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Publié : 31 mars 2006, 09:43
par ARTEMIS
D'ailleurs, il faut que je trouve un agent!!!!
Va falloir penser a ce calmer!! ou je loque le sujet, encore une remarque dans le genre et je sevit
Publié : 31 mars 2006, 10:15
par YuHirà
Laurent Juillet: OK. Mais tu peux toujours essayer Artmedia on sait jamais.
> Pour prendre cette loi au pied de la lettre sans la moindre forme de critique, il y a, à mon sens un peu de formatage, c'est pas possible autrement...
Je ne prends jamais ce que je lis au pied de la lettre. Ce que je dis de la loi, c'est après avoir réfléchi. D'ailleurs j'ai déjà dit que je ne considérais pas la loi comme parfaite. Mais la rejeter en bloc pour faire l'apologie du P2P me semble d'un manichéisme et d'une dangerosité sans pareils. C'est surtout ce qui a été dit au début du topic qui m'a un peu... Secoué...
> Après si tu préfère écouter les "grands artistes qui doivent se vendre" en MP3, parceque y'a pas de différence...
Mais Herbert Léonard en MP3, j'ai du mal, et je ne pense pas être le seul...
Je ne suis pas de ceux qui aiment les artistes vendus. Mais ce n'est pas tellement le pb. Une loi n'a pas à s'immiscer dans ce qui relève de l'art pur, car ce serait encore pire si une loi se permettait de dicter la conduite à tenir en art.
Sinon, jiai lu les articles mis en ligne.
Je vais passer outre celui d'Agora vox car je le trouve de mauvaise foi. Alors que nous sommes tous en train de nous plaindre des patrons qui mettent des milliers de personnes au chômage je trouve malvenu de se réjouir de la mise à la porte de 8000 intermédiaires (qui servent à quelque chose puisqu'il faut rentabiliser le coût du support). Ces intermédiaires ont peu de chance d'être reclassés, et dire le contraire me semble traduire une méconnaisance du marché de l'emploi, où la sur-spécialisation est devenue la norme, et où il est devenu très difficile de changer d'orientation, les entreprises préférant des gens opérationnels plutôt que des gens à former. Qui plus est je fais partie de ces intermédiaires....
Je trouve plus intéressant le rapport de sciences PO, qui fait une analyse économique et bien plus argumentée de la chose. Outre que j'y retrouve les mêmes questions que j'ai posé avant (problème du financement de la production dans une économie de la gratuité - si tant est qu'on puisse parler d'économie lorsque le bien est disponible de manière illimitée; problème de la substituabilité, etc...) Sur ce dernier point le rapport cite "En effet, si les jeunes internautes substitueraient le téléchargement aux achats de disques, les plus de 25 ans continueraient, eux, d’acheter des disques, voire même augmenteraient leur consommation depuis qu’ils « piratent » (Boorstin 2004)." C'est ce que j'ai tenté de dire implictement auparavant en opposant substituatibiltié et complémentarité. Les auteurs du rapport en concluent que le téléchargement ne provoquent pas de préjudice. Certes, c'est le cas aujourd'hui. Mais si les jeunes de moins de 25 ans pratiquent la substituabilité, cela signifie bien que c'est ce modèle qui finira par triompher, pusiqu'ils sont l'avenir: donc le P2P est bien une menace.
> le téléchargement n’est pas une activité en irrépressible progression, l’IFPI ellemême
ayant révélé que les téléchargements illégaux de fichiers musicaux ont diminué entre
2003 et 2004, passant de 900 à 780 millions.
L'argument est biaisé: ces années correspondent à l'intensification de la lutte anti-répression sur les réseaux. FOrcément que les chiffres diminuent!
> Ce rythme se réduit naturellement car le marché atteint sa maturité, mais il reste
soutenu (+9,6% en 2004) alors même que la vidéo est le concurrent le plus direct du
téléchargement gratuit de films.
Là encore l'argument est biaisé.
1°) Le secrétaire général d'un très grand distibuteur audiovisuel me disait il y a un an que le DVD était en train de mourir. Le marché a atteint sa maturité et va entamer sa pente descendante. Je trouve qu'à l'échelle économique, cette évolution est très rapide... et inquiétante...
2°) ON ne télécharge pas aussi facilemeent une musique qu'un film: un film est territorialisé par la langue et pèse plus lourd (temps de téléchargement accru et espace disque supplémentaire nécessaire): ça pèse sur la balance!
> D’autre part, ces statistiques n’intègrent pas les revenus
croissants générés par les nouvelles formes de consommation liées à l’émergence de
nouveaux supports (ventes en ligne, téléchargement de musique sur téléphones portables). De
fait, si le marché français du disque régresse en valeur de 25 M€ entre 2004 et 2005, dans le
même temps le marché de la musique numérique progresse de 24 M€.
Ca c'est parfaitement vrai. Le numérique représente 5-10 % des revenus d'un label. C'est assez incroyable...
> il est susceptible de motiver une réallocation des ressources traditionnellement consacrées à l’achat de disques au profit des concerts.
Cela suppose que tout le monde préfère le concert au disque. Chez moi c'est le contraire: je préfère un enregistrement.
> Comment alors concilier les intérêts opposés des consommateurs et des producteurs ? Les
premiers maximisent leur surplus grâce à un téléchargement gratuit qu’il est malhonnête de
qualifier de vol, au moins sur le plan économique. Les seconds souhaitent maximiser le profit
futur du marché des oeuvres téléchargées, et donc éliminer la concurrence des réseaux gratuits.
Le débat parlementaire a formalisé deux solutions susceptibles de résoudre ce dilemme.
Ce paragraphe révèle à mon sens les nombreux malentendus qui naissent de ce débat.
Lorsqu'on parle de gratuité parle-ton de musique non-libre de droit mise gratuitement à disposition (fichiers en violation du droit d'auteur selon le droit positif actuel) ou de musique libre de droit (fichiers d'artistes indépendants).
> En retenant les hypothèses basses du paiement d'un forfait mensuel de 5 euros acquitté par 4 millions d'internautes supposés
adeptes du téléchargement (chiffre mentionné par l’étude du CNC, 2004), un partage de cette
manne entre la musique et le cinéma sur une base égalitaire (50%-50%) représenterait 120
millions d'euros de ressources additionnelles pour chaque filière. Soit les deux-tiers des
recettes salles revenant aux producteurs et distributeurs de films français en 2004 (183 M€), et
le double du chiffre d’affaire des ventes de singles en France en 2005 (61,3 M€).
La licence globale est indéfendable néanmoins parce qu'elle n'est pas reditribuée proportionnellement à ce qui est réellement télécharg. A moins, et ce n'est pas con, que l'on considère le marché de la musique et du cinéma financé par un droit d'accès mutualisé à l'ensemble du répertoire, ce qui suppose un changement de mentalité, mais lèse les internautes qui ne téléchargent pas: finalement la licence globale est une façon de mutualiser l'accès à la culture mais constitue un instrument inégalitaire.
Mais c'est vrai que ce n'est pas la première fois que l'on voit ça: le droit administratif est rempli de ce type de choses (l'enlèvement des ordures par exemple).
> Dès lors, le système de licence globale devrait s’accompagner d’une contre-partie imposant aux FAI une obligation d’investissement au sein
de la production cinématographique.
L'argument est logique et sain. Mais vraiment très comique. Beaucoup d'artistes déplorent justement la main-mise qu'exerce les chaînes de télévision dans le processus de production. L'apport de ces dernières est en effet devenue indispensable dans une coproduction parce qu'elles seules ont un intérêt à y prendre part: elles investissent en échange, entre autres, d'une exclusivitéde diffusion - limitée dans le temps - du film sur leur antenne, dans le respect de la chronologie des médias bien entendu (par antenne du contrat de coprod). Cependant, aujourd'hui, de par leur puissance les chaînes ont acquis un droit de regard sur la production. La proposition des auteurs de l'article revient à transférer ce pouvoir aux FAI!!! La seule solution est de mutualiser aussi l'investissement des FAI (sur le modèle des SOFICA si je ne me trompe pas) afin d'éviter que des intérêts économiques viennent perturber la création.
> Dans ces conditions, le risque d’une raréfaction de l’offre musicale imputable à la mise en oeuvre
d’une licence globale n’est pas à exclure.
Oui. Je suis personnellement pour une désaturation du marché, mais rarifier l'offre signifie aussi revenir à la situation actuelle, artistiquement parlant.
> Il fixe la fenêtre d’ouverture pour cette exploitation à sept mois et demi après la sortie en salle, contre six mois pour l’édition vidéo, ce qui ampute l’attractivité
des offres en ligne.
C'est vrai. C'est absurde.
> « Sans répartition performante permettant la rémunération de chaque ayant-droit selon
l’exploitation de ses oeuvres, la prise de risque et l’investissement indispensables aux
industries culturelles sont impossibles ».
Il a bien raison notre cher ministre!
> (qui non seulement craignent le peer-to-peer, mais ont aussi peur d’être écartées de la répartition des sommes
collectées via le forfait de la licence globale).
Ils avaient bien raison de s'inquiéter: la rémunération pour copie privée ne bénéficie déjà pas aux étrangers, ce qui est absurde.
> Il demeure que ce projet de loi a eu le mérite d’amener sur la scène publique le débat sur le
financement et l’accès à la culture. Même si elle a pris des formes trop souvent caricaturales
et biaisées, la controverse a permis d’évoquer l’existence de solutions alternatives au triptyque
gouvernemental. Imparfait, le projet de licence global l’est certainement. Mais il a le mérite
de braver quelques tabous et de bousculer les discours officiels relatifs à la diffusion de la
culture sur Internet, et à sa production même. Surtout, il souligne en creux les carences d’un
texte officiel qui font cruellement apparaître la prise en otage de la culture pour résoudre des
problèmes exclusivement économiques. En cela, il peut avoir un effet salutaire à long terme.
Belle conclusion. Je suis d'accord. Et j'étais plutôt ravi lorsque j'ai entendu un matin à la radio cette proposition étonnante. Mais maintenant, je suis plutôt heureux qu'elle n'ait pas été adoptée.
Sur ce je vais aller prendre ma carte d'adhésion au RPR LOOOL.
Publié : 31 mars 2006, 10:46
par Megalobass
YuHirà a écrit :
Je ne suis pas de ceux qui aiment les artistes vendus. Mais ce n'est pas tellement le pb. Une loi n'a pas à s'immiscer dans ce qui relève de l'art pur, car ce serait encore pire si une loi se permettait de dicter la conduite à tenir en art.
C'est précisément le problème avec cette loi. Le monopole renforcé qu'elle offre aux majors, en leur permettant de poursuivre leur politique commerciale sur le net, ferme définitivement un espace de liberté très intéressant artistiquement parlant. En gros la musique sur internet va pouvoir ressembler au rayon disque des grandes surfaces traditionnelles, avec les derniers tubes et les compil du moment et aucune visibilité pour les artistes et les projets emmergeants.
En s'opposant à cette loi, on peut obliger les majors à se repositionner par rapport à leur rôle "culturel". Les obliger à innover, à prendre des risques pour (re)conquérir un public (ou un marché, c'est selon), même si ce n'est pas dans leur habitude...
Bref, avec cette nouvelle loi, la "révolution internet" n'aura décidément pas lieu... Rien ne va bougé, on transpose sur le web le modèle économique traditionnel, que archaïsme, quel manque de vision pour l'avenir...
Publié : 31 mars 2006, 13:10
par damovane
A compilation of quotes about about the french draft copyright law.
March, 27th, 2006
A good comment found at the end of "How France is saving civilization" (Wired)
If the law is voted (it still has to approved by the Senat and the Conseil Constitutionnel), the result is :
making P2P illegal
the end of private copy : it will be illegal to copy or rip music or films I have bought. That means I can't have a disc at home and another in the car. I won't either be able to transfer it to my Digital Audio Player. It's also the end of webradios in France.
DRMs become the standard
This all sounds great doesn't it ? Say goodbye to alternative cultural sources of information. The Majors were afraid of loosing their power, not being able to control these alternative sources. For the first time, humanity has at last got a universal media to share information. We are able discover artists we'd never hear of otherwise. But the Majors don't control this media. And what does France do ? Puts it's pants down and says "OK, we're locking it all down, and here are the keys". Fantastic. The ONLY concession the government has accepted is interoperability
Le site à consulter =>
http://eucd.info/
Publié : 01 avr. 2006, 17:35
par YuHirà
Vous me permettrez de ne plus intervenir sur le topic. Je remercie en tout cas les personnes avec qui j'ai pu discuter calmement de ce sujet. Je comprends mieux certaines positions sans les partager. Mais bon au moins, à part quelques interventions "gratuites", c'était intéressant
Publié : 01 avr. 2006, 22:56
par doudov
YuHirà a écrit :Je trouve déplorable qu'en tant que professionnels de la musique, vous puissiez de façon aussi manichéenne être contre une loi qui peut sauver le secteur et sauver vos emplois. En recherche d'emploi, et subissant de plein fouet, tous les jours, ce désastre économique, je ne peux que me réjouir des dispositions adoptées par l'AN, la licence légale étant une disposition absurde, absolument irréaliste et incapable d'absorber la totalité des sommes à payer aux auteurs (en bref, la licence légale aurait mené à la ruine des milliers de labels si ce n'est la totalité).
La solution de la réponse graduée est très intelligente et permet de poursuivre les internautes sans pour autant leur faire peser le fardeau immense que constituait l'ancienne loi, avec son incrimination de 300 000 euros d'amendes et de 3 ans de prison, complètement disproportionnée.
je n'ai pas (encore) tout lu, juste pour réagir à chaud, là :
le désastre économique que tu subis de plein fouet tous les jours, c'est ce désastre de monde de m... que messieurs Negre et consorts cherchent à construire chaque jour.
ce monde doit changer, il ne tient pas debout.
D'ailleurs, il change, petit à petit.. petit à petit..
Publié : 01 avr. 2006, 23:03
par doudov
eh ben, j'ai pris le temps de lire un peu plus : je crois que les réactions diverses parlent d'elles-mêmes...........
euh, YuHira, ce n'est pas pour être méchant, mais tu as failli me faire pleurer : c'est vrai, ton "moi aussi je pensais comme toi avant", etc..
bravo ! tu fais dans le théatre, non ?
bon ok, je
Publié : 02 avr. 2006, 12:15
par Franklin
Vous ne vous prétez jamais les cd et les dvds peut etre?
le p2p est un système d'échange, ok certains en abusent mais beaucoup de gens sont raisonnables et téléchargent pour écouter avant d'acheter ou alors ils téléchargent ce qu'ils n'auraient jamais acheté (c'est mon cas)
Jsuis désolé mais peu de gens arriveraient à se contenter des mp3 (quelles cymbales magnifiques!) et des divx où on voit les gens dans la salle qui se lèvent...