Publié : 24 mars 2008, 19:20
d'accord avec tout ce qui précède cette phrase et je la cite afin de préciser que c'est ce vecteur là qui devrait être plus représenté... en fait, je dirais, le vecteur du son au sein de la réalisation non linéaire. cela englobe également le DVD, le site web ou d'autres types de production multimédia.Dorian a écrit : Pour finir, les sound designers sont très représentés en jeu vidéo
l'analyse filmique, oui (enfin, en théorie) mais très rarement sur la bande son... car les enseignants que les référentiels "conseillent" pour ces choix là sont globalement des profs type "prof de francais" ou "cursus ciné classique à la fac"Dorian a écrit : Par contre, la formation peut sensibiliser, et ouvrir des portes. C'est ce que font déjà les formations actuelles, non? Avec l'analyse filmique?
de plus aucune ne fait de l'analyse musicale...
absolument. un technicien supérieur pour être précis (:Dorian a écrit : Mais n'oublions pas qu'un BTS est là pour former un technicien (sans péjoration), pas un artiste, à la base..
Louis lumière forme à partir du bac en trois ans (équivalent licence pro), il n'y a pas de formation post BTS.Dorian a écrit : Reste à faire des fomations post BTS/Femis/Lumière comme l'ont dit Papalou et La Chevelue, comme le font déjà bcp d'établissements (INA, Louis Lumière, FEMIS, etc.), non?
l'INA ne propose que des formations courtes et non diplomantes qui, au mieux, font une centaine de jours... elles sont de qualités mais ce n'est pas la mm chose qu'un cursus annuel. ils ont, également, une formation de BTS av en alternance avec le lycée Evariste galois. (c'est assez récent)
les seules existantes et validées sont proposées par l'Université... essentiellement avec des licences Pro (bac +3 donc)
exemples:
http://formations.univ-tln.fr/Licence-P ... -et,6.html
http://www.univ-mlv.fr/fr/index.php?rub ... rmation=16
ou
http://www.polytechnicum.org/rechercher ... au=licence
et je passe sur les divers diplomes qui s'approchent ou s'entrecroisent avec les compétences dont nous parlons... ce sont majoritairement des bac +3
ensuite, pour aller plus loin, il n'y a quasiment que les I.U.P Image et son (avec la spécialisation son, donc) qui mène à bac + 5 ... et la FEMIS, qui est très reconnue, mais je ne cesse d'entendre ou de lire des gens qui se plaignent de la partialité de la FEMIS dans ses choix d'admission... quoiqu'il en soit, les deux s'orientent vers des formations du son dans l'audiovisuel au contenu traditionnel.
il y a aussi l'EICAR qui a un diplome validé par un organisme européen... je suis en train de me renseigner sur la valeur de cette certification d'ailleurs (mais ca tombe mal: la commission européènne renouvelle son comité d'experts audiovisuel/médias/éducation... fin de mandat ... je risque de devoir attendre la mise en place de la nouvelle...d'ici qq semaines, voire plus)
en fait, il faut différencier les BTS publics et privés. les uns ont bien plus de moyens, sont hébergés dans des lycées qui ont déjà une structure et les enseignants sont payés par le rectorat... les privés partent de rien... certains en font des pompes à fric, d'autres s'efforcent de proposer le meilleur sans faire exploser les frais de scolarité.Dorian a écrit :Pas complètement d'accord, il s'agit pour moi plus d'une question d'individu, de curioisté et de motivation de l'élève, que du "niveau" de l'enseignant... Maintenant, un bon enseignant est évidemment préférable.wf a écrit :Le niveau des BTS AV est assez variant d'un établissement à l'autre...
ensuite, au sein des BTS publics, il y a ceux qui sont dans une région ou y'a de la thune ... ceux qui sont "les seuls" dans un rayon de 300 km... et qui donc ont de VRAI moyens ((genre 4 cam de direct plateau à 500 kEuros pièces, un batiment AV construit spécialement pour, ca chiffre en millionS d'Euros, etc...) et ceux quin, pour d'autres raisons, ont des moyens... "normaux"
évidemment, les moyens ne font pas tout: certains proviseurs ont des relations leur permettant de faire bosser les élèves en situation réèlle chaque semaine, d'autres non ou s'en battent l'oeuf. le résultat à la fin de l'année est sans appel.
donc, oui, le prof est important, oui, mille fois oui.. mais ca ne fait pas tout.
ce genre d'exercice est déja pratiqué en BTS mais d'un point de vue uniquement technique. il ne tient qu'aux enseignants de balancer la technique et la réflexion sur la "pertinence".Dorian a écrit : Si je devais monter une formation au sound design, je l'axerai plus sur l'écoute et l'analyse d'un maximum de films (y compris Eisenstein n'en déplaise à certains), mais surtout sur l'application concrètes des procédés observés, via des thèmes divers et variés. Du genre voilà un magnéto et des micros, faites moi la bande son qui a du sens pour CET extrait filmique (muet) ou juste cette "idée" si pas d'image.
Je me demande si ce genre de choses peuvent rentrer dans un cadre "scolaire" (pour une simple question de temps), et si ce serait pas plutôt un truc à monter de façon associative, avec des rendez vous / débats réguliers sur plusieurs années? Je ne sais pas...
c'est un faux problème (et c'est heureux): des tas de formations, même à très haut niveau (bac +6) existent alors que le métier n'existe nulle part dans les administrations.Dorian a écrit : En plus WF met le doigt sur l'aspect légal et réglementaire (sound designer n'est pas un métier reconnu en France!)..
inversement, la mise en place de formation accentue petit à petit la reconnaissance d'un métier (ou d'un corps de métier)
entièrement d'accord. j'ai noté cette remarque de plusieurs d'entre vous et je vais réfléchir tout l'été (parce que d'ici là, je suis ovaire bouqué jusqu'à la trogne) pour que le contenu de mes cours réflètent ce point de vue.Dorian a écrit : Pour la maitrise technique, comme Hedayat je ne crois pas qu'elle soit fondamentale pour le sound design (en création). Ce n'est pas l'outil qui prime ici (que ce soit Pro Tools, Nuendo, Logic, DP, etc.), mais les idées, la sensibilité, et l'expérience (bis repetita).
Au contraire même, je pense que la technique peut vite devenir un échappatoire au vide artistique... AMHA toujours, hein.
Ceci dit, au service de l'artistique, la technique peut faire gagner un temps considérable, et là dans une logique de production, ça peut devenir vital...
y'aurait presque de quoi créer un topic, en dehors du rapport à la formation, pour ce sujet là, dis donc.... non pas que je ne veuille pas que ca se passe ici, je n'ai pas peur non plus que ca parasite mon post, bien au contraire: ce débat est totalement pertinent dans ma démarche... mais peut etre par simple souci de clarté ?Dorian a écrit : Comme je le dis plus haut, pour moi la définition est simple, c'est qqn qui façonne du son, qu'il le génère ex nihilo (avec des objets physiques ou numériques), l'enregistre, le monte, ou le mixe, voir tout ça à la fois. Et tout ça dans une optique dramatique, d'ajout de sens, pour servir le discours ou le récit.
Enfin c'est dans cet esprit que j'ai monté ce site (pour lequel il faudrait d'ailleurs que je change l'entête en page d'accueil, l'image n'étant pas obligatoire dans l'exercice de la chose)...