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Re: Que faire ?

Publié : 28 févr. 2019, 21:13
par Junred
Bon... C'est encore moi ! :lol:
Maintenant que le choix des études est fait, il reste l'aspect professionnel à aborder.
En m'engageant dans ces études (BTS Av), dans une école privée, je dois faire un prêt qui me poursuivra sans doute pendant un moment...
Donc je m'interroge sur les débouchés.
J'imagine que les gens sur ce forum sont tous pour la plupart des gens pratiquant dans les métiers du son et j'aimerai avoir des réponses à propos des sujets suivant:

-Des longues études sont-elles à privilégié ?
-L'insertion professionnelle est-elle compliqué post-étude, trouve t-on du travail difficilement ?(peu importe le secteur)
-Quelles peuvent être les tranches de salaires pour débutant ?
-J'ai d'ailleurs entendu parler du statut d’intermittent du spectacle (des infos ?)

Et question qui me paraît importante, où se trouve le boulot :| :lol: ?

Re: Que faire ?

Publié : 01 mars 2019, 12:50
par ant_1
Junred a écrit : 28 févr. 2019, 21:13 Et question qui me paraît importante, où se trouve le boulot :| :lol: ?
Comme les Beatles, il suffit de traverser la rue :mrgreen:

Re: Que faire ?

Publié : 01 mars 2019, 17:38
par Junred
Mais encore ? :lol:
Y'a t-il des points où "le travail" se concentre plus que d'autres ? (Paris, grandes villes ...)

Re: Que faire ?

Publié : 02 mars 2019, 08:07
par manu_n
Bonjour,
sans vouloir te décourager, commencer un parcours professionnel dans le son avec un crédit (juste pour la formation) sur le dos, étant donné la difficulté à s'installer dans ces métiers, ça me paraît risqué. J'espère que tu as bien évalué les risques.

Re: Que faire ?

Publié : 05 mars 2019, 12:09
par ant_1
manu_n a écrit : 02 mars 2019, 08:07 Bonjour,
sans vouloir te décourager, commencer un parcours professionnel dans le son avec un crédit (juste pour la formation) sur le dos, étant donné la difficulté à s'installer dans ces métiers, ça me paraît risqué. J'espère que tu as bien évalué les risques.
Je ne peux qu'appuyer Manu. Sois-en conscient, c'est un milieu difficile, où les débuts parfois seront très difficiles. Et il y est rare de rouler sur l'or.
Sans compter le nombre d'abandons durant les études (on se rend compte, en découvrant mieux la formation, que ce n'est pas fait pour nous, qu'on n'aime pas cela assez pour en faire son métier de chaque jour...), ou le nombre de nouveaux diplômés qui finalement abandonnent rapidement la profession ou carrément le secteur.

Je ne connais pas du tout les formations en France mais en ce qui concerne la Belgique, ce sont les formations des écoles publiques (IAD, INSAS en francophonie, RITCS dans la partie néerlandophone) avec épreuves d'admission (que je trouve très importantes) et coûts raisonnables (entre 800 et 1600 euros par année, possibilités d'aides financières pour les étudiants en situation économique difficile) qui offrent une excellente formation.

De plus, je ne comprends pas l'endettement pour des études, alors que l'essentiel de ce qu'on apprend, c'est en dehors des écoles, en pratiquant son métier, dans son contexte.
A la limite, des études qui garantiraient un engagement à des postes très vite fort rémunérateurs, je le comprendrais. Mais dans notre cas, cela me semble toujours un peu dangereux.

Pour revenir aux écoles publiques belges avec épreuves d'admission, et donc places peu nombreuses, je trouve que leur logique est bien plus saine.
- On n'endette pas les étudiants, car l'état finance en très grande partie (le coût assumé par l'étudiant ne sert grosso modo qu'à payer l'infrastructure, les salaires étant payés par l'état)
- On a peu d'étudiants, donc on peut garantir une bonne qualité de formation (locaux, matériel, ratio professeurs/étudiants ...) sans que cela ne coûte trop cher.
- Donc on sort peu de diplômés, aussi pour éviter de ne pas trop trop saturer le marché (qui l'est déjà).
- La petite difficulté d'entrer est déjà une première épreuve dans leur parcours de vie (et vie professionnelle) et sert à sélectionner les plus motivés, ceux qui ont une maturité suffisante, une sensibilité et curiosité artistique naissante, un besoin d'expression... Ces épreuves ne sont d'ailleurs pas des fins en soi, beaucoup s'y présentent, ne sont pas pris. Certains reviennent et finissent par être pris.
- On crée une bien plus grande diversité au sein des étudiants : de tous bords, de tous horizons, avec un panel socio-économique bien plus large que dans les écoles très chères.
- De toutes façons, la suite des études est également difficile, certains étudiants sont laissés sur le carreau en cours de route
- A la sortie, on a un peu préparé les étudiants à la suite, encore plus difficile...

Re: Que faire ?

Publié : 09 mars 2019, 17:35
par studio CP
De mon point de vue, Il faut absolument que tu évites le prêt. Autant pour des études d'ingénieur en informatique ou d'autres professions qui ont le vent en poupe, tu peux te permettre de démarrer avec un compte négatif car tu trouveras du travail facilement, autant pour des études d'ingénieur du son ça me semble un pari beaucoup trop audacieux au vu du marché actuel.

Dans les formations "gratuites" tu as le BTS AV ou l'université.

Garde à l'esprit qu'un métier s'apprend surtout en pratiquant. Et c'est encore plus vrai pour le son qui réclame beaucoup d'expérience pour éduquer l'oreille à reconnaître des fréquences et des intensités.

J'ai hérité de mon père une expression que j'apprécie particulièrement pour illustrer ce propos : " ça fait 30 ans que je regarde des westerns à la télé et pourtant je suis incapable de monter à cheval". Quelques heures de cours et de TP ne t'apprendrons pas à égaliser un son correctement. Tout comme obtenir un permis de conduire ne fait pas immédiatement de toi un bon conducteur.

J'ai bien conscience qu'obtenir un diplôme est rassurant, mais au delà du schéma conventionnel, rien ne t'empêche de t'inscrire à ta mission locale (si tu as moins de 25 ans), de demander une convention et de faire des stages dans différentes entreprises. Sur un CV ça aura beaucoup plus de poids aux yeux du professionnel, que l'école que tu auras faite.

Donc pour résumer : une formation courte et gratuite en son + surtout beaucoup de stages.

Bonne chance à toi, lorsqu'on est passionné, ça finit toujours par payer.

Re: Que faire ?

Publié : 06 janv. 2021, 23:47
par hexistense
Bonjour

Tout d'abord meilleurs voeux et bonne année à tout le monde

Je suis tout nouveau sur ce forum mais je le parcours de temps à autre depuis plusieurs mois

Je détère ce topic car j'ai écumé tout le forum et il fait partie des 2-3 topics se rapprochant le plus
du sujet que je souhaite aborder à qui le voudra bien :)

Voilà je me présente rapidement, je vais sur mes 37 et j'ai quitté mon poste récemment, je vais avoir
mon ouverture au chômage prochainement. J'ai demandé une rupture conventionnelle pour avoir un petit
pécule afin d'éventuellement autofinancer ma reconversion

En effet j'ai fait 3 demandes de CFP de transition professionnelle au FONGECIF, tous refusés (mon salaire
était trop élevé, j'ai la confirmation écrite...). Je souhaitais intégrer l'EANOV SCHOOL que j'avais visité
et le matériel, les locaux sont pas mal du tout.

Je souhaiterai dans l'idéal me reconvertir dans l'enregistrement studio/live et la production mais j'ai aussi
regardé du côte du sound design et notamment le jeu vidéo

J'ai visité deux écoles il y a 3 semaines, l'ACFA et l'EICAR. Guère emballé par ces visites car à la première j'ai pas vu du matériel pédagogique impressionnant (contrairement à l'ABBEY ROAD INSTITUTE ou l'EANOV SCHOOL). alors certes ce ne sont pas exactement les mêmes formations mais la prise de son ça me semble
important. quand à l'EICAR j'ai pas du tout apprécié, notamment l'ambiance campus et puis j'ai pas été convaincu des masses par l'environnement des locaux. en plus on m'a donné une brochure, demandé à des élèves de faire la présentation et puis hop la personne est partie... je suis peut-être vieux jeu mais ce sont des choses qui n'envoient pas de très bons signaux...

Bref j'ai longuement lu, parcouru des sites, demandé des devis et j'en arrive à une typologie un peu sauvage mais je pense ne pas être très loin de la réalité.

1 - Les formations publiques type bts ou licences assez larges et plurirannuelles avec entrée sur concours mais qui n'offrent pas forcément un matériel de manipulation de haut niveau
2- Les formations de centres privés étant parfois enregistrés RNCP mais dont le souci est surtout d'avoir des inscrits et dont les montants sont quand même très élevés Peu de retour sur le taux de placement, de livre blanc ou d'alumni
3- Les formations type Gobelins, CIFAP IRCAM, aphexx design ou autre qui pour le coup ont des coûts prohibitifs je trouve (je ne dis pas illégitimes hein, qu'on se calme ^^) 6720 euros pour le sound design au CIFAP, 6000 euros aux Gobelins pour 20 jours...euh... bah passons hein. alors je me doute que ce sont des formations pour les professionnels du secteur cependant c'est une somme.

Il me reste à glaner des informations à l'INA et j'ai eu des infos par téléphone et mail sur cette formation (https://activdesign.eu/sounddesign) la connaissez vous ? elle peut se faire intégralement en distanciel mais sur logiciel libre. n'est ce pas pénalisant pour un secteur travaillant principalement sur pro tools ? qu'en pensez-vous ? j'avoue avoir été séduit par certains aspects mais d'autres, dont celui-ci, m'ont paru légers...

Bref j'ai pas mal cherché et c'est un peu démotivant surtout à la vue du contexte économique et il y a un manque d'honnêteté qui m'a un peu saoulé. Enfin je me trompe peut-être mais je demande aux professionnels. il y a autant de boulot que d'habitude ? les perspectives ne sont pas un peu inquiétantes ? vous savez vraiment où vous et votre branche allez ?
J'ai eu l'impression que la crise qui touche le spectacle vivant et la musique n'existe pas. je veux bien me tromper alors éclairez moi !

pour revenir à mon projet professionnel je suis avant tout intéressé par la manipulation sonore via les différentes synthèses, la composition (et donc demandeur d'une ré acquisition des bases de la théorie musicale plus solides), la création de bruitages. Le montage ne m'intéresse pas vraiment, le mixage plus déjà. Le m Je veux avant tout avoir des compétences professionnelles pour des productions sonores de tiers (et les miennes) et essayer d'en vivre. Dans la production il y a la création, la prise de son, le mixage, la manipulation, ça me botte bien
Ceci dit attention je suis très réaliste, y arriver est un chemin de croix et dans ma position (j'ai un enfant et une compagne) il faut réfléchir à 2 fois car l'investissement tant financier que de temps et de recherche de boulot est important. Mais peut-être m'en fais-je une montagne....je veux bien votre avis.

Quelle voie me conseillerez-vous ? Je vois que l'INA fait pas mal de formation mais dans quel cadre sont-elles pertinentes ?
Avez-vous eu ouï dire d'écoles comme l'ABBEY road institute ou l'EANOV school séduisantes sur le papier mais dont au final il n'est pas évident d'avoir des retours précis...

Je précise aussi que je suis abonné à ELEPHORM et SAW UP de très très bonnes formations en ligne qui abordent pas mal de sujets dont la limite est surtout le fait de ne pas travailler sur un ou des projets et d'avoir un retour de professionnel. ceci dit je me dis qu'autant devenir un amateur très éclairé passionné dans son coin par ces moyens et m'en contenter et avoir un job à côté. quitte a dépenser des milliers d'euros serais-je perdant ? cela fait partie de ma réflexion...

Je vous remercie de l'attention portée à mon message et n'hésitez pas à me questionner j'ai peut-être oublié quelque chose ou été imprécis

merci à vous ça serait sympa d'engager une discussion pour m'aider à y voir plus clair et être plus optimiste (le contexte est chiant ^^)

Re: Que faire ?

Publié : 07 janv. 2021, 11:08
par Brotools
Pour info, l'INA propose aussi un BTS. Et niveau matériel?... ben c'est l'INA quoi... :mrgreen:

Re: Que faire ?

Publié : 07 janv. 2021, 14:22
par drones
Hello,

Aucun conseils de mon coté. Juste bon courage, c'est déjà assez dur quand on est jeune et qu'on sort d'une école / formation etc… Alors en reconversion à 37 ans avec une famille…
Mais bon il faut garder espoir et y croire ! J'ai perso faillit lâcher l'affaire il y a bientôt 20 ans quand j'ai eu terminé et que je trouvais difficilement du boulot (j'avais 23 ans). Mais je suis encore là et je vis de mon boulot / ma passion (enfin bon, passion qui n'est parfois que du boulot suivant ce qu'on fait, mais c'est un autre sujet).

Par contre je réagis là dessus :
J'ai eu l'impression que la crise qui touche le spectacle vivant et la musique n'existe pas.
Euh comment dire, vas-tu à des spectacles, des concerts, au théâtre, au cinéma, dans les musées, en boîte, etc etc, en ce moment…? Si oui je me demande où !

Re: Que faire ?

Publié : 07 janv. 2021, 14:25
par Rhodes
Beaucoup de chose à dire !

Pour commencer, malheureusement beaucoup d'écoles dans le milieu n'acceptent plus personne à 25 ans révolus, c'est bien dommage pour les reconversions professionnelles. C'est le cas des ENS comme Louis Lumière et Fémis.
Ensuite, il ne faut pas mettre dans le même panier les licences et les BTS. Un BTS AV public peut avoir des ressources considérables (j'en prend pour exemple celui de Montbéliard) et est très axé technique et mise en pratique, mais le niveau atteint dépendra beaucoup du BTS en lui-même (faut faire le tri, le Puy en Velay par exemple est vachement chiche). Le niveaux des privés dépend aussi énormément des époques et de l'école, de son contexte économique, de sa direction...
Les Licences en université sont en général beaaaaaaaaucoup trop généralistes, t'apprend rien à part avoir l'impression de tout savoir alors que pas du tout, en gros ça manque de recul et de pied à terre dans le milieu (problème universitaire assez global).

Quand à la musique, aucune formation son ne te redonnera des bases en musique, et les formations musique orientées cinéma et audiovisuel s'adressent en général à des gens ayant un fort bagage. Il te faudra pour ça retourner en conservatoire à côté !

L'INA est effectivement un bon plan, il y a pléthore de formations différentes et il faut bien se renseigner dessus. Si tu arrive à obtenir par toi même un petit bagage technique, tu peux essayer d'y aller en alternance avec une radio par exemple, mais attention avec le COVID, toutes les alternances se cassent la figure.

Je fais ensuite prêcher pour ma paroisse, en insistant toutefois sur la notion d'urgence. Le SATIS à Aubagne accepte en L3 pour un parcours de 3 ans (L3, M1, M2) des gens ayant n'importe quel niveau Bac+2 de n'importe quel milieu (on a des gens qui étaient prof d'anglais par exemple), pour peu qu'il y ai la motivation à bosser dans le milieu et que tu réussisse le concours d'entrée. C'est public, et pour le moment non soumis à une limite d'âge. En venant du milieu professionnel, il te faudra faire un dossier à la région pour financer la formation mais en général ça passe.
Attention toutefois SATIS va devenir une ENS, donc une école du même type que Louis Lumière, donc une limite d'âge va certainement apparaître dans les temps à venir...

Quand à la situation COVID, certes nous sommes un peu moins touchés que le spectacle vivant, mais avec la fermeture prolongée des salles cela se ressent de plus en plus dans les mises en production, et beaucoup de productions et de séries ont été annulées après un premier confinement difficile (beaucoup de prod ont du suspendre les tournages MAIS avec obligation logique d'après nos conventions de payer tout le monde comme si le tournage avait lieu, durant tout le confinement puis en reprise de tournage, des boites de prod ont coulé pour moins que ça...).
Et je rejoins totalement Drones, tout est fermé, et nos syndicats viennent d'adresser une lettre ouverte à notre ministre pour officialiser la plainte de notre milieu : on veut travailler ! Et on ne peut quasiment pas, actuellement.

Il te reste aussi la possibilité de te former toi même, de te faire un petit réseau, d'arriver à travailler quelques années puis de faire une VAE, mais comme le but est d'être formé vraiment avec du vrai matériel, c'est pas une idée folle...