VBurel a écrit :Pas du tout, je parle de tout sigaux audio représenté sous forme numérique. Cela comprend aussi le résultat d'une post-production vidéo.
Pardonne moi mais ce n'est pas du tout ce que je comprend lorsque je lis ça :
VBurel a écrit :ca fait bien plus de 10 ans que les mastering sont fait à 0dbfs
Exception faite des mix ciné, je ne connais qu'une seule discipline qui fait du mastering à 0dBfs et c'est la production de CD Audio, majoritairement de la musique et ensuite lorsque je lis cela :
VBurel a écrit :nous étions dans le cadre d'une discussion sur le dépoussiérage des pratiques et normes en vigueur...
il est amusant de constater que s'il est bien un domaine où il n'existe aucune norme, c'est celui çi.
Et c'est heureux ! La musique à toujours été un laboratoire des nouvelles technologies.
Et si ce domaine n'a jamais disposé d'aucune norme, elle est pétrie de pratiques mais il n'y a pas que la musique.
La pratique qui consiste à masteriser full scale remonte à bien plus longtemps que 10 ans.
Cela a commencé bien avant l'apparition du CD avec les premieres machines de masterisation numérique en 1972, puis vulgarisé et adopté massivement grâce à Sony et la série des PCM F1/1600/1610/1630 au début des années 1980, soit il y a plus de 30 ans !
Durant des années, le numérique n'était vraiment pas au top qualitativement et il faudra des années avant d'avoir des algorithmes de correction d'erreur, d'interpolation et des DAC suffisamment performant pour que ces machines prennent le pas sur leur homologues analogique. Pour ces raisons, il était indispensable d'en tirer toute la quintessence et cela passait, entres autres par une obligation d'utiliser tous les bit disponibles et donc d'approcher le 0dBfs. Cette pratique est restée.
Si elle ne pose pas de problème particulier en musique (et même recommandé) lors de la création d'un master avant pressage de CD audio, elle peut être nuisible pour les usages d'aujourd'hui.
La conversion d'un CD Audio masterisé à 0dBfs vers un mauvais encodeur MP3 peut donner un résultat désastreux uniquement du au simple fait que l'on tape dans le 0dBfs.
Alors bien évidemment il ne s'agit pas de dire qu'il faut mixer à -9dBfs mais d'une part se garder une petite marge n'est pas du luxe, d'autre part, avec la qualité maitrisée des convertisseurs d'aujourd'hui, je défie quiconque de faire la différence entre un mix à 0dBfs et le même à -3dBfs et ce, même en 16bit.
Bien évidemment, je parle du
produit final, pas des sources intermédiaires qui, elles, doivent dans la mesure du possible, utiliser le max de quantification possible.
Qualitativement, je suis aujourd'hui bien plus préoccupé par la soupe que l'on nous sert (ou celle que je mixe parfois) que par les 9dB que l'on m'impose de perdre.
La technologie est très mature aujourd'hui, ce n'est pas le cas du contenu.