Re: Voici les futurs Mac Pro
Publié : 29 avr. 2013, 07:54
Cher Jean-François,
tu touches justement des points qui sont au cœur des problèmes rencontrés dans l'entreprise de production audiovisuelle. Si on regarde effectivement la classique approche par processus, il ressort la définition de l'outil et du risque qu'il comporte à être incorporer dans la chaîne de fabrication. L'ultime conclusion des auteurs de cette approche est de proposer à l'entrepreneur qu'il fabrique ses propres outils dans le cadre des ses activités. Or, si mes souvenirs sont encore bons un des préalables de l'application de cette théorie tient à la rentabilité directe des opérations, car le processus est toujours orienté vers un système bénéficiaire, interne ou externe. Peut-on appliquer cela dans notre univers ? La matière artistique s'y prête-t-elle ?
De plus nous avons des processus économiques plus globaux, par exemple 1 films sur 10 produit à Hollywood, par son succès paye les 9 autres. On decouvre alors un système industriel curieux, malheureusement bien réel. C'est pire au niveau de la musique... Autre point qui fait que le système d'analyse par processus est biaisé est la prise en compte de source de financement extérieur sans aucun rapport avec la rentabilité des projets, pratiques quotidiennes dans notre domaine (les acteurs sont payés quelque soirée succès de leur film car aux mécaniques de financement étatiques que l'on connait). J'aurais donc du mal à appliquer les théories classiques des entreprises de transformation à notre secteur, sans y apporter de gros aménagements.
Quant à la responsabilité sociétale des entreprises, tu as justement raison de l'évoquer ici, car elle incorpore cette idée de processus. Et justements la loi européenne oblige Apple à supprimer le MacPro de la vente afin de satisfaire des exigences environnementales, un des critères de la RSE.
Toujours est-il, je base mes réflexions actuellement sur une autre théorie qui me parait plus d'actualité qui s'appelle "l'intelligence des risques" (tu connais peut-être Bernard Besson qui a publié un excellent livre sur le sujet, édité par l'institut français de l'intelligence économique; une sorte de Gardner de l'entreprise). Tout en incorporant tout ce qui a été dit plus haut, il est agréable de pouvoir exprimer le facteur risque d'une décision, parfois prise à contre courant, contredisant les lois modernes de marketing. Et pourtant ça marche. L'intelligence des risques permet, du moins pour le moment d'expliquer le comportement erratique de notre secteur d'activité à cheval sur l'artistique.
Ne pourrait-on d'ailleurs tirer un parallèle entre les 7+1 intelligences de Gardner et celles des entreprises, en appliquant les recherche du monde éducatif à celui de l'entreprise ?
Bien amicalement
tu touches justement des points qui sont au cœur des problèmes rencontrés dans l'entreprise de production audiovisuelle. Si on regarde effectivement la classique approche par processus, il ressort la définition de l'outil et du risque qu'il comporte à être incorporer dans la chaîne de fabrication. L'ultime conclusion des auteurs de cette approche est de proposer à l'entrepreneur qu'il fabrique ses propres outils dans le cadre des ses activités. Or, si mes souvenirs sont encore bons un des préalables de l'application de cette théorie tient à la rentabilité directe des opérations, car le processus est toujours orienté vers un système bénéficiaire, interne ou externe. Peut-on appliquer cela dans notre univers ? La matière artistique s'y prête-t-elle ?
De plus nous avons des processus économiques plus globaux, par exemple 1 films sur 10 produit à Hollywood, par son succès paye les 9 autres. On decouvre alors un système industriel curieux, malheureusement bien réel. C'est pire au niveau de la musique... Autre point qui fait que le système d'analyse par processus est biaisé est la prise en compte de source de financement extérieur sans aucun rapport avec la rentabilité des projets, pratiques quotidiennes dans notre domaine (les acteurs sont payés quelque soirée succès de leur film car aux mécaniques de financement étatiques que l'on connait). J'aurais donc du mal à appliquer les théories classiques des entreprises de transformation à notre secteur, sans y apporter de gros aménagements.
Quant à la responsabilité sociétale des entreprises, tu as justement raison de l'évoquer ici, car elle incorpore cette idée de processus. Et justements la loi européenne oblige Apple à supprimer le MacPro de la vente afin de satisfaire des exigences environnementales, un des critères de la RSE.
Toujours est-il, je base mes réflexions actuellement sur une autre théorie qui me parait plus d'actualité qui s'appelle "l'intelligence des risques" (tu connais peut-être Bernard Besson qui a publié un excellent livre sur le sujet, édité par l'institut français de l'intelligence économique; une sorte de Gardner de l'entreprise). Tout en incorporant tout ce qui a été dit plus haut, il est agréable de pouvoir exprimer le facteur risque d'une décision, parfois prise à contre courant, contredisant les lois modernes de marketing. Et pourtant ça marche. L'intelligence des risques permet, du moins pour le moment d'expliquer le comportement erratique de notre secteur d'activité à cheval sur l'artistique.
Ne pourrait-on d'ailleurs tirer un parallèle entre les 7+1 intelligences de Gardner et celles des entreprises, en appliquant les recherche du monde éducatif à celui de l'entreprise ?
Bien amicalement