Les producteurs ont heureusement réagi pour limiter les dégâts... En littérature et au cinéma, il est encore heureux que la lecture physique (le livre numérique ne marche pas) et la projection aient encore un intérêt. En musique c'est beaucoup moins patent, surtout pour les artistes de studio. Il faut aussi dire que la musique est davantage surconsommée car elle ne demande pas autant d'attention: elle peut être écoutée en fond. La substituabilité me semble plus évidente... De plus pour l'instant, un film se télécharge et s'uploade en beaucoup de temps. L'industrie du cinéma a donc encore du temps devant elle...harry potter a été piraté avant sa sortie?
peux tu nous rappeler le nombre d'exemplaires vendus?
bienvenue chez les ch'tis a été piraté avant sa sortie?
peux tu nous rappeler les entrées cinema?
Ensuite, il est vrai que plus l'artiste est connu, plus il est téléchargé. Le coût de production demeure souvent le même néanmoins au départ. L'impact d'un téléchargement sur les ventes d'un artiste méconnu est beaucoup plus dramatique que celui d'un voire deux ou trois téléchargements sur les ventes d'un artiste reconnu. Le téléchargement pirate ne favorise pas la diversité à mon sens... Il favorise une concentration extrême.
OK. Mais quel rapport avec ce qui se passe aujourd'hui? En quoi est-ce condamnable? On parle tout de même d'une industrie qui nous emploie et qui aujourd'hui n'a plus suffisamment d'argent pour nous payer...tu etais trop jeune damien, mais dans le debut des années 80, nous sommes surement nombreux sur ce site, à nous souvenir parfaitement que l'industrie du disque nous vantait l'immortalité du support, la qualité execptionnelle de la restitution musicale.
et tu sais tres bien, que le cd est arrivé comme par enchantement, car l'industrie du disque commençait à perdre les droits sur pas mal de catalogues (50 ans)
il fallait qu'ils trouvent un moyen de remettre le compteur à zero, pour refaire partir la durée de protection discographique.
Tu fais partie des payeurs parce que tu es d'une génération différente de celle qui nous suit (et de la nôtre car nous avons aussi ce travers): ta génération a une culture de la qualité. La jeune génération (la mienne), qui a une culture de la quantité plutôt que de la qualité, est responsable COLLECTIVEMENT de ce qui se passe. Personnellement je vois dans les habitudes qu'ont prises les ados d'aujourd'hui pour qui le mp3 gratuit est substituable au CD payant (ce n'est pas mon cas) un danger considérable pour l'avenir du monde artistique en général. Si l'on veut permettre au monde artistique de se pérenniser il faut qu'on puisse trouver un moyen d'avoir un retour sur investissement (c'est exactement les mêmes problématiques qu'on évoque sur Compositeur.org avec la gratuité). Les produits dérivés, la publicité constituent-ils des sources de financement capables de compenser les coûts de production? Permet moi d'en douter. L'avantage du droit d'auteur et de faire respecter ce dernier à tout prix, c'est qu'il permet à l'oeuvre de l'esprit d'avoir une valeur.et pour que les choses soient parfaitement claires, et qui peut , eventuellement, me permettre de donner , en tant que simple consommateur mon point de vue image du monde, je precise que j'achète 99,99% de ce que j'ecoute, de ce que je regarde.
ce qui n'est pas forcement le cas de toutes les personnes qui crient au voleur !!!!
alors des voleurs, certes il y en a, mais les miens ne sont pas les memes que les tiens Wink
Ce n'est pas le passage au MP3 qui m'inquiète personnellement, c'est la reproductibilité. L'offre légale sans DRM ne sert à rien au fond. On peut toujours reproduire infiniment. La seule façon d'éviter cela c'est la loi...
Notes tout de même qu'en matière de logiciel, la substituabilité est totale. Tu sais les trésors d'imagination que déploient Eastwest ou VSL pour décourager la copie...