Alexis ton explication théorique est vraie, mais dans la pratique tout se joue avec le fait que la capsule du SM58 (qui n'est après tout qu'une capsule de 565 qui a plus de 40 ans d'âge, légèrement revue) étant de moins bonne qualité que celle du Beta 58, on obtient alors une précision de son et une linéarité de courbe de réponse moins bonne.
Et ça favorise le Larsen pour deux raisons :
- un micro moins précis et détaillé oblige à un niveau plus élevé (par rapport au reste du niveau acoustique) pour la même intelligibilité.
- l'entrée en oscillation du système se fait sur les pics dans les courbes de réponse : c'est là où le gain acoustique attenint la valeur unitaire (0dB) en premier.
A cause de ça, un bon micro aide à retarder l'apparition de l'effet Larsen. Bien sûr il n'est pas le seul dans la chaîne acoustique, il reste aussi la partie préamplification et amplification (on sait facilement la rendre linéaire de nos jours) et surtout la partie haut-parleur qui peut comporter des irrégularités impressionnantes, surtout avec des systèmes bon marché.
Et je ne parle pas des rotations de phases sur lesquelles les constructeurs donnent très peu d'information.
Il peut arriver qu'un micro à bas coût présente un défaut qui va exactement compenser celui des HP ou de l'acoustique, mais c'est valable pour une salle et un équipement spécifiques. Si l'on change un ou deux paramètres ce n'est plus vrai.
Raison pour laquelle, plus le micro est de qualité (linearité en niveau et en phase vs fréquence, faible temps de montée etc.) plus il sera possible de l'utiliser en sonorisation sur diverses installations.
Il existe toutefois un autre critère pour la sonorisation qui ont rendu le 565 et le SM58 appréciés : la solidité. C'est un paramètre très pris en compte par les prestataires, car l'environnement de scène et de tournée est bien plus contraignant que celui du studio.
Personnellement pour des applications délicates ou le larsen n'est pas loin et où il faut garder un son le plus naturel possible, je préfère travailler avec des micros de voix statiques à main comme les Shure Beta 87, Sennheiser E965 ou Neumann KMS 105. Mais les prix ne sont alors plus les mêmes : de 300 à 550€. Et le coût est aussi pris en compte par les prestataires car quel ingé son ne s'est pas fait voler un micro au moins une fois dans sa vie, parfois par les mêmes musiciens qu'ils venait de sonoriser !
qu'il est orienté de façon à ce que ce côté de façade soit dans l'axe arrière
Il suffit alors de "tricher" un peu en le mettant légèrement de biais. Avec un angle de 15° pour se retrouver dans le même cas de figure qu'un cardio. Un "narrateur" qui est orienté vers la scène est de toute façon rarement exactement à 90° de l'axe public.