le son dans les films d'école
- zikayan
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le son dans les films d'école
Hello ici et là,
un débat ,parfois enflammé, a été entamé sur compositeurs.org en ce qui concerne les films d'école, et la participation bénévole de compositeurs professionnels, ou en voie de professionalisation, à ces projets.
Un récent post sur ce forum pour une recherche de designer sonore m'a fait penser qu'il pourrait être porté ici.
Il n'est nullement question de remettre en cause le bénévolat, la plupart du temps indispensable à la production de courts-métrages, mais de faire le point sur le cas particulier des films d'école, à la fois sur l'importance pédagogique accordée à la collaboration avec des intervenants extérieurs, ainsi que sur l'aspect financier. Les deux sont en fait très liés.
Il faut savoir que les écoles de réalisation reconnues sont pour la plupart payantes (et pas données), et reçoivent par ailleurs des aides provenant de la taxe professionnelle. Or certaines ne proposent aucun dédommagement aux professionnels du son extérieurs qui interviennent sur ces films, hormis une apparition au générique.
On constate d'autre part que les quelques écoles qui allouent un budget à la musique et à la réalisation sonore des films d'étudiants intègrent de fait la post-production sonore dans leur pédagogie, en préparant leurs étudiants à cette collaboration, qui ne devrait pas s'improviser pas à la dernière minute.
Enfin, plusieurs écoles confient aujourd'hui les droits d'exploitation des films d'étudiants à des sociétés de distribution. Les sommes en jeu n'ont rien d'extraordinaire, mais devraient logiquement être réintroduites dans la production des films des promos suivantes, ce qui ne semble pas systèmatiquement être le cas.
Nous savons le plaisir qu'on peut avoir à travailler sur un film court et original, réalisé par de jeunes passionnés, futurs professionnels, ça fait souvent de l'air frais, et accessoirement ça porte nos noms dans des festivals
Mais ces films sont de plus en plus diffusés, rapportent de la pubicité aux écoles qui les produisent, probablement un peu d'argent aux sociétés qui les distribuent ; le modèle du bénévolat, et la pédagogie défaillante qui l'accompagne, apparaît aujourd'hui à quelques uns d'entre nous discutable. "Discutable", au sens ou on peut en discuter !
Vos avis bienvenus
un débat ,parfois enflammé, a été entamé sur compositeurs.org en ce qui concerne les films d'école, et la participation bénévole de compositeurs professionnels, ou en voie de professionalisation, à ces projets.
Un récent post sur ce forum pour une recherche de designer sonore m'a fait penser qu'il pourrait être porté ici.
Il n'est nullement question de remettre en cause le bénévolat, la plupart du temps indispensable à la production de courts-métrages, mais de faire le point sur le cas particulier des films d'école, à la fois sur l'importance pédagogique accordée à la collaboration avec des intervenants extérieurs, ainsi que sur l'aspect financier. Les deux sont en fait très liés.
Il faut savoir que les écoles de réalisation reconnues sont pour la plupart payantes (et pas données), et reçoivent par ailleurs des aides provenant de la taxe professionnelle. Or certaines ne proposent aucun dédommagement aux professionnels du son extérieurs qui interviennent sur ces films, hormis une apparition au générique.
On constate d'autre part que les quelques écoles qui allouent un budget à la musique et à la réalisation sonore des films d'étudiants intègrent de fait la post-production sonore dans leur pédagogie, en préparant leurs étudiants à cette collaboration, qui ne devrait pas s'improviser pas à la dernière minute.
Enfin, plusieurs écoles confient aujourd'hui les droits d'exploitation des films d'étudiants à des sociétés de distribution. Les sommes en jeu n'ont rien d'extraordinaire, mais devraient logiquement être réintroduites dans la production des films des promos suivantes, ce qui ne semble pas systèmatiquement être le cas.
Nous savons le plaisir qu'on peut avoir à travailler sur un film court et original, réalisé par de jeunes passionnés, futurs professionnels, ça fait souvent de l'air frais, et accessoirement ça porte nos noms dans des festivals
Mais ces films sont de plus en plus diffusés, rapportent de la pubicité aux écoles qui les produisent, probablement un peu d'argent aux sociétés qui les distribuent ; le modèle du bénévolat, et la pédagogie défaillante qui l'accompagne, apparaît aujourd'hui à quelques uns d'entre nous discutable. "Discutable", au sens ou on peut en discuter !
Vos avis bienvenus
Dans quel DD j'erre...
- Larkflight
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Ben Tu te réponds déjà un peu en parlant de rétribution ou non et de reconnaissance sur générique. Le droit fait il me semble le distingo entre le droit moral et le droit matériel.
Donc peux tu être plus précis?
Qu'attendrais tu de ta part à toi quand à ta participation éventuelle à un film de ce genre, à part de l'air frais et de l'eau fraiche?
Donc peux tu être plus précis?
Qu'attendrais tu de ta part à toi quand à ta participation éventuelle à un film de ce genre, à part de l'air frais et de l'eau fraiche?
Les taxes d'apprentissages sont souvent reversées dans les bourses dispensées aux élèves qui en ont besoin... Pour le reste, étant en plein dedans, je suis d'accord avec toi et je trouve ça inadmissible... C'est un peu comme les majors maisons de disques qui s'en mettent plein les fouilles ainsi que les distributeurs alors que l'artiste ne reçoit que trop peu. Les écoles privées quelle qu'elles soient sont des sociétés devant faire le maximum de marges sur bénéfices... on en est conscient, on est client et on ne peut pas faire grand chose à ça.
- zikayan
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Hello Larkflight,
Je n'ai pas vraiment posé de questions, je fais un constat (que je n'ai pas fait tout seul d'ailleurs) et propose d'ouvrir la discussion à ceux qui se sentent concernés ou que ça intéresse. Ce que j'attends en premier, c'est une prise de conscience des écoles qui traitent ce problème "par dessus la jambe", en laissant, en gros, leurs étudiants se démerder. Or ce fonctionnement est évidemment lié à l'absence de budget : on peut difficilement sensibiliser un étudiant à l'importance du travail à mener sur la musique et le son de son film, et les coûts normalement induits, pour lui demander ensuite de se démerder à trouver quelqu'un qui fera ça gentiment et pour pas un rond.
Je n'ai pas vraiment posé de questions, je fais un constat (que je n'ai pas fait tout seul d'ailleurs) et propose d'ouvrir la discussion à ceux qui se sentent concernés ou que ça intéresse. Ce que j'attends en premier, c'est une prise de conscience des écoles qui traitent ce problème "par dessus la jambe", en laissant, en gros, leurs étudiants se démerder. Or ce fonctionnement est évidemment lié à l'absence de budget : on peut difficilement sensibiliser un étudiant à l'importance du travail à mener sur la musique et le son de son film, et les coûts normalement induits, pour lui demander ensuite de se démerder à trouver quelqu'un qui fera ça gentiment et pour pas un rond.
Dans quel DD j'erre...
Certaines écoles "sérieuses" comme le Fresnoy intègrent effectivement à leur enseignement la gestion d'un budget alloué à leurs élèves pour rétribution des techniciens intervenants et éventuels musiciens. Ca semble en effet la moindre des choses lorsqu'il s'agit d'établissements payants dont les frais d'inscription sont souvent importants. Ne serait ce, comme le dit Yan, que pour responsabiliser les élèves et leur apprendre que tout n'est pas dû. Tendance qui semble dangereusement se généraliser ces temps ci...
Question, quand on parle de " frais d'inscription sont souvent importants" , je ne suis pas certain de comprendre ... LA différence entre les écoles est certainement aussi très importante. Et je n'ai aucun ordre d'idée.
Je suis étudiant en belgique, où semble t'il les écoles sont moins cher, de 300 à 1000 euros pour les écoles financée par l'état. Et je pense qu'il existe une SAE belge dont je ne connais pas le prix mais qui est d'un tout autre ordre. Il doit aussi exister d'autres écoles beaucoup moins connues...
Mais quel est l'ordre de prix d'une école en france ??
Je suis étudiant en belgique, où semble t'il les écoles sont moins cher, de 300 à 1000 euros pour les écoles financée par l'état. Et je pense qu'il existe une SAE belge dont je ne connais pas le prix mais qui est d'un tout autre ordre. Il doit aussi exister d'autres écoles beaucoup moins connues...
Mais quel est l'ordre de prix d'une école en france ??
la taxe d'apprentissage est avant toute chose un impot qui sert à financer la formation.JED a écrit :Les taxes d'apprentissages sont souvent reversées dans les bourses dispensées aux élèves qui en ont besoin...
apres , l'ecole agréée et habilitée à la percevoir (par le biais d'un tiers collecteur) dispatche les sommes comme bon lui semble.
il faudrait connaitre parfaitement le bilan pour connaitre l'affectation des sommes de la TA aux bourses .
d'accord, mais il n'y a pas que des ecoles privées en france.JED a écrit :Les écoles privées quelle qu'elles soient sont des sociétés devant faire le maximum de marges sur bénéfices...
certaines ecoles de realisateurs sont des associations .
il me semble que lorsqu'une école est reconnue par l'etat, elle devrait se plier à une sorte de charte (respect du droit d'auteur, travail sur le son lors de la phase scenaristique, prise en compte des couts de post production...)
christophe Heral
farces et attrapes
farces et attrapes
Hello,zikayan a écrit :..Ce que j'attends en premier, c'est une prise de conscience des écoles qui traitent ce problème "par dessus la jambe", en laissant, en gros, leurs étudiants se démerder. .
Je serais un peu plus nuancé sur le "par dessus la jambe"...
Apprendre et savoir se débrouiller seul fait partie des qualités nécessaires à ceux qui veulent faire du cinéma et y survivre...
Aussi avoir suffisamment de charisme pour charmer et convaincre des professionnels de participer gracieusement à un film d'école...
Ça fait partie du jeu, et il me semble que les écoles y sont plus attentives qu'ils ne le laissent voir
Maintenant vouloir que tout tombe tout cuit et penser que l'exploitation commerciale éventuelle de quelques films va financer des budgets est un peu utopique, tout comme parler de la Taxe d'Apprentissage...
Un film de fin d'étude, c'est d'abord une carte de visite pour tout le monde, y compris le musicien