Un petit test très simple que tout un chacun peut faire pour se convaincre des imperfections de l'enregistrement PCM :JPA46 a écrit :Décidément c'est toute une formation qui est à faire, 59 KHz à -3 dB est ce que l'on appelle une charnière dans le diagramme de Bode d'un filtre passe-bas et il n'y a aucune raison pour qu'à 100 KHz, il reste encore quelque chose à - 6 dB ou -12 dB par octave de chute, ce qui n'était surtout pas prévu dans la notice du matériel, les pubs et les articles de presse. Mais personne n'y a rien vu ou n'a rien dit dans la presse spécialisée, publicité impose. A 100 KHz on est sans doute à - 20 ou - 40 dB !
Or il faut savoir, électroniquement parlant, que pour convertir une bande de fréquence analogique en numérique, il faut échantillonner à une fréquence 10 fois supérieure à la fréquence la plus élevée de la bande passante analogique. Ce qui veut dire que pour passer 20 KHz plat en sinus, il faut échantillonner à 200 KHz.
Il faut aussi savoir que pour passer un signal audio correctement jusque 20 KHz, il faut non seulement pouvoir passer le sinusoïdal jusque 20 KHz, c'est le cas du CD en 44,1 KHz, mais aussi les impulsions à cette fréquence et le meilleur moyen représentatif à la mesure de cette exigence sera d'imposer le passage d'un signal carré jusque 20 KHz. Et pour ce faire, la bande passante analogique devra aussi être au moins égale à 10 fois la fréquence de ce signal en sinusoïdal, donc 200 KHz.
Enfin on sait aussi par expérience, sur un DAP1 entre autres, que l'on observe des chuintements entre la demi fréquence d'échantillonnage et le signal entrant, une 3ème fréquence ainsi créée égale à la différence entre la fréquence du signal entrant et la demi fréquence d'échantillonnage, ceci à partir de 12 KHz en 44,1 KHz jusque 22 KHz, certes faible mais elle existe et sa valeur évoluera entre 10000 et 0 Hz. Ce qui exigera enfin une fréquence d'échantillonnage double de la précédente exigée, autour de 400 KHz. Ceci nous amène au format DXD dont le concurrent est notre fameux DSD en 5,6 MHz avec une bande passante analogique de 200 KHz à -1 dB.
Voilà les principes théoriques posés.
prenez un générateur basse fréquence (analogique, ça va de soit), et enregistrez successivement des sinus purs de 10, 15 et 20 KHz à 44,1 dans votre station de travail audionumérique, puis zoomez sur les formes d'ondes pour visualiser le résultat : en arrivant à 20KHz, vous constaterez que votre signal est généreusement modulé par une fréquence qui se trouve en plein dans le spectre audible, c'est le fameux chuintement dont parle JPA, et qui est du au comportement limite du convertisseur lorsqu'on atteint la fréquence de Nyquist (qui est la moitié de la fréquence d'échantillonage). Suivant la qualité de votre convertisseur, le phénomène sera plus ou moins marqué à 15Khz, et s'il aparait déjà à 10KHz, c'est que votre converto est vraiment une daube !
Après, concernant l'intérêt d'enregistrer et reproduire au-delà des limites de l'audition humaine, le sujet a déjà été la cause de débats d'experts houleux... Quelques éléments sur la question : le problème du temps de montée (slew rate), qui nécessite une bande passante très supérieure à celle du message à reproduire, et la théorie de Fourier invoquée par certains pour justifier le fait que la reproduction de fréquences inaudibles influe sur la reproduction de fréquences audibles...
Je laisse ici les experts débattre....