Publié : 10 sept. 2007, 12:11
Bon je voudrais apporter ma petite pierre à l'édifice, principalement en apportant quelques corrections à ce que je crois être des contrevérités :
- En numérique on trouve une limite absolue : le 0 dBFS qui est l'utilisation de la totalité de bits de quantification : "1111111111111111" est le mot de 16 bit correspondant. Il n'y a pas moyen d'aller au-dela, et augmenter le gain provoque évidemment la saturation et l'écrêtage du signal.
- En analogique la saturation dépend des circuits dans lesquels passent les signaux (et surtout de leurs tensions d'alimentations continues, au-dela desquelles on ne peux plus faire monter la tension de sortie, d'où là écrêtage et saturation).
Il faut donc choisir ses niveaux maxi, et donc forcément ceux de référence en fonction des circuits que l'on pense trouver derrière :
* C'est pourquoi en grand public (ce que tu appelles Hi-Fi) la plupart des appareils travaillent à un niveau de référence de -10dBv soit à peu près -7,8 dBu (le 0 dBv fait référnce à 1 volt alors que le dBu fait référence à 0,775 volt. Un vielle histoire de 1 milliwatt sous 600 ohms liée à la téléphonie).
Ca permet de faire passer les signaux dans des circuits plus faciles à contruire et moins chers, de ce fait. En contrepartie le signal est un peu moins protégé contre les parasites mais les ditances mise en jeu entre appareils sont faibles (< 2 mètres). Donc tout le monde est content.
* Par contre les pros eux ont choisi des niveaux plus élevés parce que leurs liaisons sont plus longues. leur référence est à +4 dBu Du coup les circuits sont plus chers, ils s'en fichent, ils ont les moyens !
Là nous parlons de référence, c'est-à-dire en général 18 à 20 dB en dessous du niveau maxi, suivant les pays et/ou les standards (TV, cinema, disque...) En grand public, c'est un peu plus flou...
Selon la direction technique de Canal+, cette norme est nécessaire pour éviter la saturation dans tous les cas en ayant une marge de réserve :
- 3 dB pour les erreurs dans les convertisseurs AD/DA et les erreurs de niveaux dans les appareils analogiques, plusieurs pouvant se cumuler dans le cheminement du signal.
- 6 dB pour les erreurs humaines de réglage de niveau, doublage par mise en mono par un sommateur mal conçu etc.
- le niveau crête engendré par le mixage de toutes tes pistes. Il n'y a a aucune raison ne pas utiliser toute la plage dynamique offerte par le système et donc monter jusqu' à 0 dBFS (sauf une exception dont je parle plus bas). D'autant qu'avec tous les plugs-in de type 'brickwall limiter" du gene Waves L3, Izotope Ozone etc. c'est facile de le faire sans provoquer de saturation ni de pompage audible.
- Le support sur lequel le mixage doit sortir et son utilisation future :
* C'est à ce stade qu'un PAD TV devra être réduit de 9 dB pour que ses crêtes ne dépassent pas le -9dBFS.
* Restent ensuite le CD et/ou le DVD.
On entre là dans le domaine du grand public puisqu'ils seront destinés à être lus sur des appareils "domestiques". Mais leur fabricants connaissent leur métier et le niveau maxi numérique (0 dBFS) est en général converti à peu de chose près au niveau maxi analogique -10 +12 (marge qui peut varier selon les constructeurs = +2 dBv). C'est conçu pour que les circuits analogiques ne saturent pas même au niveau maxi numérique. En principe. Parce qu'il y a des exceptions :
**La première (dont j'ai parlé plus haut) : on s'est aperçu à l'usage que certains convertisseurs A/N fonctionnent très bien sauf à la seule valeur maxi de 0dBFS où ils engendrent des saturations audibles. Une histoire d'interpolation entre deux valeurs qui peuvent entrainer des valeurs temporairement plus élévées que celles réelles.
Il est donc dans ce cas prudent, lorsqu'on mixe de fixer son niveau maxi à -0.1 ou -0.2dB pour pallier à ce problème. La réduction de dynamique est totalement négligeable.
**Ensuite certains lecteurs de CD et ou DVD anciens et/ou mal concus (en genéral fabriqués en Chine...) ne sont pas capables de passer toute la dynamique et saturent avant le 0 dBFS. Mais on en trouve de moins en moins, et faut-il se restreindre pour ces quelques brebis galeuses ? Les éditeurs de CD ne le pensent pas car on voit que ces derniers sont gravés avec des crêtes à un niveau de -0.1 dBFS.
**Enfin certaines TV (anciennes là aussi) ont des niveau d'entrées sur la prise Peritel un peu fantaisistes et peuvent aussi saturer sur les niveaux max. Même remarque que le paragraphe précédent.
Il ne faut pas mélanger deux notions très différentes qui sont les niveaux en analogiques et ceux en numérique.On masterise en Hi-Fi à 0dBfs, pour la parti numérique et on sort en Analogique en asymétrique RCA (-12dBu je crois)
- En numérique on trouve une limite absolue : le 0 dBFS qui est l'utilisation de la totalité de bits de quantification : "1111111111111111" est le mot de 16 bit correspondant. Il n'y a pas moyen d'aller au-dela, et augmenter le gain provoque évidemment la saturation et l'écrêtage du signal.
- En analogique la saturation dépend des circuits dans lesquels passent les signaux (et surtout de leurs tensions d'alimentations continues, au-dela desquelles on ne peux plus faire monter la tension de sortie, d'où là écrêtage et saturation).
Il faut donc choisir ses niveaux maxi, et donc forcément ceux de référence en fonction des circuits que l'on pense trouver derrière :
* C'est pourquoi en grand public (ce que tu appelles Hi-Fi) la plupart des appareils travaillent à un niveau de référence de -10dBv soit à peu près -7,8 dBu (le 0 dBv fait référnce à 1 volt alors que le dBu fait référence à 0,775 volt. Un vielle histoire de 1 milliwatt sous 600 ohms liée à la téléphonie).
Ca permet de faire passer les signaux dans des circuits plus faciles à contruire et moins chers, de ce fait. En contrepartie le signal est un peu moins protégé contre les parasites mais les ditances mise en jeu entre appareils sont faibles (< 2 mètres). Donc tout le monde est content.
* Par contre les pros eux ont choisi des niveaux plus élevés parce que leurs liaisons sont plus longues. leur référence est à +4 dBu Du coup les circuits sont plus chers, ils s'en fichent, ils ont les moyens !
Là nous parlons de référence, c'est-à-dire en général 18 à 20 dB en dessous du niveau maxi, suivant les pays et/ou les standards (TV, cinema, disque...) En grand public, c'est un peu plus flou...
Non. Le maxi de -9 dBFS est une norme utilisé dans la diffusion TV. On appelle ça le PAD, ca permet aux chaînes dêtre (à peu près) sûrs que les produits mixés autre part passeront la régie de diffusion pratiquement sans intervention des opérateurs qui ne sont pas très qualidiés dans le domaine du son.alors qu'en AudioPro (pour la vidéo) le maximum admis et -6dBfs (voir -9dBfs)
Selon la direction technique de Canal+, cette norme est nécessaire pour éviter la saturation dans tous les cas en ayant une marge de réserve :
- 3 dB pour les erreurs dans les convertisseurs AD/DA et les erreurs de niveaux dans les appareils analogiques, plusieurs pouvant se cumuler dans le cheminement du signal.
- 6 dB pour les erreurs humaines de réglage de niveau, doublage par mise en mono par un sommateur mal conçu etc.
De nouveau, il y a deux choses à bien différencier:Mon point d'ombre arrive pour le DVD je vois ici est là des informations différentes et parfois contradictoire sur le mastering. Certains utilisent les mêmes normes que les PAD Télé (-9dB DIN Max avec et -6dBfs Max) d'autres -10dBfs Max (je sais pas de où ça viens) et d'autres encore tapent à 0dBfs.
- le niveau crête engendré par le mixage de toutes tes pistes. Il n'y a a aucune raison ne pas utiliser toute la plage dynamique offerte par le système et donc monter jusqu' à 0 dBFS (sauf une exception dont je parle plus bas). D'autant qu'avec tous les plugs-in de type 'brickwall limiter" du gene Waves L3, Izotope Ozone etc. c'est facile de le faire sans provoquer de saturation ni de pompage audible.
- Le support sur lequel le mixage doit sortir et son utilisation future :
* C'est à ce stade qu'un PAD TV devra être réduit de 9 dB pour que ses crêtes ne dépassent pas le -9dBFS.
* Restent ensuite le CD et/ou le DVD.
On entre là dans le domaine du grand public puisqu'ils seront destinés à être lus sur des appareils "domestiques". Mais leur fabricants connaissent leur métier et le niveau maxi numérique (0 dBFS) est en général converti à peu de chose près au niveau maxi analogique -10 +12 (marge qui peut varier selon les constructeurs = +2 dBv). C'est conçu pour que les circuits analogiques ne saturent pas même au niveau maxi numérique. En principe. Parce qu'il y a des exceptions :
**La première (dont j'ai parlé plus haut) : on s'est aperçu à l'usage que certains convertisseurs A/N fonctionnent très bien sauf à la seule valeur maxi de 0dBFS où ils engendrent des saturations audibles. Une histoire d'interpolation entre deux valeurs qui peuvent entrainer des valeurs temporairement plus élévées que celles réelles.
Il est donc dans ce cas prudent, lorsqu'on mixe de fixer son niveau maxi à -0.1 ou -0.2dB pour pallier à ce problème. La réduction de dynamique est totalement négligeable.
**Ensuite certains lecteurs de CD et ou DVD anciens et/ou mal concus (en genéral fabriqués en Chine...) ne sont pas capables de passer toute la dynamique et saturent avant le 0 dBFS. Mais on en trouve de moins en moins, et faut-il se restreindre pour ces quelques brebis galeuses ? Les éditeurs de CD ne le pensent pas car on voit que ces derniers sont gravés avec des crêtes à un niveau de -0.1 dBFS.
**Enfin certaines TV (anciennes là aussi) ont des niveau d'entrées sur la prise Peritel un peu fantaisistes et peuvent aussi saturer sur les niveaux max. Même remarque que le paragraphe précédent.
Je crois que tu as maintenant la réponse ci dessus.Y-a-t-il dans le domaine numérique deux normes différentes entre le mastering HI-Fi et Vidéo?
C'est assez facile, il suffit d'envoyer une sinusoïde en numérique avec des valeurs de niveau grandissantes jusqu'au maxi et d'écouter. L'oreille détecte assez bien une saturation. On peut aussi s'aider d'un oscilloscope analogique qui perment de voir le "rabotage" de l'onde sur la trace.Quel mesure nous permet de voir si les convertisseurs N/A Hi-Fi (grand public) saturent ou pas?