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Publié : 19 août 2011, 16:13
par Dupont
Les métadatas, c'était trop compliqué à remplir pour les techniciens idiots que nous sommes... :twisted:

Publié : 19 août 2011, 16:20
par Dorian
Pas faux...
Je cite un technicien de QC (contrôle qualité) : "Merde mais où j'ai foutu la feuille des metadataches, nomdediou ?".
:-)

Sinon, d'accord en tous points avec MarcV, mon maître "es normalisations" en postprod audio. Même si VBurel soulève de vraies questions de fond.

Publié : 19 août 2011, 16:32
par VBurel
MarcV a écrit :La pratique qui consiste à masteriser full scale remonte à bien plus longtemps que 10 ans.
Ouaip, c'est je que j'ai dit, je l'ai même écrit ! :-) par contre avant 1990, c'était pas trop le cas . Même en musique la production master CD était plutot en dessous des -6dbfs. avec un niveau moyen à -14dbfs... voir : http://www.digido.com/level-practices-p ... ystem.html

Durant des années, on a surtout fait n'importe quoi avec le numérique, y compris faire des enregistrements sans adaptation en gain, à -40dbfs, pour dire ensuite que le numérique faisait un mauvais son...

Enfin bon, on en reparlera dans qqc années... dès que vous aurez des convertisseurs qui acceptent le 0dbfs et des encodeur mp3 qui supportent un signal normalisé ;-)

Publié : 19 août 2011, 21:36
par MarcV
VBurel a écrit :Ouaip, c'est je que j'ai dit, je l'ai même écrit ! :-) par contre avant 1990, c'était pas trop le cas . Même en musique la production master CD était plutot en dessous des -6dbfs. avec un niveau moyen à -14dbfs... voir : http://www.digido.com/level-practices-p ... ystem.html
Il me semble que tu parles de tout autre chose ici. On parlait de niveau max (peak) et pas du niveau moyen.
Et à ma connaissance, on a toujours masterisé les CD Audio avec un peak à 0dBfs. Je n'ai pas le souvenir d'une limite à -6dBfs (pour quoi faire d'ailleurs...)

De tout temps en musique, on bourrait les bandes : analogiques pour augmenter le ratio S/N et surtout pour bénéficier de la compression naturelle du couple magneto/bande ensuite en numérique pour les raisons évoquées précédemment. Aujourd'hui, même si ce n'est plus vraiment indispensable pour faire du Madonna dans un ProTools avec une dynamique de 0,3dB, cette pratique est restée.



VBurel a écrit :Durant des années, on a surtout fait n'importe quoi avec le numérique, y compris faire des enregistrements sans adaptation en gain, à -40dbfs, pour dire ensuite que le numérique faisait un mauvais son...
Hier on faisait n'importe quoi par manque de recul et de formation. Le monde de la musique a toujours été un électron libre qui se ne laisse pas dicter les usages, il les créé !
Aujourd'hui encore on fait n'importe quoi simplement parce que aujourd'hui n'importe qui peut s'équiper et faire donc n'importe quoi chez lui...

Qui se souvient encore de la fonction de pré/dé-emphasis des enregistreurs audio numérique, signe extérieur d'un vrai problème de maitrise technologique de l'époque ? :wink:

Publié : 19 août 2011, 22:17
par VBurel
MarcV a écrit :Il me semble que tu parles de tout autre chose ici. On parlait de niveau max (peak) et pas du niveau moyen.
non, il ne me semble pas parler d'autre chose... Faites une extraction WAV de vos vieux CD, vous verrez que le niveau max est loin en dessous des 0 dbfs... même des récents d'ailleurs, les CD de Duffy ou Winehouse, les niveaux max sont assez exotiques si je me souvient bien...

Publié : 20 août 2011, 20:57
par MarcV
Bonne idée. J'essayerai à l'occasion.

Publié : 22 août 2011, 18:18
par wf
VBurel a écrit : on en reparlera dans qqc années... dès que vous aurez des convertisseurs qui acceptent le 0dbfs et des encodeur mp3 qui supportent un signal normalisé ;-)
Désolé et sans aucune agressivité, ça, c'est une ineptie !

Pour qu'un convertisseur DA accepte le 0 dB FS, différentes techniques ont déjà été mises en œuvre mais pas officiellement par les fabriquants de convertisseurs. Par exemple le « soft clipping » qui est sensé, d'une façon ou d'une autre, reconstituer les bits perdus pour cause d'over clipping...
Chaque fabricant ayant sa propre méthode, il n'est pas facile de les décrire.

Ceci pour pallier à la connerie des mixeurs qui croient que" plus fort que fort" équivaut au "plus blanc que blanc" de Coluche....

Quand on est mixeur patenté, on sait bien que, dans certaines circonstances, il faut savoir bluffer le client pour s'en sortir vivant.

La notion de dB TP est depuis longtemps défendue par les Maîtres-à-penser de TC Electronic.
Avec la R 128 ce mode de mesure a été adopté dans le monde entier dans l'univers des programmes TV HD

Aux USA, dans l'univers de la musique, ce sujet est, depuis peu, sur le grill.

A priori, les arguments marketing priment sur les réalités techniques (tous ces djeuns qui écoutent du MP3 avec des écouteurs daubesques, ce n’est pas grave, de toute façon ils sont déjà sourds).

Cependant, on peu observer que les choses bougent doucement à ce sujet dans l'univers de la musique aux USA.

L'article original de Bob Katz sur Digido a été updaté pour rester dans l'air du temps.
Bob a été, historiquement, le premier à mettre le doigt sur les faiblesses du numérique (à l'époque ou les services marketing nous faisaient croire que c'était le meilleur des mondes).

Défendre le 0,1 dB FS en mesure QPPM est devenu techniquement une ineptie.

Au début du numérique, Sony le précurseur, stipulait que le zéro VU de la console devait correspondre à -16 dB sur les 3324

Sauf que les mixeurs de l'époque constatèrent avec désarroi qu'un mixage en 44.1 - 16 bits avait pour conséquence néfaste d'un trou noir dans les bas niveaux (contrairement à l'analogique).
Pour pallier à cette incongruité, les studios et les ingé son décidèrent de remonter arbitrairement la correspondance de niveau de -16 à -14 puis -12 dB… Puis de rechercher le niveau max...

Depuis environ 2004, les choses se sont améliorées (nouveau Proc. nouveaux convertisseurs)

On sait depuis et par ailleurs que le 44.1 16 bits c'est de la daube…
La mutation devrait ou pourrait se faire via le blu-ray en 48 24
Sauf que, dans des blind tests, c'est à partir du 96 24 que plus personne ne peut différencier l'analogique du numérique !
Et, actuellement, travailler en production en 96 24 pose encore beaucoup trop de problèmes.

Publié : 22 août 2011, 19:14
par Labroue
Trés beau développement Wiliam, nous t'en remercions.

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Personnellement je ne regarde pas trop les crêtes quand je finalise un projet de musique. J'essaye d'obtenir le niveau RMS le plus adéquate avec le style de l'oeuvre et de son interprétation : obtenir la sensation d'une énergie sonore conforme avec le style ou un equivalent orchestral dans une salle.

En écoutant tout le temps avec le même réglage d'écoute (et dans le même lieu depuis 18 ans...), l'oreille conduit avant tout ma décision. Une certaine logique naturelle s'impose vite. La palette d'instrument de mesure les plus diverses, anciens ou récents, vient confirmer cette sensation.

Le vu-mètre reste quand même mon allié les jours de plus larges fatigues. A prendre avec précaution car on ne lit pas beaucoup de chose sur un vu-mètre, et il y a des pièges à éviter; tu le sais mieux que moi.

J'essaye que cette intention soit respectée quand le mixage final part dans un studio de mastering.

Certes cela ne concerne pas directement les PAD audiovisuels, néanmoins j'éprouve le besoin d'une plus grande liberté dans le choix des niveaux, surtout des valeurs RMS. Les producteurs, compositeurs et interprètes avec lesquels je travaille, ne critiquent pas cette orientation, bien au contraire.

Bien amicalement.

Publié : 24 août 2011, 20:39
par Dorian
Moi je pense que Bob devrait prendre sa retraite, paske là... J'ai lu tous ces docs, y compris ces articles dans Resolution (super magazine UK), mais à un moment, faut passer le relai, et s'avouer vaincu... AMHA hein :-) . Le temps passe, et les choses changent...

Publié : 25 août 2011, 21:49
par VBurel
wf a écrit :
VBurel a écrit : on en reparlera dans qqc années... dès que vous aurez des convertisseurs qui acceptent le 0dbfs et des encodeur mp3 qui supportent un signal normalisé ;-)
Désolé et sans aucune agressivité, ça, c'est une ineptie !
Ha bon !?! C'était juste une petite pirouette... pour rappeler maliceusement que tout matériel et logiciel audio numérique sont dimensionnés, calibrés, construits, élaborés pour gérer un signal à 0dbfs... sinon, y'a un gros bug !