Sound Designers

YuHirà a écrit :

La licence globale...
Purée, j'ai toujours pensé que c'était ça la solution...

Je ne suis pas sûr que les petits artistes auraient pu s'y retrouver. Si les gens pensent que la licence globale va améliorer la diversité sur Internet, je pense qu'ils se trompent. On assistera aux mêmes phénomènes de concentration pour maximiser les gains.

Et tu penses vraiment qu'ils vont plus s'y retrouver maintenant??...
Ou qu'ils s'y retrouvaient mieux avant??...
Les "petits artistes" ne sont de toute façon même pas concerné par le téléchargement à mon sens. J'ai produit et participé à deux albums de "petits artistes" et on ne les trouve pas sur les sites de Torrent, crois moi...

Pour moi, la question n'est pas d'améliorer la diversité sur internet, je trouve que la "diversité" y est déjà assez étourdissante (voire le nombre ahurissant de groupes disponibles à l'écoute ou au téléchargement gratuit et légal), mais de trouver le moyen de conjuguer le téléchargement "sauvage" (je préfère ce terme), sur lequel je ne crois pas une seconde que nous pourrons revenir en arrière, et une rétribution des artistes et des producteurs qui se retrouvent ainsi téléchargés...
De toute manière, de ce que j'en vois, la question s'est déjà déplacée autre part. Interdisez le téléchargement et les gens se contenteront largement de sites comme Deezer. C'est déjà le cas. Voire le nombre de soirées privées ou la "platine" a depuis longtemps été remplacée, hélas, par un portable faisant tourner Deezer et consorts...

Pour finir, il me semble que la taxe sur les disques durs et autres supports vierges était déjà un pas vers cette forme de licence globale et je ne comprends pas bien pourquoi la logique n'a pas été suivie jusqu'au bout.

pourquoi ?
la réponse se trouve sur le site de l'Elysée
pour ceusse k'ont la flemme de lire:
"Deux secteurs traversent actuellement une crise particulièrement grave. Ils devront mobiliser particulièrement votre ministère.
Nous souhaitons conduire dans les plus brefs délais un plan de sauvetage de l'industrie musicale et, plus largement, de protection et de promotion des industries culturelles couvertes par les droits d'auteur et droits voisins. Ce plan devra être mené avec la ministre de l'Economie, des finances et de l'emploi, et s'appuyer sur trois volets : la montée en puissance d'une offre numérique diversifiée, bon marché et simple d'utilisation ; la prévention et la répression de la piraterie numérique ; l'aide à l'adaptation des structures et des modèles économiques des industries concernées. A cette fin, vous favoriserez la mise à disposition du public d'offres commerciales attractives de musique, de films et de toutes les formes de création enregistrée sur les nouveaux réseaux fixes et mobiles. La chronologie des médias doit poursuivre son adaptation. Vous inciterez les titulaires de catalogues à numériser leurs œuvres et à les distribuer sur tous les supports. Vous ferez de l'interopérabilité une priorité majeure. Parallèlement, vous rechercherez les voies et moyens pour conclure un accord interprofessionnel permettant de dissuader efficacement et de réprimer la contrefaçon de masse. Les solutions techniques existent, elles doivent être expérimentées et mises en œuvre. Vous nous proposerez les mesures d'accompagnement utiles à la sauvegarde et à la transition des industries culturelles vers de nouveaux modèles de développement et de croissance. A partir d'un bilan de la loi DADVSI, vous préparerez enfin les prochaines échéances législatives et communautaires. Notre pays doit être en position pionnière en Europe pour la défense des droits, la diffusion de contenus numériques, la promotion de l'interopérabilité et la responsabilité des acteurs de l'Internet.
Par ailleurs, vous prendrez les dispositions nécessaires pour permettre à la presse quotidienne de sortir de la crise qu'elle traverse depuis des années, en particulier en ce qui concerne le régime de sa distribution et son adaptation à l'univers numérique."
Vous noterez qu'à la lecture de cette lettre de mission, le gratuit n'existe pas, c'est commercial ou c'est pirate, la liberté d'expression doit avoir un prix sonnant et trébuchant, tant pis si les petits trébuchent ils n'avaient qu'à manger plus de soupe, cette loi émane d'une volonté de l'exécutif et a été votée par 25 larbins, et là ça vient pas de moi, mais il suffit de lire les journaux

Je ne vois pas bien en quoi ça écarte la licence globale... Bien au contraire... Non?

Si elle ne saurait être soumise aux seules lois de l'argent et du profit, la culture n'en est pas moins de plus en plus une source d'emplois et de richesses. Nous ne pouvons que nous réjouir de ce que les Français dépensent plus qu'autrefois en matière culturelle. Nous devons également prendre conscience que les industries culturelles sont l'objet d'une lutte d'influence entre plusieurs pays dans le monde et que les enjeux ne sont pas seulement économiques, mais aussi de civilisation.
Ca vient du même, je n'ai pas la compétence de Papalou pour te donner la démonstration qu'un système capitaliste est par définition expansionniste, ou en crise, mais nous en avons en ce moment la mise en oeuvre.
L'industrie du divertissement comme dirait Greil Marcus, est assimilée à l'industrie de la culture, sans quoi l'association de ces termes serait un peu antinomique, et par là devient une des industries les plus lourdes et les plus sujettes à luttes d'influence, en son temps JJMMMMM (Messier) fût un visionnaire car il partait de la diversification d'activité d'une société de distribution des eaux, vers un conglomérat de distributions de biens (eaux bâtiment loisirs) ....
et pour enfin inventer le parachute doré de société en dépôt de bilan, un prophète quoi.
Enfin en bref quand y du pognon faut bien gratter les fonds de tiroirs qui ne sont pas les tiens

Désolé d'insister mais je ne vois toujours pas le rapport avec la licence globale...
Je dois être un peu simplet le WE...

pas assez de pèze

Dupont a écrit :De toute manière, de ce que j'en vois, la question s'est déjà déplacée autre part. Interdisez le téléchargement et les gens se contenteront largement de sites comme Deezer. C'est déjà le cas. Voire le nombre de soirées privées ou la "platine" a depuis longtemps été remplacée, hélas, par un portable faisant tourner Deezer et consorts...

Exact ! c'est ce en quoi le sujet de ce débat est déjà obsolète. Le téléchargement est un concept qui va disparaite au profit du streaming (et aussi surement du broadcast... prévu avec la norme IPV6 il me semble). C'est pourquoi je dis (et répète) que cela n'a pas de sens de punir les internautes (comme ca n'a pas de sens de punir les auditeurs d'un radio), il faut faire payer les diffuseurs, car ce concept là (diffusion / publication) ne disparaitra pas.

On est bien d'accord!...
C'est bizarre, j'ai l'impression qu'autant le législateur (rapporteur, commissions, députés désignés pour suivre le sujet) ont plutôt bien compris les tenants et aboutissants du problème autant les acteurs du milieux musical (maison de disque, société d'auteurs, artistes) semblent totalement largués (volontairement ou pas...).
Ca me rappelle un peu, au début de la baisse des ventes du CD (il y a deux-trois ans), quand les maisons de disques avaient trouvé comme brillante "parade" de vendre les albums sur des clés USB préchargées...
Comme s'il ne s'agissait que d'une histoire de support physique.

Moauis... Un tout petit bémol par rapport à la licence globale.
Si on reprend l'exemple de la radio (et maintenant de plus en plus de salle de concert), le paiement de la dif est forfaitaire. Quoi que diffuse telle ou telle radio, la SACEM touche un forfait globale. C'est en suite à l'artiste (son editeur quand il en a un) d'aller choper les playlist et d'aller reclamer son dû. Certaines radios les filent (radio france par ex) mais pas toutes...
Je suis passé par là: c'est quand même de la grosse grosse baise pour les petits...
Le leit motiv de dire "y'a plus de sous pour financer les petits artistes en developpement" c'est ça le noeud du probleme! Parce que je ne suis pas sur que ce soit totalemnt vrai... L'air du temps va à la rentabilitée non? Et un "artiste" starac ou nouvelle star ne coute pas chere en developpemnt, vu que l'etude de marché et la campagne marketting sont elles même un spectacle.
Dans toutes les industries, quand les chiffres sont mauvais, les tetes sautent (pas dans le vide et avec un jolie parachute). Je trouve cela étrange que chez Universal, après 5/10ans de baisse, Mr Pascal Negre soit tjrs à la tête de ce bateau en peril... non?
Bon je sais... C'est des "on dit", des impressions à chaud, je sors pas une armée de chiffre ou de rapport... J'en ai pas (y'en a?).
Désolé...
Par contre, je ne pense pas etre HS Juste un peu... naïf...

A+
Xtof

Dupont comme je sens que la question te turlupine et que je sais que tu n'aimes pas cette sensation,
voici un peu de lecture, le premier m'a renvoyé au second tu auras donc le commentaire avant la réponse de l'intéressé, mais tu sauras ranger ton panier:
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=5933
http://www.sacem.fr/portailSacem/jsp/ep ... ypeId=8585
pour un bon dimanche studieux