Sound Designers

X-AV a écrit :Question bête, à chaque fois que je fais régler ma salle dans un nouvel endroit, il y a toujours un petit malin pour me dire que je dois régler mes enceintes L & R, avec 3 db de moins, car la somme rajoute 3 db... Donc, bref, Si je veux 78 db, on me propose de mettre 75 à gauche, 78 au centre, et 75 à droite. 75 aussi pour les arrières ( et je ne gère jamais le Sub en salle de montage, j'y suis franchement opposé...).

Le problème c'est ce que je ne suis pas d'accord avec ça...

Et tu as raison.
Quelque chose me dit que tu ne trouveras personne ici pour valider une telle proposition...
Un LCR se règle à des niveaux identique. Et si tu ne travailles qu'en LR, il suffit de baisser le monitoring de 3dB.

Dans tous les cas, le LCR est calibré à la même valeur.
Après, pour les arrières, ça dépend si tu faits du cinoche (-3dB pour les arrières indépendamment), ou du DVD/Broadcast/Musique (même niveau pour toutes les enceintes).
Pour le niveau en télé, ça devrait donc être 78dB(C)spl partout. La FICAM pourrait préconiser 74 d'ici cet été...

Pour le LFE, ça dépend un peu du format final (Dolby/DTS/SDDS). De 0 à +10dB(C)spl.

Je vous met un petit "post-it" made in Blue Sky qui reprend toutes ces normalisations (US).

Bye.

donc personne n'a une salle réglée avec son sub en "actif" (reprenant le signal du lcr) et en même temps en passif (signal venant direct du LFE ?

Salut, je reprends le sujet en vous demandant des précisions sur les différents câblages du Sub. A priori, faisant plus de mix ciné, j'ai donc mis mon sub en passif, avec les +10dB qui vont bien. Mais, les systèmes de diffusions cinéma 5.1 ou même LCRS intègrent tous des procédés "d'injection" du signal de façade vers le sub pour créer une meilleure continuité et étendue spectrale.
Est-il envisageable de cabler le sub en "actif" et en "passif" pour avoir une réponse plus cohérente ou fidèle au rendu d'une salle de cinéma ou d'audi ?

Je ne pense pas que les cinémas utilisent le bass management, leur LFE est complètement indépendant, et ne récupère que ce canal (heureusement !). C'est la fameuse A-chain.
Par contre dans les audis de petite dimension, ou même les home cinema, avec un monitoring facade qui ne descend généralement pas suffisament bas, il est nécessaire d'utiliser le bass management (B-chain), avec comme tu dits réinjection du bas spectre dans le sub.

Donc en gros, ça dépend de ton monitoring facade, mais je dirai qu'il est préférable d'éviter le bass management, car il est très difficile à régler (demandez à Burns), et peut donner de jolies surprises / sueurs froides au passage en audi (A-chain)...
Ou alors avoir les 2, un système A-chain classique (grosses écoutes $$$) et un petit système B-chain (genre Creative ou autre trucs cheaps) pour checker la compatibilité, utile en DVD ou bientot en broadcast HD.

Bye.

Dorian a écrit :

Salut, je reprends le sujet en vous demandant des précisions sur les différents câblages du Sub. A priori, faisant plus de mix ciné, j'ai donc mis mon sub en passif, avec les +10dB qui vont bien. Mais, les systèmes de diffusions cinéma 5.1 ou même LCRS intègrent tous des procédés "d'injection" du signal de façade vers le sub pour créer une meilleure continuité et étendue spectrale.
Est-il envisageable de cabler le sub en "actif" et en "passif" pour avoir une réponse plus cohérente ou fidèle au rendu d'une salle de cinéma ou d'audi ?

Je ne pense pas que les cinémas utilisent le bass management, leur LFE est complètement indépendant, et ne récupère que ce canal (heureusement !). C'est la fameuse A-chain.
Par contre dans les audis de petite dimension, ou même les home cinema, avec un monitoring facade qui ne descend généralement pas suffisament bas, il est nécessaire d'utiliser le bass management (B-chain), avec comme tu dits réinjection du bas spectre dans le sub.

Donc en gros, ça dépend de ton monitoring facade, mais je dirai qu'il est préférable d'éviter le bass management, car il est très difficile à régler (demandez à Burns), et peut donner de jolies surprises / sueurs froides au passage en audi (A-chain)...
Ou alors avoir les 2, un système A-chain classique (grosses écoutes $$$) et un petit système B-chain (genre Creative ou autre trucs cheaps) pour checker la compatibilité, utile en DVD ou bientot en broadcast HD.

Bye.

merci pour ta réponse.
C'est bien ce que je pensais mais, en dolby stéréo, pourtant dans la doc du CP65, il est bien indiqué que le canal SW est quand même utilisé comme renfort de fréquences bassses, où les 4 canaux sont additionnés puis filtrés à100Hz ou 50Hz pour un prolongement de la courbe de réponse des trois enceintes de façade. Le système DTS en SR, intègre lui aussi un renfort de basses sous le même système.

C'est pourquoi, même en 5.1,je m'interroge sur l'opportunité de mettre une "petite"dose dans le canal d'écoute du SW, le signal des enceintes de façade pour retrouver en petite salle, une impression plus juste du rendu d'un audi ou d'une salle de cinéma.

mikk a écrit :... dans la doc du CP65, il est bien indiqué que le canal SW est quand même utilisé comme renfort de fréquences bassses, où les 4 canaux sont additionnés puis filtrés à100Hz ou 50Hz pour un prolongement de la courbe de réponse des trois enceintes de façade. .

La fréquence et le niveau sont d'ailleurs réglables sur le CP65...
Cela correspond à une époque un peu révolue... Il y avait les cinéma équipés seulement pour le SR et ceux qui avaient investi pour le 5.1...

Dolby depuis, a fait discètement (comme d'hab!) marche arrière....
En effet, renvoyer la bande 120-30 Hz vers les Sub, en LCRS, sous-entend que le LCRS est coupé vers 80 Hz.... Ors on est dans une bande de de fréquences aléatoirements reproductibles d'une manière fiable et contrôlée...

De son côté, l'AES a attendu 2004 pour faire des recommandations définitives au sujet du mix 5.1...
La principale recommandation est justement au sujet de l'utilisation du canal LFE :

"le mixage doit être cohérent SANS le LFE qui est reconnu comme une cerise sur le gâteau!

Ce qui est encore plus d'actualité, devant les nouvelles contraintes des downmixages pour les 5.1 destinés à la TV…

merci pour la réponse claire.
Je vais donc rester sur ce réglage même si je sens un manque de basses dû certainement à la taille des enceintes de ma salle de travail.

Pour le réglage du canal LFE dans une écoute 5.1 ciné, il me semble que les 10 dB supplémentaires sont à considérer pour les mêmes bandes de fréquences par rapport à un des canaux L,C ou R, soit une mesure réalisée avec un analyseur FFT. Avec un sonomètre cela correspond à une mesure de 91dB (C) SPL (comme l'a signalé Meuhmeuh ).


Pour la mesure des autres canaux, et à l'exception de la courbe ISO X, savez vous si le bruit rose utilisé est filtré, et si oui comment ?

Dorian a écrit :.........

Personnellement, en montage son télé/dvd 5.1 (ou même LCRS), je trouve ridicule de bosser à un niveau normalisé, vu que l'auditeur fiinal n'écoutera de toute façon pas à un niveau normalisé... AMHA, il faut écouter à un niveau apportant un certain confort d'écoute et de travail, qui ne fera donc pas saigner les oreilles .
Comme pour tout monitoring, on veillera à écouter à faibles et forts niveaux, pour vérifier la cohérence du prémix. Mais ça s'arrête là, AMHA. 74dB spl est un bon choix, et c'est d'ailleurs le niveau qui a été préconisé par la FICAM/HD-Forum pour les vérifs de PAD...

..........
Bye.

on tends effectivement vers les 74 dBC par enceinte pour du travail broadcast (CR de la dernière réunion CST, suite au travail CST/Ficam), surtout pour des petites salles.
Autrement pour info, un niveau moyen des dialogues de - 27dBFS semble aussi une valeur vers laquelle on tendrait au niveau des futures "normes" PAD.

jacquesF a écrit : un niveau moyen des dialogues de - 27dBFS semble aussi une valeur vers laquelle on tendrait au niveau des futures "normes" PAD.

La valeur moyenne du Dialnorm préconisée serait plutot -25dBKFS modulo 2 dB, ce qui fait que la plage autorisée se situerait entre -23 et -27dB. En gros, il faut tendre vers -25, ce qui se fait assez naturellement si on bosse à un niveau d'écoute correct (74dBSPL par exemple...), mais avec un peu de liberté quand même pour moduler le rapport dialogues / Effets d'un film à l'autre.