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Re: L

Publié : 25 mai 2008, 09:57
par adsr
j'comprends rien....

Publié : 25 mai 2008, 10:44
par Labroue
Bonjour à tous,

le son est avant tout lié à la matière. C'est la matière qui le produit en vibrant, en se déplaçant, en tapant. Cette vibration a lieu dans un espace sonore, un espace avec des résonnance, des réverbérations, des échos.

L'artiste joue avec cette matière et cet espace qui est en fait un instrument de musique. Il écrit une oeuvre qui porte un caractère originale et personnel (propriété intellectuelle).

On doit en tous les cas, s'efforcer de lier les sons à une réalité, une existance physique. Le son ne vient pas de rien : c'est du vent dans une flute, une corde frottée ou pincé... mais aussi le son d'une membrane issus d'un ampli VOX ou FENDER, etc...

Je n'aime pas la modélisation, car justement on prive le son de la matière. La modélisation fait croire... mais cela n'est pas une réalité. On triche donc, pour un supposé principe de pouvoir créer tout et n'importe quand. A mes oreilles, c'est sans valeur. Il n'y a plus de souffrance qui accompagne la création.

Par contre je suis un grand défenseur des lutheries électroniques, de Moog à Clavia. Je trouve qu'elles ne modélisent rien, car elles sont reconnaissables et dissociables des autres instruments de musique.


Le preneur de son, le sound design doit tout faire, par ses techniques, pour que le résultat soit justement original : on doit reconnaitre un ampli VOX, une flute des Andes, une guitare Selmer... Le caractère original doit être sauvegardé à travers chaque étape de la chaine du son.

Voilà comment je vous la question posée.

Bien amicalement.
Philippe

Re: L

Publié : 25 mai 2008, 11:15
par Dupont
Bling-MC a écrit :ouais C l'égalisation, mais la lancinante question, c'est comment obtenir l'authenticité par le biais d'un égaliseur?
Ca ne s'obtient pas par le biais d'un équaliseur mais d'un bon micro, d'un bon préampli, d'un bon convertisseur et d'un savoir faire de preneur de son...
L'équalisation n'est pas obligatoire et n'est que la cerise sur le gateau.
Or, si la cerise est trop grosse, on ne voit plus le gateau...

Publié : 25 mai 2008, 12:25
par sigir
Oui, ça ressemble à "l'authenticité".

Mais pour l'originalité d'un son, je ne vois que la source du son, ou alors je n'ai rien compris, moi non plus.

Publié : 25 mai 2008, 12:37
par Labroue
C'est un beau sujet en réalité.
ces années d'expérience ne m'ont pas permis de comprendre le concept d'originalité, mes instrumentales restent toujours électriques et donc pas audibles
On peut voir la question posée dans les deux sens suivant, à choisir suivant le style de lecture que l'on veut en faire :

dans un sens technique et musical :

comme je l'ai dit plus haut, l'origine des sons est la matière. Il est difficile de matérialiser ses compositions sans cette matière instrumentale. Un ordinateur n'a pas de matière (A moins qul'on le considère comme une matière informatique, ce qui peut être vrai pour certaines créations contemporaines à base de calcul et d'algorythmes).

dans le sens juridique :

originalité veut dire que l'oeuvre protégée n'est pas une copie contrefaite. L'ouevre a un caractère originale et personnel quand elle nait de la plume d'un auteur. Même si elle réemploie des idées déjà mainte fois énoncée, elle est néanmoins "originale" quand il s'agit d'un écrit nouveau.

Bien amicalement.
Philippe

Publié : 25 mai 2008, 13:11
par Dupont
Philippe, je ne crois pas qu'on puisse partir du mot "original" pour en arriver à ces deux notions.
La seconde (l'originalité d'une oeuvre") est juste mais ne concerne pas la demande première de notre ami BlingBling comme nous avons pu le constater en demandant des précisions.
La première, comme le disait très justement maitre Heral, ne concerne pas l'original mais l'originel. Pas tout à fait pareil...

Publié : 25 mai 2008, 13:25
par Labroue
C'est un point de vue.
comment faire pour que mes beats sonnent authentiques quoi.
Donc si je m'en tiens à l'aspect basique de la question, la réponse est qu'il faut les <<jouer>> !

Maintenant, j'ai ici une machine amusante : un VP9000 de Roland. Extraordinaire comme machine : elle joue tout ce qu'on lui met dedans.

Je l'ai acheté cette machine pour m'amuser avec, mais pas pour publier des musiques. Les soirs d'été, quand le quartier se calme et que l'oiseau du jour est couché, j'aime m'amuser avec ces remarquables jouets.

On met une boucle rythmique dans le VP9000, on tourne quelques boutons : et hop ! on dirait vraiment que c'est un batteur qui l'a pris en main.

Stupéfiant, le VP9000.

Bien amicalement.
Philippe

Publié : 25 mai 2008, 14:25
par Bling-MC
Tiens, personne n'a compris ma question, donc j'vais aller étape par étape...

un bon microphone n'a rien à voir avec ça, j'ai bien dit que je compose sur ordinateur, bien entendu sur un logiciel, donc tout est virtuel, et tant que c'est virtuel, ça sonne pas réaliste, c'est ici ou il y a le problème, je veux rendre mes sons originales autrement dit, réels...

( "dans le sens juridique : originalité veut dire que l'œuvre protégée..." pas de commentaire!! :? )

après plusieurs recherches, j'ai compris qu'il faudrait jouer sur les fréquences de ces instruments virtuels à l'aide d'un égaliseur, mais c'est très théorique et flou!!

en tous cas un compositeur expérimenté verrait bien de quoi je veux parler...

merci en tous cas. peace!!!

Publié : 25 mai 2008, 14:43
par Dupont
Moi, je crois qu'on a très bien compris ta "question"...
Je crois aussi qu'il y a un paquet de compositeur expérimentés ici même, mais que le problème ne vient pas de là.
Tu sembles t'obstiner à croire qu'en équalisant, tu peux arriver au son que tu as "dans ta tête" (car c'est bien de ça qu'il s'agit).
Comprends bien que ces instruments virtuels que tu utilises sont de plus ou moins bonne facture.
Prenons un exemple simple: la batterie.
Dans un lointain passé, il y a eu les boites à rythmes pour faire des batteries. Ca sonnait comme une BAR mais certainement pas comme une batterie.
Ensuite, il y a eu les sampleurs, c'était mieux mais ça obligeait à taper dans des CDs du commerce (ou dans des banques pas toujours très "originales" précisément) et on arrivait pas toujours à ce qu'on avait en tête.
Puis sont arrivés les instruments virtuels.
D'abord, c'était pas terrible. Puis ça s'est un peu amélioré (Plugsounds par ex).
Aujourd'hui, ça s'est très nettement amélioré à en devenir troublant (pas de différence sonore avec une réelle batterie dans le cas de BFD par exemple).

Mais, pour en arriver là, il a fallu enregistrer ces sons (on en revient aux bons micros and co quoique tu en penses), les "synthétiser" (sampling, mise en "layers", programmation, etc...) et les intégrer dans une interface capable de gérer tout le merdier.

Donc, en gros, si tu veux que tes sons sonnent "authentiques", procure toi des instruments virtuels capables d'en fournir. Mais croire que l'équalisation seule peut rattraper ça est une erreur.

Et de rappeler le sempiternel: "Garbage in, garbage out".

Publié : 25 mai 2008, 14:48
par Labroue
Nous avons bien compris votre question.
ça sonne pas réaliste, c'est ici ou il y a le problème, je veux rendre mes sons originales autrement dit, réels...
Donc il faut les jouer. J'en reviens à ce que j'exposais.
j'ai compris qu'il faudrait jouer sur les fréquences de ces instruments virtuels à l'aide d'un égaliseur
Non. Le but de l'égalisateur n'est pas celui-ci.

En tant que compositeur sur ordinateur, si vous choississez l'ordinateur pour interpréter vos oeuvres, c'est à dire aller plus loin que la simple écriture d'une partition et de sa vérification auditive, alors il vous faut écrire aussi l'interprétation de chaque instrument :

- timbre en fonction de la vélocité de chaque note
- imprecisions rythmiques et humaines (ce que fait le VP9000)
- attaques des notes qui varient en fonction de la note précédente
- mise en place des respirations si nécessaires, etc...

Bref, certains collègues sont allés très loin dans le réaliste de l'interprétation par ordinateur (ou de l'imitation de la réalité), mais en générale c'est un travail très long et un gros investisssement en temps et en connaissance instrumentale.

La connaissance parfaite des instruments acoustiques et de leur maîtrise me semble un préalable.

Bien amicalement.
Philippe