Les monteurs son et leur sonothèque...
Là, on va attaquer le chapitre, "définition et limites de l'art".
Perso, j'ai séché tous mes cours de philo pour jouer au babyfoot, mais...
dans notre cas de figure, la prise de son d'ambiances est-elle un art reconnu avec une histoire?
Je réponds non même si j'ai quelques fois la même frustration que Dasound de me faire appeler technicien sur des films où j'ai mis plus que de la simple compétence technique...
Je ne crois pas que ça fasse de moi un artiste pour autant, sans doute comme le dit Papalou, un artisan.
Par contre, si j'avais une démarche derrière ma prise de son consitant à la retravailler puis à l'exposer dans un système spécial, et que cet "objet" soit évocateur, créateur d'émotions ou de sensation d'accomplissement pour un individu lambda (et pas lambada qui est une danse, pas un art), alors je serais un artiste.
Et avec tout ce beau vocabulaire, vous allez raquer pour l'entrée!!
Perso, j'ai séché tous mes cours de philo pour jouer au babyfoot, mais...
dans notre cas de figure, la prise de son d'ambiances est-elle un art reconnu avec une histoire?
Je réponds non même si j'ai quelques fois la même frustration que Dasound de me faire appeler technicien sur des films où j'ai mis plus que de la simple compétence technique...
Je ne crois pas que ça fasse de moi un artiste pour autant, sans doute comme le dit Papalou, un artisan.
Par contre, si j'avais une démarche derrière ma prise de son consitant à la retravailler puis à l'exposer dans un système spécial, et que cet "objet" soit évocateur, créateur d'émotions ou de sensation d'accomplissement pour un individu lambda (et pas lambada qui est une danse, pas un art), alors je serais un artiste.
Et avec tout ce beau vocabulaire, vous allez raquer pour l'entrée!!
Employé de la Poste (prode)
[ne fait pas avancer le schmilblik]
D'ailleurs le Conservatoire National des Arts et Metiers est plutot orienter industrie et avait pour but initial la "démonstration de l'emploi des outils et machines utiles aux arts et métiers" puis "un enseignement public et gratuit pour l'application des sciences aux arts industriels".
I.E. comme dans 99% des débats, le problème ici c'est un probléme de définition et de déformation de la langue.
Si on se tape dessus au moyen orient, creuset des trois principales religions monothéistes, et si on se tape dessus à l'interieur de chaque religion... c'est un probleme de définition et de déformation de la langue.
[/ne fait pas avancer le schmilblik]
Sérieusement, pour en revenir au sujet, le problème fondamental ici, est le même qui taraude les pauvres Majors: La parfaite intégrité de la duplication du support numérique. C'est un problème unique dans l'histoire de l'Univers! Jamais auparavant un clonage parfait n'était possible. D'où les nouvelles interrogations et prise de positions toutes défendables auquelles les réponses classiques ne peuvent convenir absolument.
(ouai bon, je ne fais pas avancer plus le schmilblik pour autant)
D'ailleurs le Conservatoire National des Arts et Metiers est plutot orienter industrie et avait pour but initial la "démonstration de l'emploi des outils et machines utiles aux arts et métiers" puis "un enseignement public et gratuit pour l'application des sciences aux arts industriels".
I.E. comme dans 99% des débats, le problème ici c'est un probléme de définition et de déformation de la langue.
Si on se tape dessus au moyen orient, creuset des trois principales religions monothéistes, et si on se tape dessus à l'interieur de chaque religion... c'est un probleme de définition et de déformation de la langue.
[/ne fait pas avancer le schmilblik]
Sérieusement, pour en revenir au sujet, le problème fondamental ici, est le même qui taraude les pauvres Majors: La parfaite intégrité de la duplication du support numérique. C'est un problème unique dans l'histoire de l'Univers! Jamais auparavant un clonage parfait n'était possible. D'où les nouvelles interrogations et prise de positions toutes défendables auquelles les réponses classiques ne peuvent convenir absolument.
(ouai bon, je ne fais pas avancer plus le schmilblik pour autant)
Re: Les monteurs son et leur sonothèque...
Je kiffe les metaphores "debut du siecle" d'Artemis...C'est trop mignon.ARTEMIS a écrit : C'est comme si vos copines font un gateau, les invités peuvent le manger, mais aucun n'a le droit de tout prendre pour le revendre sur le marché du coin. C'est la personne qui a fait le gateau qui en fait ce qu'elle veut.
Allez je retourne à mes fourneaux moi.
Bonjour,
Ce post a déja quelques mois mais après ce que je viens de lire, je ne peux rester sans répondre.
Je suis à la fois Ingénieur du Son plateau (depuis 1994) et Monteur Son (depuis 1999)
Tout d'abord, considérer que l'Ingénieur du Son plateau doit faire tous les sons seuls est une connerie et celui qui ecrit ça prouve qu'il n'a jamais mis les pieds sur un plateau de sa vie :
a) Les journées de tournage sont de plus en plus chargées, nous n'avons donc matériellement pas le temps de faire les SS. En plus cela implique d'arrêter l'équipe ou d'attendre la fin de la journée et que tout le monde soit parti pour commencer à travailler : irréaliste, sans parler du fait que l'ambiance ou le son seul que nous souhaitons ne sera peut être pas "là".
b) Il est impossible de prévoir en cours de tournage quels seront les SS et Amb necessaires au monteur son. Un premier montage image (ours)me semble indispensable pour déterminer ces éléments.
Les seuls sons seuls que je fais pendant le tournage sont : les silences plateau (par habitude) et ce que j'appelle les sons seuls raccords : une voiture de jeu par exemple ou de la figuration.
J 'estime que l'enregistrement de tous les autres éléments sonores du film sont de la responsabilité du monteur son. C'est d'ailleurs comme cela que travaillent les ricains : le "production sound mixer" ne s'occupe que des directs.
Effectivement, lorsque j'écris çà, cela implique que les monteurs sons sachent faire de la prise de son et prennent le temps d'aller enregistrer des sons seuls. Ils se rendront alors compte de la difficulté que cela représente. je crois d'ailleurs que faire de "belles" ambiances est plus dur que de faire du son direct, en tout cas ça prend plus de temps, mais c'est pour moi un réél plaisir. L'avantage énorme de cette méthode est que l'on sait exactement de quel type de son on a besoin pour telle image ou séquence.
Malheureusement, nombre de monteurs son français préfère aller chercher dans des CD et bidouiller 3 ambiances qui ne marchent pas plutôt que prendre un Nagra IVS et un couple ortf schoeps pour aller chercher ce qui collera parfaitement. Ben oui, un Nagra c'est lourd, et dehors, il fait froid...
Personnellement, 95% de ma petite sonothèque est constituée de sons que j'ai enregistrés. Soit pour un film precis, soit pour le plaisir ou lorsqu'il y a un evenement particulier (de grosses manifestations par exemple où les seuls sons enregistrés dans ces moments là le sont par des équipes de reportage TV ou radio, en mono, alors que de belles ambiances stéréo peuvent être utiles et qu'aucune prod ne m'offrira 50 000 figurants...)
Je suis contre les banques de CD qui ne fournissent que des sons stéréotypés, même si cela peut depanner. Il existe, pour moi, 3 types de sons seuls :
-les conserves : les CD
-le surgelé : des sons que j'ai enregistrés et que j'ai gardés
-le frais : des sons enregistrés spécialement pour le film sur lequel je travaille.
D'un point de vue juridique, il est évident que tous les sons d'un film appartiennent à la production (y compris ceux rajoutés au montage son...)Dans les faits, je crois que les producteurs s'en foutent... Je n'ai jamais eu le moindre problème avec un producteur pour récupérer les bandes et garder les sons seuls... et les réutiliser.
Quant au travail des bruiteurs, je me refuse à réutiliser leurs bruits dans d'autres projets : question de respect. Enfin il faut savoir que, contrairement à une musique même electroacoustique, il n'est pas possible de protéger des sons. Une jurisprudence existe là-dessus. J'avais été confronté à ce problème il y a qq années en faisant une bande son pour une expo de photos dans un grand magasin. Seul était protégeable mon travail de réalisateur : montage et mixage, pas la matière première.
En revanche, ce qui me choque, c'est que lorsqu'un monteur son me demandait des sons seuls, que j'allais les faire, que je les lui fournissait derushés avec un rapport détaillé et que celui-ci se les mettait dans la poche, parfois sans même les utiliser dans le film en question. C'est en partie à cause de cela que je suis passé au montage son et que je ne fais plus de ss sur les tournages. Les ingénieurs du son n'ont pas à avoir de sonothèque, les monteurs sons, oui : c'est d'ailleurs leur instrument de travail de base.
Enfin, lorsque je travaille sur un film dont je n'ai pas fait le tournage, j'appelle toujours l'ingénieur de plateau pour lui remettre ses sons seuls, dérushés et classés, sur un CDROM ou une DAT.
Bien à vous
Pierric
Ce post a déja quelques mois mais après ce que je viens de lire, je ne peux rester sans répondre.
Je suis à la fois Ingénieur du Son plateau (depuis 1994) et Monteur Son (depuis 1999)
Tout d'abord, considérer que l'Ingénieur du Son plateau doit faire tous les sons seuls est une connerie et celui qui ecrit ça prouve qu'il n'a jamais mis les pieds sur un plateau de sa vie :
a) Les journées de tournage sont de plus en plus chargées, nous n'avons donc matériellement pas le temps de faire les SS. En plus cela implique d'arrêter l'équipe ou d'attendre la fin de la journée et que tout le monde soit parti pour commencer à travailler : irréaliste, sans parler du fait que l'ambiance ou le son seul que nous souhaitons ne sera peut être pas "là".
b) Il est impossible de prévoir en cours de tournage quels seront les SS et Amb necessaires au monteur son. Un premier montage image (ours)me semble indispensable pour déterminer ces éléments.
Les seuls sons seuls que je fais pendant le tournage sont : les silences plateau (par habitude) et ce que j'appelle les sons seuls raccords : une voiture de jeu par exemple ou de la figuration.
J 'estime que l'enregistrement de tous les autres éléments sonores du film sont de la responsabilité du monteur son. C'est d'ailleurs comme cela que travaillent les ricains : le "production sound mixer" ne s'occupe que des directs.
Effectivement, lorsque j'écris çà, cela implique que les monteurs sons sachent faire de la prise de son et prennent le temps d'aller enregistrer des sons seuls. Ils se rendront alors compte de la difficulté que cela représente. je crois d'ailleurs que faire de "belles" ambiances est plus dur que de faire du son direct, en tout cas ça prend plus de temps, mais c'est pour moi un réél plaisir. L'avantage énorme de cette méthode est que l'on sait exactement de quel type de son on a besoin pour telle image ou séquence.
Malheureusement, nombre de monteurs son français préfère aller chercher dans des CD et bidouiller 3 ambiances qui ne marchent pas plutôt que prendre un Nagra IVS et un couple ortf schoeps pour aller chercher ce qui collera parfaitement. Ben oui, un Nagra c'est lourd, et dehors, il fait froid...
Personnellement, 95% de ma petite sonothèque est constituée de sons que j'ai enregistrés. Soit pour un film precis, soit pour le plaisir ou lorsqu'il y a un evenement particulier (de grosses manifestations par exemple où les seuls sons enregistrés dans ces moments là le sont par des équipes de reportage TV ou radio, en mono, alors que de belles ambiances stéréo peuvent être utiles et qu'aucune prod ne m'offrira 50 000 figurants...)
Je suis contre les banques de CD qui ne fournissent que des sons stéréotypés, même si cela peut depanner. Il existe, pour moi, 3 types de sons seuls :
-les conserves : les CD
-le surgelé : des sons que j'ai enregistrés et que j'ai gardés
-le frais : des sons enregistrés spécialement pour le film sur lequel je travaille.
D'un point de vue juridique, il est évident que tous les sons d'un film appartiennent à la production (y compris ceux rajoutés au montage son...)Dans les faits, je crois que les producteurs s'en foutent... Je n'ai jamais eu le moindre problème avec un producteur pour récupérer les bandes et garder les sons seuls... et les réutiliser.
Quant au travail des bruiteurs, je me refuse à réutiliser leurs bruits dans d'autres projets : question de respect. Enfin il faut savoir que, contrairement à une musique même electroacoustique, il n'est pas possible de protéger des sons. Une jurisprudence existe là-dessus. J'avais été confronté à ce problème il y a qq années en faisant une bande son pour une expo de photos dans un grand magasin. Seul était protégeable mon travail de réalisateur : montage et mixage, pas la matière première.
En revanche, ce qui me choque, c'est que lorsqu'un monteur son me demandait des sons seuls, que j'allais les faire, que je les lui fournissait derushés avec un rapport détaillé et que celui-ci se les mettait dans la poche, parfois sans même les utiliser dans le film en question. C'est en partie à cause de cela que je suis passé au montage son et que je ne fais plus de ss sur les tournages. Les ingénieurs du son n'ont pas à avoir de sonothèque, les monteurs sons, oui : c'est d'ailleurs leur instrument de travail de base.
Enfin, lorsque je travaille sur un film dont je n'ai pas fait le tournage, j'appelle toujours l'ingénieur de plateau pour lui remettre ses sons seuls, dérushés et classés, sur un CDROM ou une DAT.
Bien à vous
Pierric
- Dorian
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Bienvenue à toi, ça fait plaisir d'avoir l'avis de quelqu'un de concerné .pierricg a écrit :Bonjour,
Ce post a déja quelques mois mais après ce que je viens de lire, je ne peux rester sans répondre.
Je suis à la fois Ingénieur du Son plateau (depuis 1994) et Monteur Son (depuis 1999)
Ben ça je crois que ça se négocie en amont, avec d'éventuels jours supplémentaires pour les réaliser. Si la prod n'est pas d'accord, alors pas de sons seuls, mais au moins les choses sont claires.Tout d'abord, considérer que l'Ingénieur du Son plateau doit faire tous les sons seuls est une connerie et celui qui ecrit ça prouve qu'il n'a jamais mis les pieds sur un plateau de sa vie :
a) Les journées de tournage sont de plus en plus chargées, nous n'avons donc matériellement pas le temps de faire les SS. En plus cela implique d'arrêter l'équipe ou d'attendre la fin de la journée et que tout le monde soit parti pour commencer à travailler : irréaliste, sans parler du fait que l'ambiance ou le son seul que nous souhaitons ne sera peut être pas "là".
Ca dépend du réalisateur. Certains savent déjà en grande partie ce dont ils auront besoin, et ont déjà, avant même de tourner, une liste conséquente d'ambiances et de sons, voir de musiques. Certains sont déjà en contact avec le monteur son avant même de tourner, pour définir les besoins.b) Il est impossible de prévoir en cours de tournage quels seront les SS et Amb necessaires au monteur son. Un premier montage image (ours)me semble indispensable pour déterminer ces éléments.
Si le réalisateur ne sait pas trop où il va, c'est sur que ça va être plus difficile. Mais AMHA, c'est aussi le rôle de l'ingé son plateau d'en discuter avec le réal en amont ou sur le tournage, pour cerner ce qui sera indispensable au montage son, au minimum, voir des trucs en plus. J'ose espérer que certains ingés son plateaux s'inverstissent "artistiquement" parlant, et pas seulement sur la plan technique...
C'est effectivement le minimum. Celui qui ne fait pas ça (et il y en a plein!) ne sont à mon avis pas des professionnels.Les seuls sons seuls que je fais pendant le tournage sont : les silences plateau (par habitude) et ce que j'appelle les sons seuls raccords : une voiture de jeu par exemple ou de la figuration.
Pas du tout d'accord bien sur... Un monteur son est un monteur, s'il faut en plus qu'il se cogne les enregistrements en extérieur, ça devient n'importe quoi. En plus il n'a pas forcément les compétences pour ça, à chacun son métier. A la limite, faire quelques "bruitages" synchrones, oui.J 'estime que l'enregistrement de tous les autres éléments sonores du film sont de la responsabilité du monteur son. C'est d'ailleurs comme cela que travaillent les ricains : le "production sound mixer" ne s'occupe que des directs.
Par contre, faire appel à un autre ingénieur du son plateau (ou le même), après le tournage et pendant le montage son, c'est l'idéal. C'est perso ce que j'essaye de vendre aux productions, quand elles ont un "budget sonothèque". Quel plaisir pour le monteur son d'avoir un échange avec l'ingé son plateau, et d'obtenir des sons exclusifs au projet. Moi, j'adore .
Je suis désolé mais c'est pas le même métier... Pourqioi ne pas demander ça au monteur image ou au mixeur pendant qu'on y est? Tu faits les deux, c'est clairement un avantage pour toi, mais je ne vois pas en quoi ça pourrait constituer la normalité.Effectivement, lorsque j'écris çà, cela implique que les monteurs sons sachent faire de la prise de son et prennent le temps d'aller enregistrer des sons seuls. Ils se rendront alors compte de la difficulté que cela représente. je crois d'ailleurs que faire de "belles" ambiances est plus dur que de faire du son direct, en tout cas ça prend plus de temps, mais c'est pour moi un réél plaisir. L'avantage énorme de cette méthode est que l'on sait exactement de quel type de son on a besoin pour telle image ou séquence.
Malheureusement, nombre de monteurs son français préfère aller chercher dans des CD et bidouiller 3 ambiances qui ne marchent pas plutôt que prendre un Nagra IVS et un couple ortf schoeps pour aller chercher ce qui collera parfaitement. Ben oui, un Nagra c'est lourd, et dehors, il fait froid...
Stéréotypés ne me parait pas être le bon terme... Surutilisés, là oui. Si bcp de monteurs son se contentent de la General 6000, du Sound Designer Toolikt, ou de la Premium d'Hollywood Edge, c'est leur problême. Mais il en existe énormément d'autres, bcp moins connues et "grillées" que les suscitées. Et de nouvelles banques sortent régulièrement (la mode est au surround en ce moment).Je suis contre les banques de CD qui ne fournissent que des sons stéréotypés, même si cela peut depanner. Il existe, pour moi, 3 types de sons seuls :
-les conserves : les CD
-le surgelé : des sons que j'ai enregistrés et que j'ai gardés
-le frais : des sons enregistrés spécialement pour le film sur lequel je travaille.
C'est à mon avis le boulot d'un monteur son d'être au courant des nouveautés, de se les payer, ou même de les faire acheter par les productions. Comme tu dits c'est la matière première du monteur son. Et force est de constater que les banques sur CDs sont généralement de bien meilleure qualité que les sons seuls réalisés par les ingés son plateaux. Je dis bien généralement, il y a heureusement des exceptions .
Et oui, il y a des pourris partout, mais je trouve dommage de faire payer ceux qui sont réglos... Je me suis aussi déjà fait pomper mes sons une nuit par un autre monteur son peu scrupuleux. Morale, je ne laisse plus mes disques de sonothèques chez un presta, même une seule nuit...En revanche, ce qui me choque, c'est que lorsqu'un monteur son me demandait des sons seuls, que j'allais les faire, que je les lui fournissait derushés avec un rapport détaillé et que celui-ci se les mettait dans la poche, parfois sans même les utiliser dans le film en question. C'est en partie à cause de cela que je suis passé au montage son et que je ne fais plus de ss sur les tournages. Les ingénieurs du son n'ont pas à avoir de sonothèque, les monteurs sons, oui : c'est d'ailleurs leur instrument de travail de base.
Perso, un ingé son qui ne me fait pas de sons seuls, 1) je lui passe un coup de fil pour connaitre ses raisons, et 2) je ne lui fais pas de pub...
D'ailleurs, j'en ai quelques uns dans mes petits papiers qui font systématiquement une multitude de sons seuls PENDANT le tournage. Et bizarrement, sur une même série de téléfilms, certains en font pleins, et d'autres aucuns... Bizarre, car les temps de tournage sont les mêmes... C'est pourquoi je ne crois plus à l'argument "on avait pas le temps", "c'était le rush", blablabla...
La solution que tu évoques, ie. de faire réenregister des sons seuls, est à mon sens l'idéal. Quitte à établir un "contrat moral" de non exploitation à postériori des sons, ou en tout cas de ne pas les redistribuer aux collègues, ou sur des sites de sonothèques libres comme SDO, ou commerciales.
C'est très bien, perso je fais la même chose sauf que je confie le DVD à la production, et j'en informe l'ingé son. Après ils se démerdent entre eux. Et je peux te dire que peux prennent la peine de faire ça... c'est un univers ultra c oncurentiel, ou chacun ne pense qu'à sa gueule... C'est triste, mais c'est 90% des monteurs son que je connais...Enfin, lorsque je travaille sur un film dont je n'ai pas fait le tournage, j'appelle toujours l'ingénieur de plateau pour lui remettre ses sons seuls, dérushés et classés, sur un CDROM ou une DAT.
Bye.
Je ne repondrais pas point par point, à ce qui précède car nous avons une divergence de vue fondamentale et que je ne tiens à convertir personne...
En revanche, ce que je trouve à la limite de la mauvaise foi, c'est d'écrire que les monteurs sons ne savent pas faire de prise de son. Je pense que quiconque sachant se servir d'un PT est capable de se servir d'un Nagra ou d'un FR2 et d'y brancher un couple ! Car pour faire de la prise de son, ce qu'il faut surtout, c'est une bonne paire d'oreilles (comme pour tous les domaines du son d'ailleurs) J'admets l'argument "je ne veux pas en faire" pas celui "je ne sais pas en faire et je ne veux surtout pas apprendre". Effectivement, la prise de son est une école de patience.Il m'a fallu 8 ans de métier avant d'arriver à faire une ambiance de campagne de 3 minutes totalement non polluée. Il faut parfois retourner plusieurs fois sur les lieux avant d'avoir LA bonne ambiance et avoir un peu de chance. Je compare souvent la prise de son d'Ambiances avec la photo de paysage, c'est pareil : s'il fait gris ou s'il peut, tant pis ; je reviendrai demain.
Le Budget Sonothèque : malheureusement, c'est une notion qui m'est étrangère, même sur des longs. En revanche, le temps que je passe à aller enregistrer des sons pour un film, ainsi que leur dérushage, je l'inclus au temps de montage son du film. "Faire quelques bruitage synchrones" : c'est le boulot des bruiteurs, respectons ces artistes.
Enfin, ne pas faire la publicité d'un Ingenieur de plateau sous prétexte qu'il n'a pas fait de SS c'est vraiment pas cool. C'est ne voir que son petit confort de monteur son. Le principal, pour un ingénieur de plateau, c'est de fournir des sons directs les plus irréprochables possibles dans des conditions (pollution sonore et pas de production) de moins en moins évidentes. Ce qui me désole le plus dans la situation française c'est que chacun ignore à peu près tout du travail de l'autre et s'en fout totalement. Je ne suis pas mixeur fiction ce qui n'en empeche pas d'avoir assisté à beaucoup de mixages et de connaitre le boulot d'un mixeur et de tout faire tant à la prise qu'en montage pour lui simplifier la vie.
Bien à vous
Pierric
En revanche, ce que je trouve à la limite de la mauvaise foi, c'est d'écrire que les monteurs sons ne savent pas faire de prise de son. Je pense que quiconque sachant se servir d'un PT est capable de se servir d'un Nagra ou d'un FR2 et d'y brancher un couple ! Car pour faire de la prise de son, ce qu'il faut surtout, c'est une bonne paire d'oreilles (comme pour tous les domaines du son d'ailleurs) J'admets l'argument "je ne veux pas en faire" pas celui "je ne sais pas en faire et je ne veux surtout pas apprendre". Effectivement, la prise de son est une école de patience.Il m'a fallu 8 ans de métier avant d'arriver à faire une ambiance de campagne de 3 minutes totalement non polluée. Il faut parfois retourner plusieurs fois sur les lieux avant d'avoir LA bonne ambiance et avoir un peu de chance. Je compare souvent la prise de son d'Ambiances avec la photo de paysage, c'est pareil : s'il fait gris ou s'il peut, tant pis ; je reviendrai demain.
Le Budget Sonothèque : malheureusement, c'est une notion qui m'est étrangère, même sur des longs. En revanche, le temps que je passe à aller enregistrer des sons pour un film, ainsi que leur dérushage, je l'inclus au temps de montage son du film. "Faire quelques bruitage synchrones" : c'est le boulot des bruiteurs, respectons ces artistes.
Enfin, ne pas faire la publicité d'un Ingenieur de plateau sous prétexte qu'il n'a pas fait de SS c'est vraiment pas cool. C'est ne voir que son petit confort de monteur son. Le principal, pour un ingénieur de plateau, c'est de fournir des sons directs les plus irréprochables possibles dans des conditions (pollution sonore et pas de production) de moins en moins évidentes. Ce qui me désole le plus dans la situation française c'est que chacun ignore à peu près tout du travail de l'autre et s'en fout totalement. Je ne suis pas mixeur fiction ce qui n'en empeche pas d'avoir assisté à beaucoup de mixages et de connaitre le boulot d'un mixeur et de tout faire tant à la prise qu'en montage pour lui simplifier la vie.
Bien à vous
Pierric
Vous avez des arguments convaincants des 2 côtés.
Il est evident que pour un film je suis convaincu qu'en tant que monteur son, on se doit d'aller chercher les ambiances qui nous manquent, meme si ces dernieres années le temps de montage sur un film se réduit.
Là ou Dorian a raison, c'est sur du téléfilm, je me vois mal allé faire des ambiances vu le temps imparti pour le montage. Tout simplement impossible, d'ou l'intérêt d'une sonotheque (la sienne) et la réutilisation de sons.
Pierric, ne stigmatise pas les series (type SI ou HE) ni les sons qu'on réutilise etc. A savoir qu'un bon son , n'est pas forcement un son qui sonne, ni le son de la séquence tournée.
Le bon son est celui qui convient à l'image, point. Sa provenance n'a aucune importance tant que c'est fait avec gout, que sa fonctionne et que ça plaise. Il existe tellement d'exemples autant dans la musique que dans le cinema.
Une guitare en solo peut sonner "cheap" mais dans le mix, miracle elle fait son travail. Exemple sur le mutlipiste de "Every Breath you take", la guitare souffle comme par permis, parfois elle sonne vraiment pas top, mais au milieu de tout, elle tient sa place et ammene meme une magie au morceau.
Idem, sur des films, y a pas longtemps, Randy Thom (encore lui) expliquait que dans "Incredibles" il avait utilisé des sons de la serie 6000, chocking pour plein de gens, sa réponse a était limpide....
"Ce son fonctionne à cet endroit dans le film, pourquoi chercher ailleurs".
Bref pas de regle.
Il est evident que pour un film je suis convaincu qu'en tant que monteur son, on se doit d'aller chercher les ambiances qui nous manquent, meme si ces dernieres années le temps de montage sur un film se réduit.
Là ou Dorian a raison, c'est sur du téléfilm, je me vois mal allé faire des ambiances vu le temps imparti pour le montage. Tout simplement impossible, d'ou l'intérêt d'une sonotheque (la sienne) et la réutilisation de sons.
Pierric, ne stigmatise pas les series (type SI ou HE) ni les sons qu'on réutilise etc. A savoir qu'un bon son , n'est pas forcement un son qui sonne, ni le son de la séquence tournée.
Le bon son est celui qui convient à l'image, point. Sa provenance n'a aucune importance tant que c'est fait avec gout, que sa fonctionne et que ça plaise. Il existe tellement d'exemples autant dans la musique que dans le cinema.
Une guitare en solo peut sonner "cheap" mais dans le mix, miracle elle fait son travail. Exemple sur le mutlipiste de "Every Breath you take", la guitare souffle comme par permis, parfois elle sonne vraiment pas top, mais au milieu de tout, elle tient sa place et ammene meme une magie au morceau.
Idem, sur des films, y a pas longtemps, Randy Thom (encore lui) expliquait que dans "Incredibles" il avait utilisé des sons de la serie 6000, chocking pour plein de gens, sa réponse a était limpide....
"Ce son fonctionne à cet endroit dans le film, pourquoi chercher ailleurs".
Bref pas de regle.
Entièrement d'accord. Ce que je repproche aux CDs, c'est leur côté asseptisé et standardisé, autrement dit clinique et sans vie. Effectivement,des fois, cela peut convenir.A savoir qu'un bon son , n'est pas forcement un son qui sonne, ni le son de la séquence tournée.
Le bon son est celui qui convient à l'image, point.
Et tu as entièrement raison en disant qu'il n'y a pas de règle (sinon, qu'est qu'on se ferait chier...)
Pierric