Re: Binaural Live
Publié : 14 mars 2018, 21:13
Bonsoir Leyfan,
Merci bien pour ces infos.
Cohérence. J'ai l'impression que c'est le maître mot.
Pour moi, le binaural est une manière de faire oublier la médiation technique : si quelqu'un vient me chuchoter à l'oreille, je ne veux pas que l'illusion soit trahie par un plancher de bruit audible, que le niveau sonore de cette voix ne soit pas "juste" ou le timbre pas "naturel", typiquement. Ça correspond à ma façon d'appréhender le son et à mon propos artistique.
Donc, je n'utilise que des prises de son en 96K issues d'un mannequin équalisé champ diffus, tournées avec un proto de préamp bien silencieux, mixées avec une dynamique de 50dB et tout ça. Donc, je mets en œuvre un système de casques en filaire avec des DAC en 96K au plus près des auditeurs, une phase impec, des casques fermés et je suis content de pouvoir passer le moindre pet de mouche nickel. C'est cohérent.
Mais ça me paraît tout aussi cohérent, vu le dispositif scénique de Passage, d'employer des casques sans fil "un peu sourd et médium" (mais qui s'équalisent). C'est bien l'efficacité globale et l'impact sur le public qui comptent au final. Vous le dites bien : au final, c'est efficace.
Je crois que l'auditeur se débrouille avec n'importe quelle proposition cohérente.
On aura aussi besoin du sans fil pour des publics debout ou en mouvement.
Simon McBurney, avec son spectacle The Encounter" met en oeuvre 600 casques câblés sur des amplis analogiques : genre 3 personnes pour vérifier les gains et le branchement, un à un, des casques.
Les Tréteaux de France coproduisent le spectacle Europe Connexion de Mathieu Roy, qui utilise un système Feichter préinstallé dans des gradins ad hoc.
Pour l'instant, nous sommes un peu coincés par la disponibilité des systèmes. Les lieux ne sont pas équipés et il y a peu de loueurs.
Ça s'améliorera avec le temps et à mesure que les créateurs, les compagnies et les ingénieurs seront demandeurs.
Concernant L'examen Moyak, nous l'avons arrêté suite au décès de ma fille ainée il y a un an et demi. Nous avons continué à travailler, mais pour d'autres usages. Je m'intéresse pas mal à ce qui peut se faire en musique en ce moment. Et nous avons plusieurs produits sur le feu chez Feichter qui devraient faire avancer tout ça.
Bonne continuation Leyfan
Merci bien pour ces infos.
Cohérence. J'ai l'impression que c'est le maître mot.
Pour moi, le binaural est une manière de faire oublier la médiation technique : si quelqu'un vient me chuchoter à l'oreille, je ne veux pas que l'illusion soit trahie par un plancher de bruit audible, que le niveau sonore de cette voix ne soit pas "juste" ou le timbre pas "naturel", typiquement. Ça correspond à ma façon d'appréhender le son et à mon propos artistique.
Donc, je n'utilise que des prises de son en 96K issues d'un mannequin équalisé champ diffus, tournées avec un proto de préamp bien silencieux, mixées avec une dynamique de 50dB et tout ça. Donc, je mets en œuvre un système de casques en filaire avec des DAC en 96K au plus près des auditeurs, une phase impec, des casques fermés et je suis content de pouvoir passer le moindre pet de mouche nickel. C'est cohérent.
Mais ça me paraît tout aussi cohérent, vu le dispositif scénique de Passage, d'employer des casques sans fil "un peu sourd et médium" (mais qui s'équalisent). C'est bien l'efficacité globale et l'impact sur le public qui comptent au final. Vous le dites bien : au final, c'est efficace.
Je crois que l'auditeur se débrouille avec n'importe quelle proposition cohérente.
On aura aussi besoin du sans fil pour des publics debout ou en mouvement.
Simon McBurney, avec son spectacle The Encounter" met en oeuvre 600 casques câblés sur des amplis analogiques : genre 3 personnes pour vérifier les gains et le branchement, un à un, des casques.
Les Tréteaux de France coproduisent le spectacle Europe Connexion de Mathieu Roy, qui utilise un système Feichter préinstallé dans des gradins ad hoc.
Pour l'instant, nous sommes un peu coincés par la disponibilité des systèmes. Les lieux ne sont pas équipés et il y a peu de loueurs.
Ça s'améliorera avec le temps et à mesure que les créateurs, les compagnies et les ingénieurs seront demandeurs.
Concernant L'examen Moyak, nous l'avons arrêté suite au décès de ma fille ainée il y a un an et demi. Nous avons continué à travailler, mais pour d'autres usages. Je m'intéresse pas mal à ce qui peut se faire en musique en ce moment. Et nous avons plusieurs produits sur le feu chez Feichter qui devraient faire avancer tout ça.
Bonne continuation Leyfan