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Publié : 16 mai 2009, 14:38
par heral
Steven1145 a écrit :
Grums a écrit : il y a aujourd'hui une Euphonix avec un HD version costaud.
Une Euphonix coûte plus d'1 M de francs...
mais non, Grums est un
artiste
Publié : 16 mai 2009, 15:51
par Invité
2 milles excuses:
1000 pour le prix euphonix. Je ne voulais pas forcement parler d'une configue 96 fader avec la derniere system5. En plus je connais pas vraiment les prix.
Disons qu'on va rester sur L'icon+HD3
1000 excuses pour le malentendu: Justement non il n'y aura pas la même prestation. Les besoins techniques (et annexes...) ne sont pas les mêmes. Je parlais du fait que comme il ne paierait pas le même prix, il ne vont pas chercher la même prestation.
J'en reviens alors à ce que j'ai ecrit au debut du sujet (il y a 8 mois), les studios à 300 euros sont necesaires.
Mais faut pas s'attendre à la même prestation qu'au studio de la Seine ou à la Grande armée.
A+
Xtof
Publié : 16 mai 2009, 18:13
par ingeseb
En fait ce que je me demandais , et c'est je crois ce qui transparait un peu dans ce débat ...
Est ce que il devrait y avoir un prix plancher "annoncé" pour une prestation de studio ( a partir du moment ou il est configuré pour faire du "Definitif" , réalisation etc...) . Ou pensez vous que le minima de facturation à la journée doit être complètement free...
… J'aimerais vraiment avoir votre avis à tous??...
… Le mien vous le connaissez÷÷÷
Publié : 16 mai 2009, 19:23
par YuHirà
Pas trop d'accord avec toi sur ce coup la. Si c'est la même prestation (cas hypothétique) je ne vois pas pourquoi ils ne paieraient pas la même chose. Après on peut mettre plus ou moins de temps pour faire un boulot, mais de la à croire que le studio doit avoir un rôle d'Armée du Salut... Confused
Sauf erreur de ma part, la Cour de Cassation a plusieurs fois considéré que le marché du discount et le marché normal étaient deux marchés différents et qu'il n'y avait donc pas concurrence déloyale entre les deux marchés... Certes, aujourd'hui, la Cour n'exige plus qu'il y ait un rapport de concurrence pour retenir la concurrence déloyale mais cela montre tout du moins qu'économiquement, ce sont bien deux marchés avec deux clientèles bien différentes et non substituables. C'est ce qui a permis aux magasins hard discount de prospérer et d'obtenir leurs autorisations administratives. Alors qu'il arrive que ce soit souvent de produits de qualité identique qui sont vendus
Préférez vous acheter votre nourriture plus cher dans un supermarché normal ou dans un magasin discount? Je parie que beaucoup d'entre vous, comme moi, n'achète pas discount. Ce n'est pas une question d'éthique mais une question de confiance et de standing... et de plaisir aussi (les magasins discount ne sont pas toujours très chaleureux).
Transposons cette analogie alimentaire à la musique: quand je veux enregistrer un musicien normal que je ne fais que défrayer je vais dans ce genre de studio discount, car je n'ai pas le budget pour envisager meilleur musicien et studio de grand standing. En revanche, lorsque j'ai projeté d'enregistrer une formation reconnue , impossible d'envisager ce genre de studio: j'envisageais plutôt le studio Babel, plus grand, plus chaleureux, plus accueillant, mieux équipé et surtout renommé (quelle différence aussi entre un produit de luxe et un produit normal? La marque, uniquement la marque)
Je ne vous donne que mon avis de "petit" consommateur
(favorable au prix plancher aussi, Ingeseb). Je ne sais pas si cela peut vous rassurer
Publié : 16 mai 2009, 20:07
par Ritz
Et entre un véritable produit de luxe et un produit normal, il y a la qualité des matières et des procédés accomagnés d'une exigence professionnelle.
La marque, c'est d'abord et avant tout un positionnement, une stratégie d'entreprise, avant d'être une image...
je comprends pas bien l'analogie avec du discount.
La tomate espagnole qui reste 3 semaines au frigo sans changer de tronche n'a c'est sûr pas le même prix que celle du primeur, et elle n'a surtout pas le même goût.
Les moyens sont une chose, la qualité en est une autre.
Un studio n'est pas un supermarché, c'est un prestataire, une entreprise de service qui se positionne.
Et je ne pense pas que la court de cassation ai statué sur l'industrie de la musique...
Publié : 17 mai 2009, 01:03
par Larkflight
Ritz a écrit :Et entre un véritable produit de luxe et un produit normal, il y a la qualité des matières et des procédés accomagnés d'une exigence professionnelle.
Sûrement mais la différence de prix vient d'abord de stratégies de ventes différentes et parfois complémentaires (ainsi pour parler de l'équipement de studios finalement, Quand Yamaha a voulu occuper le créneau des prix bas ils ont créé la firme de pianos Kawai (qui si je ne m'abuse veut dire mignon en japonais, tout un symbole), Steinway pour suivre a crée les pianos Boston ....
Entre deux boites de conserve, la différence est peut être plus tenue, mais comme coca cola l'a bien démontré pour réussir il faut avoir le produit à vendre au prix cohérent pour l'acheteur: Ainsi une boite de petit pois à Fauchon et Carrefour ne saurait couter le même prix, et en plus chez le premier ils seront conditionnés dans un bocal en verre, pourtant on trouve aussi à carrfeour des petits pois à prix majorés dans des bocaux en verre ...
Je ne suis pas sur que pour les studios la réalité soit si différente, ainsi Yuhira n'a pas forcément d'un audi genre digital factory-qui s'ils existent correspondent aussi à une réalité du marché, et à la journée, et cela dit sans présumer en rien de la qualité de son travail mais de ce qu'il décrit de ses besoins etc... ni vouloir dévaloriser le travail de l'ingé son qui est tout de même et c'est la différence avec une boite de conserve, la clef de voûte d'une réussite artistique ce qui implique qualités techniques et relationnelles, et ce prix la n'a pas forcément à être réglementé dans un corset trop rigide ni déraisonnablement déréglementé
bon je
Publié : 17 mai 2009, 02:54
par YuHirà
je comprends pas bien l'analogie avec du discount.
La tomate espagnole qui reste 3 semaines au frigo sans changer de tronche n'a c'est sûr pas le même prix que celle du primeur, et elle n'a surtout pas le même goût.
Les moyens sont une chose, la qualité en est une autre.
Le discount ne transige pas nécessairement sur la qualité. C'est par exemple les dépenses marketing (genre l'emballage) qui sont sacrifiées (cf. les pratiques des chocolatiers en cette matière! même produit, même coût, emballage différent, prix différents, principe des vases communiquants et ça marche!) Les produits de luxe garantissent aussi leur leadership par le prix: leur stratégie est manifestement bonne puisque on assimile qualité et prix. Même dans votre domaine de compétence, l'audio, j'ai lu des tests qui démontraient que les enceintes les plus chères et les plus réputées n'étaient pas toujours les meilleures. Finalement (et c'est d'ailleurs un enjeu de l'industrie musicale) on s'aperçoit qu'on peut segmenter efficacement un marché par le prix que le consommateur est prêt à payer. Et Larkflight semble l'avoir compris.
Un studio n'est pas un supermarché, c'est un prestataire, une entreprise de service qui se positionne.
Un supermarché est une entreprise qui se positionne aussi. Je ne vois pas la différence fondamentalement dans l'approche marketing.
Et je ne pense pas que la court de cassation ai statué sur l'industrie de la musique...
La décision aurait pu avoir une portée plus générale et être applicable ailleurs mais oublie ma remarque sur la Cour de Cassation. Je ne suis plus sûr de moi. Ma mémoire me fait sans doute défaut et j'ai beau chercher je ne trouve pas trace d'une décision de la Cour en matière de hard discount. Je ne sais pas pourquoi je me souviens vaguement d'une décision en la matière. je dois confondre avec une autre juridiction ou une disposition législative...
Mais ce que j'essaie de démontrer dans la mesure de mes capacités c'est que des prix bas et licites de certains studios ne font pas forcément concurrence avec ceux d'autres studios dans la mesure où ils ne répondent pas aux mêmes besoins. La qualité du produit fini peut être la même mais essaie un jour d'amener une formation reconnue dans un studio "discount"
La psychologie du consommateur fait que les marchés peuvent cohabiter!
Mais si en plus, la qualité est inférieure dans un studio discount, je ne vois vraiment pas le problème.
Tout cela dans la limite d'abus évidents bien sûr!
Publié : 17 mai 2009, 15:57
par Ritz
YuHirà a écrit :on s'aperçoit qu'on peut segmenter efficacement un marché par le prix que le consommateur est prêt à payer. Et Larkflight semble l'avoir compris.
glp
Ascension dans l'échelle sociale, le musicien devient consommateur.
Comme quoi on peut être compositeur et se foutre totalement du niveau de vie de l'interlocuteur d'en face.
Avec une société ou la grande mode est de ne peut payer la musique, tu peux aussi profiter de la "segmentation".
Un bien bel exemple de solidarité
Publié : 17 mai 2009, 16:51
par YuHirà
Ascension dans l'échelle sociale, le musicien devient consommateur.
Comme quoi on peut être compositeur et se foutre totalement du niveau de vie de l'interlocuteur d'en face.
Avec une société ou la grande mode est de ne peut payer la musique, tu peux aussi profiter de la "segmentation".
Un bien bel exemple de solidarité Exclamation
Ah! Encore un jugement personnel hâtif: c'est fou quand même, les gens ne peuvent pas s'en empêcher
!
Pour ta gouverne, je vis à la limite du seuil de pauvreté et je le vis plutôt bien
Je paie souvent les studios/musiciens auxquels je fais appel... sur ma propre rémunération. Ils sont le plus souvent mieux payés à l'heure que je ne le suis! Donc je trouve ta remarque quelque peu choquante
Je suis le premier à défendre la rémunération juste et équitable des maillons de la chaîne de production et à critiquer la gratuité et la dévalorisation du travail que je vis tous les jours. Mais on parle des revenus tirés d'une activité, pas de la répartition des richesses qui s'opère ensuite (personne dans ce topic n'a donné de chiffres quant aux rémunérations touchées par les employés de ces studios!).
Ce que j'expliquais donc c'est que justement on peut avoir recours à un prix bas sans vendre à perte (sans transiger sur les rémunérations puisque le travail est inclus dans le coût du service) et sans faire de concurrence parce que ce sont deux marchés différents et que les coûts sont répartis différemment.
Quant à la segmentation, cela peut paraître incroyable (je ne te blâme pas: j'ai pensé la même chose au début) mais j'insiste lourdement: pour un même type de bien, on peut peut avoir un prix différent et toucher deux cibles différentes sans perdre d'argent - bien au contraire: ceux qui n'auraient pas payé se laissent finalement tenter et ceux qui payaient à un autre prix préfèrent payer plus cher parce que c'est rassurant. C'est une façon de s'adapter au niveau de vie du consommateur et à ses attentes. C'est un argument qui a été repris par les opposants à HADOPI (dont je n'étais pas). Et je ne parle même pas de l'expérience Radiohead, qui a complètement radicalisé cela (expérience plus casse-gueule cela dit)!
Lorsque je fais appel à mon orchestre, il s'adapte à mon budget. S'il ne le faisait pas, il n'aurait pas de clients la moitié du temps. Car que vaut-il mieux? Laisser vide le studio la moitié du temps et faire toujours payer le même prix ou s'adapter au "consommateur" pour rentabiliser la disponibilité du studio?
Tout cela mérite réflexion. A mon avis, on ne peut pas réagir de manière aussi tranchée et expéditive sur de telles pratiques
NB: En terme strictement économique, un musicien qui fait appel à un studio est un consommateur. Cela n'a rien d'insultant!
Publié : 17 mai 2009, 17:41
par Ritz
Ben voilà, on y est, on parle de morale.
Défendre la segmentation en disant que la qualité est identique, c'est tirer les prix vers le bas et faire se casser la gueule aux vraies structures.
C'est la fin de la qualité, la fin de la valorisation par le salaire du métier d'ingénieur du son, la chute de son niveau de vie ainsi que de celui de ses proches.
Si on relit les grilles salariales plus haut, on se rend compte qu'on y est pas...
Que l'on fasse de la maquette à 300 euros jours, ok, que l'on fasse du def à ce prix là, c'est la porte ouverte.
D'ailleurs, tu m'excuseras mais je sors.