Sound Designers

Antes a écrit : Place et enjeux des ambiances sonores dans une œuvre de fiction

Un petite question...

Quand tu parles des ambiances,

Est-ce que cela signifie le montage son ?
Ou les ambiances pures et dures, distiinctes des Fx (effets) ?

Je fais référence au stem ambiance. Pourquoi ?

Antes a écrit :Salut a tous, comme promis, voici le plan de mon mémoire, tel qu'il existe à l'heure actuelle. Il n'est vraiment pas définitif puisqu'il est destiné à être affiné en fonction des recherches et surtout des interviews et rencontres que je ferai pour le réaliser. .....
.....

V – Méthodes française et américaine

- V.1 Le système français
o Un travail individuel
o Où en sommes nous ?

- V.2 Le système américain
o Blockbusters : un travail d’équipe
o Le parent pauvre du cinéma

Bon ben justement, il y a vraiment beaucoup à dire et à creuser…

D'abord il serait plus juste de parler de méthodes françaises et anglo-saxonnes puisque les méthodes anglaises sont plutôt cousines des méthodes US,
Et de plus il faudrait examiner (dans un sous-niveau) les méthodes de la côte Ouest Hollywood des Majors, et les révolutionnaires des années quatre-vingt (Spielberg, Lucas, Skywalker)
Puis celles du cinéma indépendant plutôt côté côte Est (NY)

Pour LES méthodes françaises (et c'est le premier sujet qui nous intéresse !!!)
Il faudrait aussi distinguer ce qui change pour le son à l'apparition de la Nouvelle Vague…
Le cinéma français d'Auteur que personne ne va voir…

Le cinéma français poum pour les djeuns poum qui tente d'imiter les BB US…

Enfin, tout ça ce n'est que le préalable de ton sujet consacré seulement aux ambiances, luxe récent, qui n'apparaîssent que quand le numérique remplace les bandes 35 mm mag.

En dehors de l'aspect purement technique (choix des ambiances, répartition dans l'espace en fonction du contexte et des contraintes…)

Le plus difficile est de préciser le contexte dans lequel on évolue…

Means : "Mais quel est donc cet objet cinématographique auquel je fais référence ?
Mais quel est donc l'univers sonore narratif du metteur en scène pour lequel j'officie ?
Au fait ! En a-il UN ?
Mais que pense le monteur image du son ?
En le musicien, est-il aveugle et écoute-il les dialogues ?
etc."

Vaste sujet

La partie du plan a laquelle tu fais reference est assez susceptible de sauter en fait. Je pense que j'arriverai a avoir suffisamment de matière intéressante dans les autres chapitres pour ne pas faire celui-ci qui pourrait être un mémoire à part entière.

Sinon, je l'aborderai sous forme d'ouverture, d'exemple de méthode de travail, mais rentrer dans le détail, notamment en séparant toutes les méthodes anglo-saxones et en répertoriant les façon de bosser en France, serait trop long pour être un seul chapitre.

Bonjour,
je suis nouvelle sur ce forum et je vois qu il y a des chances que je trouve réponse à ma demande...
En fait, pas plus tard que vendredi passé je suis tombée sur un site super d'un ingé son qui expliquait ses techniques de montage son illustré par des captures d'ecran. Ainsi que de réelles réflexions sur l'importance des ambiances et bruitages dans un film...
Bien que je triture mon historique pour retrouver cette page, ce site est maintenant introuvable.
Je n'ai pas de nom d'auteur du site ni aucune info pouvant m'aider à le retrouver.
Donc je me demandais si personne ne voit de quel site je parle ou me renseigner un site parlant de l'importance des ambiances sonores dans un film, sur ce qu'elles suggèrent et rythment... Je cherche plus précisément un site de sound design relatant autant de la technique que du ressenti.

Merci d'avance de l'attention que vous porterez à ce message et à bientôt j'espère!!!

Je cherche plus précisément un site de sound design relatant autant de la technique que du ressenti.

Bein... ICI!
Bienvenue sur sdo.
A+
Xtof
PS: mais désolé je reponds pas à ta question...

krystel a écrit :Bonjour,
....un site super d'un ingé son qui expliquait ses techniques de montage son illustré par des captures d'ecran. Ainsi que de réelles réflexions sur l'importance des ambiances et bruitages dans un film...

Si tu as le souvenir d'avoir lu ceci "Le travail des ambiances est beaucoup plus subtil et important qu’il n’y paraît de prime abord. Un oiseau mal placé peut nuire aux dialogues et provoquer une distraction qui fera perdre le fil au spectateur." sur le site perdu en question, je peux peut-être le retrouver....

Sinon, il est temps d'aborder ce sujet à moitié Tabout, historiquement et de délier toutes les langues.... ( Je cause surtout de tous ces voyeurs de la profession qui viennent ici observer incognito, mais QUI NE SE MOUILLENT JAMAIS ! en postant leur propre avis (bande de couards)

ok, on commence par quoi ?

Burns a écrit :ok, on commence par quoi ?

Mais Burns, toi t'es burné ! (enfin c'est ce que tu racontes )

On pourrait commencer par les monteurs son qui empilent les pistes pour rien !
De nos jours (en 5.1) on voit couramment des montages son de plus de 80 pistes où il n'y a aucun parti pris, aucune prise de risques, juste un vrac dans lequel le mixeur (s'il a du temps) pourrait, éventuellement, trouver quelques sons qui ressemblent à quelque chose !

OK ok, il y a aussi des mixeurs bizarres, des tortionnaires qui terrorisent les monteurs son, justement parce qu'ils sont nuls (et en plus, ils prennent plus de pognon!)

M'enfin, il est temps de se révolter contre des moeurs révolus et révoltants!
je vous le dit tout de go

III.3 Bataille ambiance/musique
o La musique comme une ambiance sonore
o Les ambiances délaissées au profit de la musique

Voilà un sujet intéressant. J'ai posé récemment une question sur compositeur.org à ce propos. Je m'interrogeais sur la façon dont on peut travailler avec l'ingénieur son sur des films où le sound design flirte dangereusement avec la musique (et vice et versa). Les films d'ambiance à la Lynch ou les films d'horreur soulèvent souvent ce genre de difficultés.

Sur un film auquel j'ai collaboré récemment, j'ai vraiment cru à un moment donné qu'il y allait avoir une lutte de pouvoir entre l'ingé son et moi: le sounddesigner semblait vouloir jouer un rôle narratif dans la majorité des scènes: j'ai cru que j'allais me faire déposséder des espaces que l'on m'avait donné. Au final, cela c'est très bien passé: tout s'est fait de manière naturelle. Mais j'ai senti à un instant précis une tension sous-jacente parce que je n'avais pas pris en compte le fait qu'il allait y avoir un bruitage à un moment précis (que je n'avais pas encore entendu je précise). Mon esprit légèrement paranoïaque a fait le reste

J'ai cru comprendre que John Williams et Ben Burtt étaient souvent en rivalité sur ce point. Eric Serra s'était plaint à Auxerre de son expérience sur Goldeneye: sa musique avait été sous-mixée, alors que d'habitude, lorsqu'il travaille avec Luc Besson, c'est le contraire.

Dernièrement j'ai fait le montage son d'un petit film expérimental dont j'avais également fait la musique. Dans un premier temps j'ai mixé la musique, la voix off et le son au même plan. Après de nombreuses critiques d'internautes (qui en substance se plaignaient du fait que la voix off devenait inaudible et faisait doublon avec la musique), j'ai fini par retoucher mon montage et baisser la musique. Bizarrement, j'avais l'impression que tout était plus clair et à sa place: même la musique semblait plus "audible"

Une autre fois, j'ai fait un concours où il fallait faire la musique d'un film préexistant en collaboration ou non avec un sound-designer. Je n'ai composé que la musique, n'ai proposé aucune bande son, j'étais content de ce que j'avais fait: j'ai même été sélectionné pour la finale. Mais lors de la projection à Cologne en Allemagne, je me suis rendu compte que ma musique était trop imposante! J'ai réalisé que si un compositeur avait un film silencieux pour travailler, il risquait de combler les silences par une musique trop chargée... Cela a été une révélation: depuis je ne travaille plus sur des films silencieux.

Bruno Coulais a dit un jour que le rôle d'un compositeur de film était également de choisir de ne pas mettre de musique. Je suis d'accord. C'est à ce moment là que le sound-design prend une place afin d'éviter le "vide".

La place que prend la musique par rapport au sound-design est souvent étroitement liée à la culture cinématographique de chaque pays. L'exemple de Kiki la Petite Sorcière est édifiant. Prenez la piste japonaise et française: beaucoup de silence, peu de musique. Switchez avec la piste anglaise... Oh surprise, il y a deux fois plus de musique (on a ajouté des mauvais arrangements pour piano)! Les USA détestent le vide (cela s'entend dans leurs séries TV où la musique envahit l'espace sonore jusqu'à l'overdose). On comble le silence pour que le spectateur ne s'ennuie pas...

Voilà ma modeste contribution en espérant qu'elle puisse faire débat, car cette question du choix entre SD et musique est une question que je rencontre personnellement tous les jours et à laquelle je n'ai jamais de réponse très claire!