Bonsoir,
même si je n'ai aucun intérêt à soutenir une situation abusive de la part de certains auteurs de plug-ins, les différentes limitations ci-dessus exprimées me paraissent possibles, légales et sans anormalité au regard de notre droit.
Le problème est qu'un détenteur d'une licence d'utilisation de logiciel, s'identifie trop souvent à une personne qui aurait achetée un bien corporel. Cette identification nous conduit sur le chemin manifeste des erreurs.
En premier lieu il n'est pas correct de dire que l'on achète un plug-ins. Il est plus approprié de dire que l'on obtient un droit d'utilisation dans des conditions limitées d'exercice de ce plug-in. Ces conditions peuvent être limitées dans le temps (pour quelques jours, un mois, un an, 5 ans ou sans aucune limite), dans l'espace (utilisable en Europe ou dans tous les pays) et pour tel usage (mixage de la musique, acticité commerciale ou non, etc.).
C'est à l'auteur du logiciel de déterminer les restrictions des conditions d'exercice de la licence. Les auteurs les plus généreux offrent tout, les autres peuvent limiter les conditions d'exercice. Ils ne peuvent offrir à leur utilisateur aucune limite, que si cela est expressément exprimé dans le contrat d'utilisation.
Le droit d'utilisation du logiciel s'acquiert "intuitu personae", c'est-à-dire qu'il est accordé à une personne vivante et clairement nommée. De cette disposition nous ne pouvons pas en déduire que le licencié pourra à son tour céder son droit. Ce n'est pas un bien corporel dont il s'agit.
La licence n'est qu'un mécanisme juridique pour que l'auteur puisse facilement accorder des licences en masse, sans avoir à signer un contrat individuel avec chacun des utilisateurs. Cela n'enlève rien au caractère personnel du droit d'utilisation.
Certains auteurs de logiciel admettent néanmoins que le licencié peut à son tour transmettre la licence à quelqu'un d'autre, à certaines conditions (payantes ou gratuites).
Donc il ne faut pas s'étonner que l'on ne puisse pas céder sans condition une licence à un des ses amis. Je parle de "céder" car le terme "vendre" serait totalement inapproprié.
Tout cela est exprimé dans les conditions d'exercice de la licence d'utilisation du logiciel.
Ce dont il faut bien se rappeller, c'est que l'on ne détient aucun droit de propriété envers les plug-ins que l'on utilisent contractuellement sur nos stations de travail. Et ceci à l'inverse du matériel hardware qu'ils sont censés émuler.
C'est exactement comme pour un disque de chanson : si on a le droit d'écouter un album, une chanson, ce n'est pas pour cela que l'on est propriétaire de la chanson.
certains fabricants comme SONNOX doivent d'abord approuver le transfert (on se demande bien en quoi ça les regarde)
Bien si justement, plus qu'approuver la transaction, ils pourront autoriser ou pas le transfert. Ce sont eux les propriétaires. Le propriétaire est en droit de fixer les conditions se rapportant à son bien même incorporel.
Bien amicalement.