme pour Zimmer,je dirais que ça n'est pas qu'une question de technique, c'est plus une histoire de goûts, de sentiments, de ressentis et autres synonymes. Je crois en fait qu'il est possible de prendre une très bonne photo avec le meilleur matériel, mais du mauvais sujet... L'oeuvre ne peut intéresser au final que mon côté technicien sans émoustiller la part artistique et humaine de ma personne (chacun sait qu'un technicien n'est pas vraiment un humain, si ? )YuHirà a écrit :je ne vois pas en quoi cela peut être un mauvais film car techniquement, tout est au point
Pour clore sur les stagiaires, payés ou pas, si j'étais un des leurs, je me dirais : a cavallo donato non si guarda in bocca !
- DamienMorvan
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Oui c'est le lot de toutes les branches artistiques aujourd'hui, talent ne rime plus ni avec émotion, inspiration, ou technicité, mais avec budget, delais et piston. L'art ne peux pas être une industrie. Un jour on s'en mordra les dents comme disait Coluche dans "Misère". En attendant on est bien obligé de verser une larmichette devant la B.O. de Gladiator, parce c'est fait pour ça !Il_Sorpasso a écrit : Évidemment qu'on pourrait produire de la musique tout aussi efficace que HZ mais 10 fois plus intéressante, c'est surtout ça qui me fait rager ... tout simplement les producteurs d'aujourd'hui n'ont plus les oreilles pour détecter les bons compositeurs