Du son en fiction tv, amère expérience BBC

Les actualités du monde de l'audio, les rencontres professionnelles, les salons, les événements, les démos, etc.
Avatar de l’utilisateur
Foxp2
Donateur en Argent
Donateur en Argent
Messages : 3044
Inscription : 22 nov. 2006, 15:46
Localisation : Saint Denis
Contact :

Re: Du son en fiction tv, amère expérience BBC

Message non lu par Foxp2 »

Bien qu il s'agisse là du tournage, vu a l'aune de la post-prod c'est intéressant . Il peux y avoir bcp de raisons qui expliquent les lacunes que tu décrit Dasound .. meme les plans fixes ont des raccords :) , et le fait est qu'il vaut mieux utiliser le peu de temps disponible a mettre en place des éléments utiles plutt que des éléments "au cas ou"... et puis quand tu multiplies les sources, tu ecoutes quoi au final ?? d'ou des iso satures, tt moche...il faut savoir ce qu'on veut :) Il y a des choses a prendre dans ce que tu décrits, demain j'y verrais plus clair.
Ê pericoloso sporgersi!
Avatar de l’utilisateur
Steven1145
-5 VU
-5 VU
Messages : 413
Inscription : 24 nov. 2004, 13:27
Localisation : Paris

Re: Du son en fiction tv, amère expérience BBC

Message non lu par Steven1145 »

Il n'y a pas de raison que les iso soient saturés ou tout moche, sinon ils seraient (en toute logique) également saturés, tout moches et... mélangés dans le mixdown non?
Je pense que beaucoup ne prennent plus de "réserve" et veulent enregistrer fort de peur que le signal ne soit dégradé dans les bas niveaux. J'y vois une énorme erreur, car du coup nous nous retrouvons régulièrement en post prod avec des sons qui tamponnent régulièrement le limiteur de l'enregistreur, voire qui saturent. Avec des enregistreurs 24 bit on peut se permettre d'enregistrer un peu moins fort et de garder du headroom pour "les moments où"...

Et sinon Yves, je comprends que tu sois déçu que ce sujet n'apporte pas toutes les réponses de la part de tout le monde. Mais d'un autre coté regarde le temps que ça a pris à l'AFSI pour faire l'atelier son direct où beaucoup de choses ont été abordé et tout est loin d'être résolu.
Aussi, pour revenir très brièvement sur le 160, on m'a déja fait le coup. Un ingé son a voulu "essayer" le 160, pas sur un court métrage hein, sur un long. Et bien ça a bien gonflé tout le monde de devoir refaire toutes les scènes chuchotées et les respirations en post synchro tellement le souffle était persistent sur les bas niveaux (et tous les Cedar du monde ne peuvent pas sauver ça).

Mais malheureusement nous avons dévié du sujet d'origine qui était l'intelligibilité des directs, preuve qu'il existe encore des gouffres d'incompréhension entre tournage et post production.

Concernant l'intelligibilité, donc, mon avis est que la faute peut être en trois endroits:
- le comédien et sa diction (plus l'accent dans le cas de Jamaica Inn pour la BBC)
- le réalisateur, qui souvent oublie qu'il doit diriger son comédien pour en tirer le meilleur. Le meilleur étant souvent, quand même, de faire partager l'histoire aux spectateurs.
- le mixeur, ainsi que le superviseur de post synchros. Eh oui... C'est quand même à nous de dire, lorsque l'on détecte les post synchros, si il y a un problème évident de compréhension. Et si c'est le cas, il faut post synchroniser ou chercher un double qui soit meilleur en compréhension. Ensuite c'est à nous de mixer en prenant garde de faire que le dialogue soit à tout moment COMPREHENSIBLE. C'est quasiment la tâche la plus importante qui incombe au mixeur d'un film.

Bien sûr l'ingénieur du son de tournage doit signaler lorsque le dialogue risque de ne pas être compréhensible. Mais il m'est déjà arrivé, il y a longtemps lorsque je faisais encore du tournage, de signaler au réalisateur un cas d'une comédienne qui parlait si bas que la caméra 16mm faisait plus de bruit qu'elle. Et on m'a répondu: c'est son jeu qui est comme ça... Bref... Allez mettons de la musique en fin de journée et allons draguer à la table régie!
Steven Ghouti
YELLOW CAB Studios

Re-recording monteur
Avatar de l’utilisateur
Foxp2
Donateur en Argent
Donateur en Argent
Messages : 3044
Inscription : 22 nov. 2006, 15:46
Localisation : Saint Denis
Contact :

Re: Du son en fiction tv, amère expérience BBC

Message non lu par Foxp2 »

Pour ce qui est des Mixdown la plupart du temps tu as raison, ce qui est saturé a l'entrée l'est aussi a la sortie..la question est : de quelles entrées parle t on et ou ecoute t on..il est de ces choses étranges..... C'est aussi une des raison qui ont fait préférer a l'Afsi ( et j'en suis d'accord) les iso en post-fader..
Moins de réserve prise en 24b , c'est surement un des noeuds de la question, qui d'ailleurs renvoie au propos de Labroue, qui furent hativement juges.. sur de la parole une partie significative de cette dynamique est utilisée pour coder des bruits qu'en post prod, on se depeche d'atténuer au "bénéfice" du message.. bruit versus sens . Depuis quand, n'avez vous pas placé de compresseur ou ses variantes, sur les dialogues que vs mixez ?..legerement sous moduler.. oui certainement, mais il y a dans la parole une partie utile, qu'il est bon de faire émerger du bruit ( bouche, vêtement, light, circule, ventilateur camera etc) ..c'est mm ce que l'équipe attend de l'inge son avec, et ça n'est pas une valeur ajoutée, le respect du timbre et de l'intention de la comédie.
Pour ce qui est du 160, c'est un micro qui se mérite et qui a ses limites comme tt micro. Sur les films qui me font la joie de me faire confiance, à l'instar de mes collègues, j'utilise plusieurs micros, considérant la situation, l'intention, les raccords, au service d'une idée partagée de la beauté. Ca compte aussi, la beauté.
Ê pericoloso sporgersi!
Avatar de l’utilisateur
Steven1145
-5 VU
-5 VU
Messages : 413
Inscription : 24 nov. 2004, 13:27
Localisation : Paris

Re: Du son en fiction tv, amère expérience BBC

Message non lu par Steven1145 »

Ce n'est pas en enregistrant plus fort que les bruits "utiles" vont émerger du bruit de fond acoustique ambiant...
Et concernant les compresseurs, il n'y a pour ma part rien se systématique. Je m'en sers lorsque j'en ai besoin, sinon non. Je crois que ça s'appelle mixer ;)

Sent from my D5503 using Tapatalk
Steven Ghouti
YELLOW CAB Studios

Re-recording monteur
dasound
-2 VU
-2 VU
Messages : 932
Inscription : 29 mars 2005, 22:12

Re: Du son en fiction tv, amère expérience BBC

Message non lu par dasound »

Oui saturé dans le mixdown aussi mais tellement sous modulé alors qu'en fait on a besoin ... peut être saturé aussi à l'émission HF ?
D'accord avec la réserve, y'a vraiment pas besoin de moduler fort en 24bits, on modulait fort pour sortir du bruit de bande qui n'existe quasi plus !
Mais si on est post-fader alors on a moins de réserve … (quel a été le cheminement de l'AFSI pour le post-fader ?)
J'ai aussi de mauvais souvenirs avec le 160 mais j'imagine qu'associé à un pré-préampli ça doit amener des choses intéressantes !
Benjamin Rosier - La Puce a l'Oreille
Avatar de l’utilisateur
Steven1145
-5 VU
-5 VU
Messages : 413
Inscription : 24 nov. 2004, 13:27
Localisation : Paris

Re: Du son en fiction tv, amère expérience BBC

Message non lu par Steven1145 »

Je ne suis pas sur que le post fader soit la conclusion d'un cheminement, à l'AFSI. C'est plus un constat, et un sujet qui irrite beaucoup de nos confrères du tournage malheureusement.

Sent from my D5503 using Tapatalk
Steven Ghouti
YELLOW CAB Studios

Re-recording monteur
dasound
-2 VU
-2 VU
Messages : 932
Inscription : 29 mars 2005, 22:12

Re: Du son en fiction tv, amère expérience BBC

Message non lu par dasound »

ah bah on est pas prêt d'améliorer les choses alors si l'ego est decisionnaire ...
Benjamin Rosier - La Puce a l'Oreille
Avatar de l’utilisateur
Labroue
0 VU
0 VU
Messages : 1241
Inscription : 29 déc. 2007, 14:42
Localisation : Paris

Re: Du son en fiction tv, amère expérience BBC

Message non lu par Labroue »

Bonjour,
on modulait fort pour sortir du bruit de bande qui n'existe quasi plus !
il est certainement là le problème (par ricochet); lorsqu'en analogique avec les enregistreurs à bande, du fait que nous n'avions qu'une petite fenêtre de dynamique, les niveaux forts étaient déformés (comme je l'ai décrit précédemment, la valeur de crête diminuée au profit d'une conservation de la valeur RMS de la modulation). Cette déformation qui n'était pas encore de la saturation, loin de là, transformait le timbre de la voix; l'effet induit était l'amélioration de l'intelligibilité, sans pour autant constater un effet de compression audible ou de distorsion repoussante.

Les enregistreurs actuels n'ont plus cette possibilité. Nous nous retrouvons tout simplement avec un outil de façonnage du son en moins, qui améliorait le confort d'audition, sans trop en avoir conscience à l'époque.

J'ai construit un étage de préampli dans ce genre d'idée, que je place entre le microphone dynamique et l'entrée de l'enregistreur. L'appareil n'est pas facile à réaliser car la mise en œuvre demande beaucoup de précision et des composants triés, si l'on veut que le son résultant soit esthétique et agréable. Son comportement est proche de ce qui est décrit plus haut, sans arriver jusqu'à l'intégration sonore que procurerait un Nagra 4.2.

Cette intégration sonore ne peut pas être implicite sans le matériel adéquate, et les outils numériques actuels, droits comme des "i", sont mal placés pour le faire.

Si cela ne se fait pas à la prise, une régénèrecence des sons pourra être trouver en post-Prod, ou au pire par un traitement d'antenne au moment de la diffusion. Ce qui est à mon goût beaucoup trop tard dans la chaîne de production.

Le travail de recherche sonore que l'on fait dans les studios de musique actuellement pourrait certainement inspirer les responsables de prise de son à l'image. On est amené à déterminer le rapport sensibilite(gain d'entrée)/volume de sortie d'un préampli à 2 à 3 dB près pour obtenir le son que l'on désire, par exemple une voix qui sera ainsi bien mise en avant dans un mixage ultérieur, sans forcément augmenter son volume. Ce fait d'anticiper le mixage par le choix des timbres est indéniable. Maintenant on ne peut le mettre en application correctement qu'à partir d'une certaine maîtrise totale de la prise de son. Ce n'est pas facile quand les efforts sur les plateaux sont tous tournés vers l'image, et que l'on ne dispose pas du matériel adéquate.

La console de prise de son avait son intérêt quand elle était utilisée pour façonner le son et travailler les sonorités dés le début de la chaîne, des EQ techniques ou des limiteurs de sécurité certes, mais surtout le choix du timbre en disant se fameux rapport gain/volume. La question "à quel niveau doit-on enregistrer cette voix ?" était fondamentale pour répondre au choix de la sonorité désirée.

Je suis peut-être d'un autre temps, je vois encore ainsi le travail du preneur de son. Un même travail qui est fait sur la lumière pour la prise de vue, doit être fait sur le son.

Bien amicalement
Avatar de l’utilisateur
Foxp2
Donateur en Argent
Donateur en Argent
Messages : 3044
Inscription : 22 nov. 2006, 15:46
Localisation : Saint Denis
Contact :

Re: Du son en fiction tv, amère expérience BBC

Message non lu par Foxp2 »

Ce n'est pas en enregistrant plus fort que les bruits "utiles" vont émerger du bruit de fond acoustique
:lol: ..Certe Seven..en enregistrant faiblement non plus ! Ca n'est pas une question de niveau électrique absolue mais bien de niveau acoustiques relatifs..Et puis le niveau est d'enregistrement est plutôt inversement proportionnel au niveau acoustique, pour une voix c'est assez gerable, mais pour une ambiance ..un fond d'air avc qlq oiso au loin..en faire un signal utile c'est souvent pousser le preampli dans ses retranchements..et soudain! ..c'est le drame ! un klaxon ou un âne qui brait (ça sent le vécu..) et c'est l'accident ! Ca n'est plus le niveau de la bande qu'il faut masquer mais bien celui des etages d'amplifications analogiques ..Certes avc le numérique on gagne bcp..mais on perd des choses aussi et parfois ce qui est perdu, manque.
Bon, ..faut le bon niveau..ni trop faible ni trop fort..et dans le doute, préférer légèrement ss moduler au moins les iso, c'est + sage . Les traitements numériques mm "simples", ne sont pas sans conséquences sur la qualité.
Le Post Fader..tt le monde n'est pas d'accord, chacun fait ce qui lui plait plait plait..L'usage du post-fader est la recommandation confraternelle que l'Afsi a choisit de promouvoir,r à l'issue des ateliers son directs, dont les comptes rendu sont en ligne sur le site de l'assoc.
Ê pericoloso sporgersi!
Avatar de l’utilisateur
TNT
-10 VU
-10 VU
Messages : 234
Inscription : 19 févr. 2008, 10:40

Re: Du son en fiction tv, amère expérience BBC

Message non lu par TNT »

personnellement, mise à part exceptions, je trouve le son de la fiction cinématographique et TV (US/UK/FR/Int) bien meilleur aujourd'hui. Pourquoi vouloir revenir en arrière?
Répondre