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J'aurais aimé avoir des exemples de situations concrètes dans lesquelles vous avez utilisé ce mode de prise de son.
Salut, perso j'ai utilisé un couple XY schoeps d'ambiance l'été dernier sur quelques séquences d'un moyen métrage (auto produit), a titre expérimental. En fait c'est mon perchman qui avait bossé avec Lucien Balibar sur Cortex, en tant que stagiaire, qui me l'avait suggéré.
La séquence se passe dans une cave aux dimensions indéfinies mais grande (plongée dans le noir avec un personnage attaché à une chaise éclairé par une lampe suspendue, d'autres personnages vont et viennent dans le champ). Ce fut tourné dans un hangar.
Le but était de capter l'ambiance globale. J'ai placé mon couple à un endroit correspondant au master tout le long de la séquence afin de garder l'intégrité de l'image stéréo à doser ensuite en mix en fonction de la valeur de plan. Pour les voix c'est du classique, MK41 à la perche, Cos11 sur les acteurs.
Le résultat final à l'écoute est bluffant.
Inconvénients : la chose n'étant pas prévue (j'avais pris le couple que pour les ambiances Off), j'ai dû improviser sans avoir trop réfléchis à l'emplacement. Si dans 60% des cas c'était OK ou je pouvais m'accommoder avec l'équipe lumière, je me suis quand même retrouvé à devoir bouger le couple à cause de l'équipe qui se trouvait devant ou me retrouvant dans l'axe caméra. Si j'avais eu plus de temps j'aurais discuter avec le chef op et récupérer ses plans d'axes et mieux préparé mon affaire.
Par ailleurs, à de nombreuses reprises, la magie du cinéma oblige, les sorties étaient inversées par rapport au décors et au même titre que lorsque je me à l'opposé de l'axe caméra une inversion de piste sera inévitable au mix, ce qui risque de perturber un peu.
Sur une autre séquence aux plans plus serrés, j'ai un acteur un peu foufou qui s'est mangé plusieurs fois le pied de micro en sortant du plan.
Le montage son n'étant pas encore entamé, j'ai tout de même de grosses incertitudes quand au résultat final avec tout les changements de plans qui vont survenirs.
Au même titre que l'énergie cinétique croît avec le carré de la vitesse, je pense qu'en tournage fiction les emmerdes croissent avec le carré du nombre de canaux (d'ailleurs à ma connaissance il n'y a quasiment jamais de tournage direct en 5.0), sans compter qu'il faut une vigilance accrue à l'écoute et aux équilibrage des niveaux. Il faut donc un très grande préparation de tout ça, à commencer vraiment au repérage (état du sol, bruits environnants, axe des caméras, etc)...
My 2 cents.