> Relis un peu tes classiques Yuhira, l'ere de la cassette analogique a était mal vécu à l'époque de sa sortie, on parlait déjà de la fin du disque etc etc bla blabla. Et pourtant on a jamais autant vendu de disques qu'à cette époque, et je te parle d'une époque ou c'était quand meme magique/incroyable d'avoir sur K7 la copie de tes vinyls, ou l'enregistrement des titres que diffusait la radio, le son était fabuleux !!!! maintenant, quand on a à l'esprit les techniques d'aujourdhui, on se marre.
La Cassette est apparue mais n'a pas provoqué de crise... Alors que la crise est apparue en même temps que le mp3. Coïncidence? peut-être. Mais les faits sont là. J'en conclus que le contexte est différent, que les causes et les effets sont différents, et que les solutions doivent être différentes. Cette loi n'est pas la panacée mais elle est sans doute nécessaire.
Ma seule réserve concerne les protections techniques et les DRM, qui risquent de condamner le logiciel libre. Et je trouve cela inquiétant.
> Ah bon? le coup d'un album est plus élevé aujoudhui ? Je veux dire techniquement. FAUX, c'est l'inverse. Pour ce qui est du marketing, peut etre, et c'est là que le bas blesse.
C'est bien ce que je dis. Le coût d'un CD est plus cher parce que les frais de marketing sont venus s'y imputer (c'est l'économie "d'abondance" et "internationalisée" qui le veut: les labels se passeraient bien des attachés de presse et autres "communiquants", car ça coute cher). Bien entendu que les coûts de fabrication restent a priori les mêmes.
> Pour pouvoir rendre "visible" un artiste, cela coute bien plus cher comme tu le dis, mais pourquoi les majors doivent elles dépenser plus, pour finalement , le meme produit qu'il y a 20 ans?
Tout simplement parceque la musique n'est plus le seul produit culturel sur le marché......
Le djeunes ou le moins djeunes, veut aussi se payer son tel portable+abonnement, son cinoche, sa console et les jeux qui vont bien etc etc. Du coup notre petit artiste est noyé dans les produits culturels et il devient difficile de le "vendre", surtout quand il fait de la merde.
Nos grands noms de l'industries audio pro, ont aussi leur role dans tout ça. Avec le temps, et la technologie, il nous ont fait croire quand achetant leurs produits (Digi, Motu, Steinberg etc etc) on pouvait devenir le nouveau Prince ou Peter Gabriel......Alors tout le monde est devenu musicien, ingé son, chanteur..... Et là on se retrouve avec une multitude d'artistes/albums sur le marché alors qu'il n'y a pas de place pour tout le monde. Mais la major se dit "bon j'ai plein de references, ça m'a rien couté, y a plus qu'à le vendre" et là badaboum, elle commence à inonder le marché de ces nouvelles références à coup de pub/tv/radio, en plus elle croit qu'elle va pouvoir vendre au meme prix qu'avant, avec les memes marges... je me marre !
Meme des artistes de renom, ont du mal à vendre, et crois moi, c'est pas à cause du peer to peer.
Euh... Justement... Si déjà la musique a du mal à se vendre, le P2P peut légitimement être interprété comme pouvant accélérer cette crise. Quoiqu'il en soit ruiner les producteurs n'améliorera pas les choses. Dire le contraire me semble un non-sens économique!
Il faut construire, pas détruire. Et dire que la fin des majors signifiera nécessairement la fin de l'oppression (qui est somme toute relative en art) me semble naïf. D'abord parce que les majors sont aussi distributeurs, et sont souvent la force de négociation pour les petits labels. Ensuite, parce que de toute manière il faut de l'argent pour financer la musique, et qu'il est impossible de concevoir un monde où toute la musique serait gratuite.
> Ah si... Yuhirà, un juriste débutant, quelque soit sa spécialité, sauf si c'est un cador (souvent dans ce cas là il n'a pas fait que passer par la fac de droit du coin, hein ou alors il bosse chez papa...) ne commence pas à 3100€ faut atterrir vieux, ...ceux là, s'ils existent (il doit bien en exister, il y a toujours des exceptions, d'ailleurs j'en connais qui sans bosser ont une belle feuille de paye en guise d'argent de poche...mais c'est un autre débat bien loin de celui qui nous occupe...) ceux-là donc, ont bien de la chance...
Je t'assure ADSR que 3100 euros est le salaire moyen auquel peut prétendre un juriste dit "JUNIOR" (moins de 2 à 3 ans d'expérience). Dans la réalité ça demeure rare en effet, car la profession est sinistrée depuis quelques années. Mais si tu regardes les grilles, c'est en théorie le salaire que vaut un juriste débutant.
> Après, qui se vante de copier allégrement les CD des médiathèques parce que justement c'est de la copie privée et d'utiliser des softs P2Peerisés, parce que ça ne coûte rien, pour jouer les compositeurs de musique contemporaine...? Celui-là n'a pas de leçon à donner aux types qui vivent de ces mêtiers et qui se font généralement royalement entuber (attention double jeu de mot ) et précariser par Mr P. Nègre et ses petits copains depuis des lustres d'ailleurs, et de plus en plus...
Qui tu vises là?
Je te trouve bien violent et bien bas dans tes propos... Si ce n'est pas préjuger des gens, de leur expérience et de leurs activités...
Faudrait tout de même veiller à ce que ta colère (compréhensible) ne se transforme pas en insulte ou en calomnie contre ceux qui ne sont pas d'accord avec toi
Il y a des limites tout de même...
Et histoire de dissiper les malentendus, j'ai déjà été en charge du marketing et de la production pour un petit label (mais dont le catalogue est relativement important et connu) distribué par UNiversal, qui souffre de la crise. Je vous assure qu'on voit les choses autrement, de ce côté de la barrière. Cela dit je n'en tire aucune prétention, mais ça m'a fait réfléchir.
> S'il est vrai que les majors vendent moins de disques, il est vrais aussi qu'elles font plus de pofits...
Parce qu'elle ne vendent plus QUE des disques.
> Si une boite signe un kador, les autres signerons 10 de leurs clones ! y'a qu'a voir les rayons de la Fnac ou
du Virgin ou des metres linéaires sont dédiés aux memes artistes "juteux" ! (mais pas forcement (heureusement) bien payés)
On remarquera aussi la frilosité des maison de disque à investir sur de réels inconnus
(je dis réels car le "marché" est phagocyté par les filles-fils-nieces-etc à papa...)
(quand tu as deja un nom, ça coute moins cher à promouvoir)...
Tu apportes de l'eau à mon moulin. On ne peut plus prendre de risques.
Imagines que je te dise un jour de miser toute ta fortune sur un musicien inconnu: le ferais tu? Honnêtemment, ne préfererais tu pas miser la motié de ta fortune sur un musicien formaté mais universellement distribuable afin de financer un illustre inconnu lorsque tu auras assez d'argent pour prendre ce risque?
Et si tu me dis: on n'a rien sans rien... OK... Mais une entreprise doit aussi penser à survivre. Si j'ai une chance sur deux de me casser la gueule sur un pont, je ne prendrais pas ce pont. Il ya des centaines de vies en jeu dans une entreprise musicale.
> mais avec une présence pareille, la pire des daubes (n'est-ce pas déjà le cas ?) fait un carton.
Non pas nécessairement. J'ai déjà vécu des cas de produits marketés à mort qui n'ont pas marché. Le consommateur n'est pas con. Le marketing permet juste de faire connaître un produit, et rien d'autres.
> Enfin, il faut cesser de diaboliser le téléchargeur, la loi lui donne, malgré elle, certain droits "moraux" puisqu'en achetant
un CD-DVD-K7-Disque-Dur-iPod vierge il paie une taxe (nous payons tous une taxe !) pour compenser ces duplication "sauvages".
ça fait quand meme plusieurs 10 aines de millions d'euros ! Qui partent où ??? dans les poches de qui ???
La loi ne donne aucun droit au téléchargeur. La copie privée ne peut pas JURIDIQUEMENT protéger l'activité sur P2P (alors qu'elle protège comme dit en haut, la personne qui copie A SON PROPRE USAGE un CD qui ne lui appartient pas). Et encore une fois ce n'est pas un droit, la copie privée, mais une exception au droit d'auteur.
> D'autre part il est archi prouvé (une petite recherche "googlelienne" sur le sujet est édifiante) que le téléchargeur
est aussi le plus gros consommateur-acheteur de musique ! entre autre, parce qu'il s'agit la plus part du temps d'ados qui restent, dématérialisation ou pas, très attaché au support, à l'objet.
J'ai lu cette étude, et je pense qu'elle est en partie vraie en effet. Mais dire qu'elle est "archi prouvée" est erronée. Maintes études disent aussi le contraire
. Il y a deux omportements contraires que l'on peut observer chez les adeptes de P2P:
- la substituabilité du mp3 au CD
- la complémentarité
On trouve ces deux attitudes. La première est condamnable, la seconde non. VOus faites partie de la seconde catégorie, manifestement. Mais êtes vous sûrs que les ados qui ont vécu avec Internet ont la même attitude? Je ne suis pas sûr!
Cela dit, je ne suis pas non plus totalement pour ou contre. Je pense tout de même que le manichéisme à l'oeuvre dans ce genre de débats (cette loi est nulle, les politiciens sont véreux, les majors sont des escrocs, etc...) est absolument stérile. Et je trouve parfois certaines conclusions un peu irréalistes, à mon sens.