Burns a écrit :Kewl, puis je avoir une petite explication sur les signaux B-Format du 1 er ordre et du 2 ordre
Elle ne sera pas petite!
Les micros omnis sont d'ordre zéro. Les (sous-super-hyper-hypo-)cardioïdes sont de 1e ordre. Les fig-8/bidirectionnels sont de 1e ordre. Les micros ultradirectionnels (canon) sont d'ordre supérieur (2e, 3e, 4e et plus).
Tout comme avec les fréquences, on pourrait faire l'équivalent d'une analyse de Fourier pour décomposer les ordres utilisés dans un micro donné. Par exemple, un micro cardioïde est fait selon l'équation suivante: 1 + cosinus
theta. "1" c'est l'ordre 0, "cosinus
theta" est le 1e ordre (pour que l'amplitude à 0 degré soit toujours unitaire, je préfère écrire "0,5 + 0,5cosinus
theta"). Un micro hypercardioïde: 0,25 + 0,75cosinus
theta. Cette manière d'analyser les caractéristiques directionnelles des microphones est basée sur les
harmoniques sphériques.
Format-A: microphone tétraédrique (SoundField, etc).
Michael Gerzon proposait dès 1972 un micro dodécaédrique (12 capsules cardioïdes) pouvant aller jusqu'au 2e ordre. Ce qui est le plus proche à l'heure actuelle est le
Eigenmike.
Format-B: ensemble de signaux/canaux qui décrivent de l'information sonore tridimensionnelle de façon brute. Pourquoi "brute"? Pcq on ne peux pas écouter directement cette information, il faut la décoder. Format-B d'ordre zéro: champ sonore sonore complet, mais sans discrimination directionnelle, l'équivalent d'un micro omni. C'est le canal W. Format-B de 1e ordre: champ sonore complet, qui décrit les trois axes "principaux" des trois dimensions avant-derrière (X), gauche-droit (Y), haut-bas (Z). Ces trois signaux doivent être utilisés conjointement avec avec l'ordre zéro (W), sinon il est impossible de savoir d'où vient le son (sa polarité relative) sur un axe donné (exemple WX: si le son est devant, la polarité du signal sera + dans le W et + dans le X, si le son est derrière, + dans le W et - dans le X).
Avec le Format-B de 1e ordre (WXYZ), nous avons donc toute l'information tridimensionnelle, mais avec une résolution limitée (c'est quand même mieux que l'ordre 0 (W) où nous avons toute l'information tridimensionnelle, mais sans aucune résolution).
Le Format-B de 2e ordre augmente donc la résolution spatiale en ajoutant cinq canaux: WXYZRSTUV pour un total de neuf. Le Format-B de 3e ordre augmente encore plus la résolution spatiale en ajoutant sept canaux: WXYZRSTUVMKLMNOPQ pour un total de 16.
Vous voyez la relation? 1, 4, 9, 16... 25 (4e ordre), 36 (5e ordre) et ainsi de suite, mais il n'y a plus assez de lettres dans l'alphabet...
Voir l'image hoa.jpg ci-incluse (HOA:
Higher Order Ambisonic).
Format-C: pour une écoute non-décodé du Format-B, le Format-C permet la réorganisation de WXYZ pour produire LRTQ. LR comme dans left-right... gauche-droit. On peut donc écouter les deux premiers canaux du Format-C directement, sans décodage. Note: le TQ dans LRTQ n'a rien à voir avec le canal T de 2e ordre et le canal Q de 3e ordre. Quand la dénomination LRTQ a été choisie dans les années 70, le Format-B d'ordres supérieures n'était que théorique. Les CD de Nimbus sont en Format-C, du type
UHJ, qui incorporent les canaux WXY. C'est une matrice d'encodage/décodage 3-2-3 (Dolby Surround: 4-2-4). On peut écouter les CD Nimbus avec ou sans décodage, tout comme on peut écouter du Dolby Surround avec ou sans décodage.
Format-D: c'est le Format-B décodé pour une écoute sur enceintes/casque.
Format-G: c'est le Format-B décodé spécifiquement pour 5.1.
Ouf... J'arrête!
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