La question des films d'écoles

Les offres et recherches d'emploi, et tout ce qui concerne la formation, les écoles, les stages, la formation initiale, continue, à distance...
Dupont
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Message non lu par Dupont »

dacoutu a écrit : Je trouverai également intéressant i, si ces personnes nous lisent, d'avoir le retour de ces monteurs son qui ont accepté ces films qui sont passé par sdo.
N'ayez pas peur les amis, cela alimenterai le débat et serait riche. Pourquoi vous être lancé dans l aventure, quel est votre niveau, age ?
Personnellement, c'est la seconde fois que je prends en charge une annonce faite sur SDO.
J'ai toujours eu pour habitude de consacrer un peu de mon intermittence à des projets bénévoles, et ce depuis près de 15 ans que je suis "dans le métier".
Pour moi la raison en est double: je considère qu'en tant qu'intermittent, on a un devoir (oui, un devoir) de consacrer un peu de notre temps (indemnisé) à la jeune création, et ça me permet souvent de tester des choses que je n'ai pas toujours le temps de tester dans le vrai monde.
En échange, j'exige d'avoir une certaine liberté (pousse bouton sur des projets bénévoles, c'est no way) et qu'on me laisse organiser mon temps (sachant que c'est souvent un peu par çi, un peu par là).

Mais il est vrai que les choses ont changé.
Là où, jadis, on travaillait plutôt sur du court métrage qui, au mieux, gagnait un ou deux prix dans des festivals (sans argent à la clé), aujourd'hui c'est bcp plus souvent de l'animation, au sein d'une école privée et avec, à la clé, parfois une vie "commerciale".
Sans compter la crise en cours qui fait que le boulot est plus rare que "jadis"...

D'où la pertinence de la reflexion actuelle.
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heral
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Message non lu par heral »

nous avons deja parlé de ce que coute un étudiant en fac, en formation.

en moyenne, celui ci coute environ 24 000€, il en prend en charge une partie (entre 3 et 5 000€) et pour completer le financement , les écoles se tournent vers le public/privé.

parmi les financements les plus évidents, il y a la taxe d'apprentissage que verse chaque entreprise qui a des salariés vers des organismes de formation.
il n'est pas rare de trouver des relations entre les entreprises et les écoles qui leur refourguent des stagiaires :(
parmi les financements possibles, il y a aussi des organismes comme les chambres consulaires, et/ou encore des collectivités locales, départementales, voire des financements nationaux, et bien sur, européens.
(DRAC, regions, département, ville...)


mais le problème de la mise à disposition (gratuité) du son ou de la musique n'est qu'une partie de l'iceberg, car que voit on naitre dans le paysage audiovisuel actuel?

des écoles qui proposent aux entreprises carrement des partenariats sur des productions commerciales.
donnez nous des projets, dans le cadre des études, nous pouvons répondre à votre commande :(

alors, il s'agit là de pratiques certes récentes, mais qui satisfont un peu tout le monde.
les producteurs, les écoles.

gagnants/gagnants

et même le CNC applaudit des deux mains

donc, en plus de fausser completement les budgets des productions, on se dirige vers une professionnalisation étrange de tous ces gamins qui ont un boulot non pas par la qualité de leur travail, mais simplement parce qu'ils sont dans une école (qu'ils payent d'ailleurs)

on marche sur la tête.

et c'est loin d'être fini....
christophe Heral
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Elie
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Message non lu par Elie »

Oui, j'ai rencontré un réal à qui on a récemment proposé de produire son programme via la cellule de production d'une école. La production qui voulait nouer le partenariat a pourtant deux longs à son actif... J'ai été bien entendu choqué de cette pratique mais j'étais loin de me douter qu'elle tendait à ce développer. Choqué surtout par ce que tu dis sur le CNC, dont la politique, me semblait-il, consiste à ne financer que des films sur lesquels les techniciens étaient payés. D'où tiens-tu cela?
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Dorian
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Message non lu par Dorian »

Mouais...
Perso je suis relativement d'accord avec le premier message de Zikayan qui résume bien, dans le fond, la situation (mais pas sur la forme ;-) ).

A mon sens, un projet d'école doit être réalisé avec les moyens techniques des écoles, et donc par des gens issus d'école aussi (par définition bénévoles), que ce soit la même ou pas. Voire aussi par des "débutants" ou "amateurs" (ça ne veut pas dire grand chose, certains débutants étant bcp plus talentueux que certains professionnels bien installés dans le métier), toujours bénévolement, pour se forger une expérience.

Ca me fait mal au Q de voir des pros (parfois très reconnus, avec plus de 30 ans d'expérience) récupérer de tels projets, pour la raison qu'évoque Zikayan plus haut : couper l'herbe sous le pied aux jeunes sound designers en devenir. C'est juste pas loyal, dans le fond... A moins que ce soit réellement motivé par de fortes affinités artistiques ? Mouais...

Que des "pros" les accompagnent dans leurs projets, pour les choix techniques à faire, ou les directions à creuser et à prendre, pourquoi pas, mais qu'ils fassent le boulot à leur place (et soient au générique en passant, paske c'est le but), non ! AMHA.

Je dis ça maintenant alors que j'ai pratiqué par le passé, sans m'en rendre compte, mais je me repens :-) .
J'estime maintenant que même si le projet est passionnant avec un gros potentiel commercial (sic), je ne peux par principe pas accepter de bosser dessus bénévolement. C'est surement vieux jeu, voire réac, mais ça me parait important de défendre nos bifteaks, le miens mais aussi celui des "débutants" (je tiens aux guillemets). Chacun à sa place, on partage.

Le problême du financement ne se poserait donc plus, s'agissant alors uniquement d'une équipe en apprentissage. Que ce soit pour le son, l'image, ou autre.

Les problèmes de production ou de politique interne évoqués par Heral, même s'ils existent clairement, me passent au dessus de la tête, je ne rentrerais donc pas dans ce débat. Ce qui m'intéresse, c'est ceux qui "créent", et la façon dont ils peuvent y trouver leur compte.

Just my 2 cents.

Bye.
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zikayan
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Dorian a écrit : Ca me fait mal au Q de voir des pros (parfois très reconnus, avec plus de 30 ans d'expérience) récupérer de tels projets, pour la raison qu'évoque Zikayan plus haut : couper l'herbe sous le pied aux jeunes sound designers en devenir.
Houla non, je ne voulais pas dire ça.
D'autant plus que je suis plutôt pour la collaboration des "seniors" avec les étudiants, pour la transmission d'expérience, entre autres.
Dans quel DD j'erre...
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Dorian
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Oui, mais pas pour des projets d'école AMHA, puisque c'est ce dont on parle ici. Accompagner, conseiller, ok, faire le boulot, bof. Ca n'engage que moi bien sur.

Bye.
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heral
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Dorian a écrit :Oui, mais pas pour des projets d'école AMHA, puisque c'est ce dont on parle ici. Accompagner, conseiller, ok, faire le boulot, bof. Ca n'engage que moi bien sur.

Bye.
bof?
quoi bof?

prenons le cas de la Poudrière, école reconnue par l'état, décernant un diplome de réalisateur de film d'animation de niveau 1.
il y a un directeur des études qui établit un projet pédagogique pour l'année.
il n'y a pas de profs dans cette école.
uniquement des intervenants.
à tous les postes , à tous les niveaux.
il s'agit de mettre l'étudiant en situation professionnelle.
surtout en deuxieme année.
l'étudiant doit réaliser son film de fin d'étude de trois minutes.
pour cela , il y a des intervenants sur le scenario, la mise en scène, la direction d'acteur, ..... le son et la musique.
à noter que les interventions sonores se situent lors du passage du scénario vers le storyboard.
c'est à dire très en amont dans la production.

l'école a décidé (son conseil d'administration) de confier la bande sonore à des professionnels
.

c'est leur choix, c'est leur projet pédagogique !

ces professionnels sont rémunérés pour ce travail.
où est le problème?
sensibiliser le jeune réalisateur (trice) à ce que peut representer une partition sonore est plutot une excellente chose, quand on voit à quel point c'est le désoeuvrement dans de si nombreuses écoles.
doit on s'en plaindre?

ils sont présents lors de la fabrication, du mixage de leur film.
ils en connaissent et en comprennent le coût, les enjeux.

confier la bande sonore à un professionnel, dans les conditions avec lesquelles ils le feront plus tard pour leur court métrage, pour une série, ça te pose un problème?

pas à moi.

damned, j'aimerais que tous les réalisateurs se comportent comme ceux qui sont sortis de la Poudrière avec les gens du son et de la musique.
Ca me fait mal au Q de voir des pros (parfois très reconnus, avec plus de 30 ans d'expérience) récupérer de tels projets, pour la raison qu'évoque Zikayan plus haut : couper l'herbe sous le pied aux jeunes sound designers en devenir. C'est juste pas loyal, dans le fond... A moins que ce soit réellement motivé par de fortes affinités artistiques ? Mouais...


mal au Q....récupérer de tels projets....couper l'herbe....pas loyal.....
c'est un véritable festival :(
je dois avouer encore une fois que j'ai un peu de mal à te voir malmener ainsi un projet pédagogique.
celui de la Poudrière mais aussi celui de pas mal d'écoles en France et en Europe.

tu pourrais au moins avoir la délicatesse de respecter ce projet, ainsi que tous les gens qui s'investissent sur ces films d'écoles dont je fais partie, pour mon plus grand bonheur, et quand mon planning me le permet.

de plus, personnellement, je tente toujours de faire correspondre un stage d'un BTS option son avec un film de fin d'etude.

à bon entendeur...
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heral
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Elie a écrit :Oui, j'ai rencontré un réal à qui on a récemment proposé de produire son programme via la cellule de production d'une école. La production qui voulait nouer le partenariat a pourtant deux longs à son actif... J'ai été bien entendu choqué de cette pratique mais j'étais loin de me douter qu'elle tendait à ce développer. Choqué surtout par ce que tu dis sur le CNC, dont la politique, me semblait-il, consiste à ne financer que des films sur lesquels les techniciens étaient payés. D'où tiens-tu cela?
le CNC finance des films sur lesquels il y a des stagiaires. (en plus de techniciens payés)
et des stagiaires, il peut y en avoir beaucoup.
des stagiaires à 400 € et des brouettes par mois.

cela dit, les long-metrages d'animation, les series, auraient beaucoup de mal à rester en France.
mais ça galvaude totalement le véritable cout de fabrication des films.

pourquoi voit-on tant de boites de production installer des antennes à Angouleme à votre avis?


:twisted:
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Message non lu par Foxp2 »

Sans connaitre particulierement "la Poudriere" tel que Heral decrit le fonctionnement de cette ecole
j'applaudi des 2 pieds , ainsi ca existe une ecole qui considere le son des travaux d'etudiants avc suffisament de consideration pour l'evoquer dés le scenario et concerner des pro à son elaboration, je suis tres content de
savoir que ns ne prechons pas dans le desert.
Ê pericoloso sporgersi!
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Dorian
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heral a écrit :
Dorian a écrit :Oui, mais pas pour des projets d'école AMHA, puisque c'est ce dont on parle ici. Accompagner, conseiller, ok, faire le boulot, bof. Ca n'engage que moi bien sur.
bof?
quoi bof?
Je me suis déjà expliqué dans mon post précédent, et tu me cites d'ailleurs un peu plus bas.
ces professionnels sont rémunérés pour ce travail.
où est le problème?
Le pb à mon sens n'est pas pécunier, mais idéologique. Dans un cadre pédagogique, d'école donc, il me parait important que tous les protagonistes faiseurs soient, justement, des étudiants. Qu'ils soient entourés par des pros, évidemment c'est très important et nécessaire. Que le boulot soit réalisé par des pros, je suis moins d'accord, mais encore une fois c'est juste mon point de vue.
sensibiliser le jeune réalisateur (trice) à ce que peut representer une partition sonore est plutot une excellente chose, quand on voit à quel point c'est le désoeuvrement dans de si nombreuses écoles.
doit on s'en plaindre?
Mais n'est-ce pas justement le rôle des profs et/ou des intervenants ?
ils sont présents lors de la fabrication, du mixage de leur film.
ils en connaissent et en comprennent le coût, les enjeux.
Idem ?
confier la bande sonore à un professionnel, dans les conditions avec lesquelles ils le feront plus tard pour leur court métrage, pour une série, ça te pose un problème?
pas à moi.
Je trouve ça dommage pour les étudiants en compo et/ou en post-prod son, c'est tout. Pourquoi ne pas plutot renforcer les partenariats entre les sections des différentes écoles ? Quand au fait que ça ne te pose pas de pb, je ne rentrerais pas sur ce terrain...
Ca me fait mal au Q de voir des pros (parfois très reconnus, avec plus de 30 ans d'expérience) récupérer de tels projets, pour la raison qu'évoque Zikayan plus haut : couper l'herbe sous le pied aux jeunes sound designers en devenir. C'est juste pas loyal, dans le fond... A moins que ce soit réellement motivé par de fortes affinités artistiques ? Mouais...


mal au Q....récupérer de tels projets....couper l'herbe....pas loyal.....
c'est un véritable festival :(
je dois avouer encore une fois que j'ai un peu de mal à te voir malmener ainsi un projet pédagogique.
celui de la Poudrière mais aussi celui de pas mal d'écoles en France et en Europe.
C'est pas bien grave Christophe, mon point de vue n'a de toute façon aucune importance ou influence sur un monde que je ne connais que depuis 2 ans, en tant qu'intervenant dans une école d'image renommée. Certains s'en souviennent peut-être, l'an dernier j'avais encouragé des étudiants à aller sur Compositeur et SDO, mais aussi à mettre des annonces dans les écoles de musique et de son, pour former une équipe son pour leurs projets de fin d'année. J'étais juste là pour coordonner les choses.
Ca a très bien fonctionné, et le son des projets cette année là a eu un accueil exceptionnel, dixit les directeurs de formation de ces sections, et des étudiants concernés. Comme quoi c'est aussi possible.
Je n'ai rien fait de spécial, si ce n'est de les faire réfléchir à leur bande son en amont, les conseiller, et les orienter. C'est vrai que j'ai mis la main à la patte pour le mixage, mais dans l'école à proprement dit, avec les moyens techniques disponibles.
tu pourrais au moins avoir la délicatesse de respecter ce projet, ainsi que tous les gens qui s'investissent sur ces films d'écoles dont je fais partie, pour mon plus grand bonheur, et quand mon planning me le permet.
Je respecte, mais est-ce que tu me permets de ne pas complètement partager votre vision des choses ? Non ? Et bien dans ces conditions le "débat" s'arrêtera là pour moi.

Bye.
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