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Publié : 20 août 2005, 18:36
par colors
L’irruption d’une musique de « sonorités » : Par cet intitulé nous ne voulons pas désigner la musique concrète, qui répond parfaitement à cette définition, mais des musiques instrumentales qui ont pour intérêt principal la perception d’une sonorité et non pas la perception d’un discours harmonique ou mélodique

phrase mal construite et donc pas claire : dans une thèse seul le titre doit être (très) compliqué :lol:


Jouez simultanément toutes les notes noires et blanches du piano que vous pouvez atteindre avec vos bras, vous obtiendrez un cluster

quelques notes juxtaposées suffisent pour faire un cluster


Lontano et Lux Aeterna de Ligeti

surtout (plutôt) son poème symphonique pour 100 métronomes


Le rocker Brian Eno

rocker ?


Malgré l’apparition de leur variante modulaire (qui permet la modulation du son et la création de nouvelles sonorités), les synthétiseurs sont vite apparus limités.

"modulaire" ne fait pas référence à "modulation" comme le laisse entendre ta phrase, mais à la possiblité d'interconnecter librement les différents "modules" de l'instruments (oscillateurs, filtres,...).


qu'il est aujourd'hui possible de concevoir un home studio - studio d'enregistrement à domicile - qui serait composé en tout et pour tout d'un micro-ordinateur et d'un clavier

dans un home-studio, on a les composantes matérielles d'un studio, en version bas de gamme. Ce dont parle l'auteur de l'article est le "studio lap top" (pour le distinguer justement du home-studio)


les synthétiseurs, dont les sonorités paraissaient très vite limitées

tu l'as déjà dis (la preuve, voir ci-dessus), en plus si ton correcteur est un type comme moi, ça va l'énerver grave :wink:


tout le chapitre "banque de sons"

cette partie cafouille dans sa construction,

(tu parles des multi-échantillons dans le paragraphe des banques pour ordinateurs, alors qu'on les a déjà dans les hardware. Peut-être présenter dans les technologies dans une intro commune) (les détails viennent dans le paragraphe suivant, l'ordre des sujets abordés ne me paraît pas limpide)

tu parles du pitch mais pas du time.
là, devrait venir un rapide topo sur le granulaire (actions sur pitch et time différentes du sampling)

adsr est très limitatif, préférer enveloppe de manière générale (pareil n'a pas sa place ici, devrait être présenté dans les fondements au début)


En musique de film, cette hypothèse (simulations) demeure assez rare

puis plus loin :

De telles simulations, très utilisées en musique de film

c'est contradictoire.


D’autre part, il faut bien distinguer le son du simple son

"D'autre part" est trop léger car la distinction est importante pour la suite : ces deux termes ne sont d'ailleurs pas définis


Nous n’entrerons pas dans les débats qui concernent les animaux artistes

alors pourquoi en parler


musicien / sons, peintre / traits

n'est pas cohérent : "peintre / couleur" (trait serait mélodie pour le musicien) et c'est colors qui te le dis :roll:


une œuvre est originale parce qu’elle compile les éléments préexistants selon une technique propre à la personnalité de son auteur.
Nous ne sommes guère avancé


Si on pouvait qualifier-quantifier la personnalité, au contraire, le problème serait résolu. A mon avis c'est le point central (cela mérite réflexion ??)

partie à mettre en évidence, elle est noyée dans de longs paragraphes


(urinoir) œuvre fondatrice de l’art conceptuel et a fortiori de l’art contemporain

:evil: non, pas de l'art contemporain dans son ensemble


Au terme de l’analyse de David Lefranc... . Peu convaincu par cette analyse, nous avouons notre incompétence à donner nous-même une définition

bien dit
mais :

le critère selon lequel une œuvre protégeable doit contenir en elle le moyen de provoquer une émotion nous semble un indice assez juste

vraiment pas d'accord, c'est limitatif. Emotion tout aussi subjectif que originalité dans la mesure où dépend des individus et des conditions d'accès à l'oeuvre


considérer le mérite comme une valeur économique

tu joues sur les mots en sachant que le larousse n'entend pas "estimable" dans ce sens-là
(penses à l'expression "succès d'estime", aucune référence économique, c'est dans ce sens qui faut l'entendre)

...

... page 19 : au fait, ces remarques te sont-elles utiles ?

...

sinon, une réflexion par rapport à ce qui a été dit plus haut : la rivière n'appartient certes pas au preneur de son... ni au photographe. Mais pourtant la photo de cette même rivière appartient au photographe, alors pourquoi pas le son au preneur de son ... :roll:

Publié : 20 août 2005, 19:44
par buck
je trouve l'analogie avec la photo tout à fait pertinente.

Publié : 22 août 2005, 10:58
par YuHirà
Désolé pour ceux qui n'ont pas pu télécharger le fichier: je suis nul en ce qui concerne la compatibilité de mes fichiers avec d'autres systèmes!!! Mais le téléchargement du fichier Rar devrait résoudre le problème...

Colors: merci beaucoup! je vais réfléchir à cela ce soir à tête reposée! Tes critiques sont très pertinentes!
Je vais répondre à quelques trucs dans mon post qui suit ;-)

Publié : 22 août 2005, 11:12
par YuHirà
Jouez simultanément toutes les notes noires et blanches du piano que vous pouvez atteindre avec vos bras, vous obtiendrez un cluster

quelques notes juxtaposées suffisent pour faire un cluster


Oui: l'exemple est mal choisi.
Lontano et Lux Aeterna de Ligeti

surtout (plutôt) son poème symphonique pour 100 métronomes
Lontano et Lux Aeterna me semblent plus pertinents. Mais de toute manière toute l'oeuvre de Ligeti est pertinente... Je rajouterai ton exemple (si je n'oublie pas)...
Le rocker Brian Eno

rocker ?
il n'était pas rocker avant?
Malgré l’apparition de leur variante modulaire (qui permet la modulation du son et la création de nouvelles sonorités), les synthétiseurs sont vite apparus limités.

"modulaire" ne fait pas référence à "modulation" comme le laisse entendre ta phrase, mais à la possiblité d'interconnecter librement les différents "modules" de l'instruments (oscillateurs, filtres,...).
les synthétiseurs, dont les sonorités paraissaient très vite limitées

tu l'as déjà dis (la preuve, voir ci-dessus), en plus si ton correcteur est un type comme moi, ça va l'énerver grave
le correcteur est pas chiant mis tu as raison ;-)))


[/uote]
tu parles du pitch mais pas du time.
là, devrait venir un rapide topo sur le granulaire (actions sur pitch et time différentes du sampling)

Mais il n'y pas de time-shifting dans les banques de sons?

adsr est très limitatif, préférer enveloppe de manière générale (pareil n'a pas sa place ici, devrait être présenté dans les fondements au début)
Oui mais où exactement?


En musique de film, cette hypothèse (simulations) demeure assez rare

puis plus loin :

De telles simulations, très utilisées en musique de film

c'est contradictoire.
Oui effectivement. Je devrais faire la différence entre la musique définitive et la maquette...
D’autre part, il faut bien distinguer le son du simple son

"D'autre part" est trop léger car la distinction est importante pour la suite : ces deux termes ne sont d'ailleurs pas définis
Oui...
Nous n’entrerons pas dans les débats qui concernent les animaux artistes

alors pourquoi en parler
parce que si tu reconnais une personnalité aux animaux artistes alors une vache peut devenir auteur du bruitage... Mais si je rentre dans cette polémique j'en ai pour 3 plombes... :lol:
musicien / sons, peintre / traits

n'est pas cohérent : "peintre / couleur" (trait serait mélodie pour le musicien) et c'est colors qui te le dis
:mrgreen:
(urinoir) œuvre fondatrice de l’art conceptuel et a fortiori de l’art contemporain

non, pas de l'art contemporain dans son ensemble
ça dépend de ce qu'on entend par art contemporain... ça mérite réflexion... Pour moi les cubistes ou les abstraits ne sont plus l'art contemporain. L'art contemporain (au sens arts plastiques) est vraiment trusté par les conceptuels aujourd'hui... Enfin il me semble...
le critère selon lequel une œuvre protégeable doit contenir en elle le moyen de provoquer une émotion nous semble un indice assez juste

vraiment pas d'accord, c'est limitatif. Emotion tout aussi subjectif que originalité dans la mesure où dépend des individus et des conditions d'accès à l'oeuvre
Oui mais à partir du moment où une seule personne éprouve de l'émotion...
considérer le mérite comme une valeur économique

tu joues sur les mots en sachant que le larousse n'entend pas "estimable" dans ce sens-là
(penses à l'expression "succès d'estime", aucune référence économique, c'est dans ce sens qui faut l'entendre)
Je ne sais pas. Je suis embêté par l'ambiguité du terme... Tu as raison au fond...
sinon, une réflexion par rapport à ce qui a été dit plus haut : la rivière n'appartient certes pas au preneur de son... ni au photographe. Mais pourtant la photo de cette même rivière appartient au photographe, alors pourquoi pas le son au preneur de son ...
tu as parfaitement raison ;-)

Merci pour tes critiques :wink: On ne peut pas tout voir :wink:

Publié : 22 août 2005, 11:31
par YuHirà
Au fait le fichier n'est plus accessible... Voilà a suspendu le site où il est stocké :evil:

Publié : 22 août 2005, 19:30
par colors
Pour rendre accessible ton fichier à tout le monde sans exception !
1. charge le programme PdfCreator
2. dans word, fais une impression avec l'imprimante PdfCreator
3. tu mets ce fichiers à disposition (sur l'espace de ton site, sinon, tu me l'envoies par mail et je m'en charge)
4. tout le monde dispose de Acrobat Reader pour lire les fichiers pdf

Réponses :

- si Eno est un rocker, on peut dire que Pierre Henry fait de la variété et mange des pop corns (joke)

- sampling, granulaire, enveloppes etc... : il m'est avis que tout le passage où se trouve "banques de sons" fait un peu "raconté", anecdotique. Pour donner un aspect plus scientifique, je verrais une partie de présentation des différentes technologies et ensuite une partie concernant plus précisémment les points en rapport direct avec ta thèse... mais ce serait un travail important de modifier ça, je ne donne que mon humble avis, il n'est peut-être pas intéressant d'en tenir compte :?

- art contemporain : c'est plus compliqué : ton avis reprend la position officielle des institutions, mais ce n'est pas l'avis des galeries, artistes, collectionneurs... l'art contemporain a ceci de particulier (par raport à la renaissance par exemple) que plusieurs courants cohabitent, vivent et disparaissent à des rythmes plus ou moins rapides. Ainsi le cubisme, c'est vrai, n'est plus de l'art contemporain, alors que l'abstrait le demeure. Par ailleurs le conceptuel est en chute libre ces temps-ci...

- émotion : je ne pense pas que la protégeabilité d'une oeuvre dépende de sa capacité à provoquer une émotion, je ne vois pas le lien

Publié : 23 août 2005, 11:12
par YuHirà
> si Eno est un rocker, on peut dire que Pierre Henry fait de la variété et mange des pop corns (joke)

Il a pourtant été producteur de rock (David Bowie entre autres) et a été claviériste dans un groupe de rock...

> sampling, granulaire, enveloppes etc... : il m'est avis que tout le passage où se trouve "banques de sons" fait un peu "raconté", anecdotique. Pour donner un aspect plus scientifique, je verrais une partie de présentation des différentes technologies et ensuite une partie concernant plus précisémment les points en rapport direct avec ta thèse... mais ce serait un travail important de modifier ça, je ne donne que mon humble avis, il n'est peut-être pas intéressant d'en tenir compte
Tu penses que c'est mal expliqué?
Mon but ici est de ne pas faire compliqué car je m'adresse à des juristes néophytes (vous vous n'avez pas besoin de cette intro) et je cherche avant tout à montrer de façon implicite que

> art contemporain : c'est plus compliqué : ton avis reprend la position officielle des institutions, mais ce n'est pas l'avis des galeries, artistes, collectionneurs... l'art contemporain a ceci de particulier (par raport à la renaissance par exemple) que plusieurs courants cohabitent, vivent et disparaissent à des rythmes plus ou moins rapides. Ainsi le cubisme, c'est vrai, n'est plus de l'art contemporain, alors que l'abstrait le demeure. Par ailleurs le conceptuel est en chute libre ces temps-ci...
Lorsque j'étudias les arts plastiques au Lycée en 1998-2000, je visitais seul les galeries parisiennes, et tout semblait hanté par le conceptuel...
Mais peut-être qu'en effet, la mention de l'art contemporain peut sembler hasardeuse... Mais tu ne penses pas tout de même que l'oeuvre de Duchamp a eu des répercussions en dehors de l'art conceptuel?

> émotion : je ne pense pas que la protégeabilité d'une oeuvre dépende de sa capacité à provoquer une émotion, je ne vois pas le lien
Moi si... LA protégeabilité d'une oeuvre dépend de l'originalité, et je ne vois pas comment mesurer l'originalité autrement que par l'existence d'un ressenti émotionnel. David Lefranc pense cela aussi. Mais je te concède que ce critère est fragile...


Pour le pdf, je l'ai mais ça prend un temps de cinglé vu le fichier!!!
Mais j'y penserai ;-)

Publié : 23 août 2005, 11:27
par buck
YuHirà a écrit : > émotion : je ne pense pas que la protégeabilité d'une oeuvre dépende de sa capacité à provoquer une émotion, je ne vois pas le lien
Moi si... LA protégeabilité d'une oeuvre dépend de l'originalité, et je ne vois pas comment mesurer l'originalité autrement que par l'existence d'un ressenti émotionnel. David Lefranc pense cela aussi. Mais je te concède que ce critère est fragile...
excuses moi YuHirà, mais là il y a un problème. le droit a pour vocation à s'appliquer en ts les cas. l'émotion est par définition individuelle et subjective. la capacité à provoquer une émotion ne peut en aucun cas servir à définir une source d e droit . ce critère n'ets pa s fragile, il est dangereux et hors sujet et me semble tt à fait arbitraire.
le s prises de vues sont protégées
le prises de sons doivent l'^tre
émotion ou pas émotion.
il serait temps que le droit joue son role d e simple mode d'emploi se débarasse des notions non objectives.

Publié : 23 août 2005, 11:55
par YuHirà
Je ne suis pas d'accord. le droit pose des conditions de protégeabilité qu'il convient de respecter.
Les photos sont protégées parce que le Législateur a considéré expréssément que c'était le cas (Article L112-2 9°) mais elles ne sont protégeables QUE s'il y a l'expression d'une personnalité, une originalité, qui est un critère qu'il convient d'appliquer pour que les oeuvres protégeables puissent être effectivement protégées (donc une photographie banale ne sera pas protégée): critère qui est appréciée par les juges selon les cas. Et il ya des jurisprudences qui reconnaissent DANS CERTAINS CAS l'existence d'une originalité dans la photo.
Ce n'est pas le cas des simples sons: pas de reconnaissance légale, pas de jurisprudence sauf un arrêt du CE très ambigu. Dans l'état actuel du droit il est IMPOSSIBLE de reconnaître au son une quelconque protégeabilité pour deux raisons:
- pas d'originalité
- insuffisance de forme
la capacité à provoquer une émotion ne peut en aucun cas servir à définir une source d e droit . ce critère n'ets pa s fragile, il est dangereux et hors sujet et me semble tt à fait arbitraire.
La capacité à provoquer l'émotion peut définir l'originalité et plus exactement l'existence d'une personnalité dans le travail de l'auteur (car c'est celle-ci qui provoque l'émotion de l'autre. Une oeuvre mécanique ne provoque pas d'émotion. Et c'est ce que je cherche à démontrer). C'est l'originalité qui est un critère (je n'y peux rien: je ne suis pas le Législateur). Et je défie quiconque de pouvoir définir cette notion de manière claire sans tomber dans la notion de mérite, qui quant à elle ne peut pas être utilisée pour conclure à la protégeabilité (tu vois le problème!!!! les notions sont proches!)
Si on protège tout, mêmes les oeuvres banales, on en arriverait à protéger n'importe quoi par le droit d'auteur... Et avec cela, on ferait de n'importe quoi une marchandise: on protégerait des accords, des notes, des idées de bouquin, des mots, etc... Il faut éviter que cette pente dangereuse soit prise...
En ce qui me concerne, cette capacité à créer l'émotion me semble un critère constatable scientifiquement et me semble un indice possible permettant de définir l'originalité.
Je pense que tu peux mesurer qu'il est difficile de concilier protégeabilité par le droit d'auteur d'oeuvres artistiques et non-protégeabilité d'oeuvres non artistiques (afin d'éviter la marchandisation de tout et n'importe quoi et complètement paralyser l'échange des idées et scéloser la vie artistique): la frontière est difficile à cerner... Ce problème travaille le juriste depuis plus d'un siècle...

Publié : 23 août 2005, 12:15
par colors
Pourtant tu montres aussi que le silence de Cage est protégé.
Le nombre 2000 a été déposé.
Ligeti fait bien du bruit mécanique avec ses métronomes, c'est protégé (je pense du moins) et c'est sencé provoquer un émotion.
Tout est protégeable il me semblait, n'importe quelle photo. Tout notaire l'accepte, non ? Est-il apte à juger de son originalité ?

(pour le chapitre que je pense mal construit, c'est justement parce tu t'adresses à des juristes, ce que j'avais bien compris, qu'une partie technique distincte serait appropriée, mais encore une fois, ce n'est certainement pas très important, je te livrais mes remarques au fur et à mesure de la lecture)