on peut en parler... même si je suis rapidement tombé dans le second cas, j'ai eu qq passages dans le premier...zikayan a écrit :Pardon pour le OT, mais vos remarques me rappellent un questionnement personnel régulier : quel est le meilleur professeur pour nos métiers, un pro en activité - pas forcèment rompu à la pédagogie - ou un professeur à temps plein - forcément distancié par la réalité du métier ? On me dit qu'en formation continue le premier est le plus adapté, et qu'en formation initiale c'est le second.
Mais il me semble que le soucis est qu'il y'a très peu de passerelles entre les deux :
- le pro est découragé de faire des interventions parce que les heures d'enseignement sont comptabilisées au régime général,
- et quel(s) dispositif(s) sont proposés au second pour rester en contact avec les professionnels, à part quelques salons ou conférences ?
mais effectivement c'est hors sujet, là.
Je peux quand même affirmer qu'un bon, voire un très très bon technicien/ingénieur ne fait pas forcément (et de loin) un bon enseignant. J'ai croisé bcp de gens qui sont des cadors, vraiment, des gens remarquables par leurs qualités professionnelles... mais qui, humainement (et donc, souvent, pédagogiquement... car c'est de l'humain d'abord) sont des catastrophes. Et le drame, c'est que ca ne se voit pas.
J'ai croisé tant et tant de gens qui te diront: "ca fait XX années que j'enseigne, j'ai rien à apprendre sur comment on fait des cours"... évidemment, ils ne le diront pas comme cela.... et on a toujours à apprendre sur ce domaine !
Dans l'autre sens, ai je croisé des phénomènes de pédagogie qui n'avaient pas le niveau technique ? En fait, non. Parce que le phénomène, il sait appliquer à lui même certains adages qui vont le pousser à se mettre rapidement au niveau technique nécessaire pour ce qu'on lui demande. Donc, même si au début, ce n'est pas çà, çà ne dure pas.
J'ai hélas vu bcp de gens se retrancher derrière l'argument "chuis prof, pas technicien" pour justifier leur manque de technicité ou de professionnalisme. Il ne faut pas se leurrer: c'est une excuse pour ne surtout pas se remettre en question.
en résumé, il y a le bon prof et le mauvais prof, comme diraient Les Nuls. C'est parfois aussi caricatural que Les Nuls, au premier, comme au second degrès.