Publié : 29 avr. 2010, 15:53
Aussi bizarre que ça puisse paraitre, mathématiquement parlant, une impulsion (à plus fort raison de Dirac dont l'énergie est infinie durant une durée infiniment nulle, ce qui n'est pas le cas d'une impulsion sur un échantillon, dont l'énergie est limitée par la résolution dynamique et dont la durée dépend de la fréquence d'échantillonnage) contient toutes les fréquences (ce que nous confirme la FFT), c'est d'ailleurs pour ça qu'elle peut être, mathématiquement, utilisée pour l'étude de la fonction de transfert d'un système et de celle-ci on peut l'utiliser, via un produit de convolution, pour déformer un autre signal (typiquement, la reverb à convolution).disons que c'est un non-sens, car si c'est un bruit (rose ou blanc) qui dure un temps tr�s tr�s bref, il favorisera l'aigu et n'aura pas le temps de reproduire du grave.
Si l'on additionne des sinusoïdes de toutes fréquences (de 0Hz à l'infini Hz) ça nous donne cette fameuse impulsion de diract (les battements ainsi créés entre fréquence s'annulent tous sauf en t=0 puisqu'ils partent tous "en phase" à cet instant).
Mais on est d'accord : aucun système physique n'est capable de produire une telle impulsion avec une précision parfaite (de part la nature des matériaux et l'électronique mise en œuvre).
En revanche il est tout a fait possible de contrecarré le problème en utilisant d'autres type de signaux de type sweep, ou séquence MLS (qui ressemble à un bruit rose ou blanc, durant une durée relativement courte - ce que je pense notre ami nomme "burst" de bruit rose ou blanc, mais qui a la particularité que lors de son auto-convolution de redonner... une impulsion de dirac"... la séquence MLS est dite pseudo aléatoire). En effet, à partir du moment où l'on connait les caractéristiques du signal émis, à partir du moment qu'il couvre d'une manière où d'une autre tout le spectre (il suffit alors de connaitre la phase, la durée, l'instant, et le niveau de chaque fréquence contenu dans le signal), on peut ramener tout le monde à l'instant t=0 et s'affranchir d'une grande partie des défauts du système de mesure.
Le bruit blanc ou rose, sont quand à eux de bons signaux pour "se rendre compte" de ce qu'il se passe dans un local d'écoute et faire une calibration "grossière" par exemple généralement largement suffisante, ou bien comme le signal Alexis dans le domaine électronique. Mais leur caractère aléatoire limite les possibilités d'analyse très fine et parfaitement répétable.
My 2 eurocents (souvenirs de cours)