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Publié : 15 mars 2011, 11:38
par kermel
Bonjour,
Pour moi la question ne c'est pas posée, l'AE était la seule façon pour de moi de démarrer mon activité principale en indépendant (enregistrement musique acoustique sur site, concert, prise pour vidéo etc.). On peut donc épiloguer autant qu'on le souhaite, mais parfois le choix n'est simplement pas possible.
Mes clients regardent la facture finale, et ne se soucient pas de savoir si je loue mon matériel ou pas. Donc pour moi qui possède mon propre matériel, le retour sur investissement est dans la facture, et non déductible, d'aucune sorte que ce soit.
Maintenant si mes clients veulent bien faire toutes les démarches administratives pour m'employer en intermittent pour mes prestations, et payer le supplément de charges, je suis partant à 100% (ce qui me permettrait en plus d'avoir une petite assurance en cas de vache maigre). Mais curieusement, je n'y crois pas trop. Si quelqu'un à solution plus adaptée pour moi, je suis tout ouïe.
Publié : 15 mars 2011, 21:35
par Dorian
Merci Kermel pour ton témoignage !
Si tu permets je vais copier/coller dans le bon Sujet que j'ai
cité plus haut, histoire de pouvoir rebondir sans être hors sujet ici.
Bye.
Publié : 15 mars 2011, 23:53
par kermel
Si ça peut servir de reflexion et servir à d'autre, pas de problème Dorian. Je reste dispo pour en parler.
Je voudrais juste préciser que pour moi, ce n'est pas une entrée dans la vie active. J'ai 46 ans, et un passif professionnel qui m'aurais permis de "tirer" jusqu'à la retraite sans trop de soucis, mais mon choix à été autre, sans regret.
Publié : 18 août 2011, 19:16
par opotar
Peux-t-on cumuler
EIRL et intermittence ?
Publié : 21 déc. 2011, 22:16
par zakann
Bonjour à tous.
Je suis nouveau, tout nouveau, sur le marché, sur le forum, dans le monde de l'audiovisuel.
Je vais vous présenter mon cas, peut-être sera t-il plus parlant, autant sur le statut d'auto entrepreneur, que sur le "statut de notre métier".
J'ai fini mes études cet été, par un stage en entreprise. Il s'agissait, pour moi, de réaliser les bruitages d'un jeu video.
Mon employeur ne voulant pas que je lui compose la musique de ce jeu vidéo, car englué de la crainte paiement SACEM, il m'a fallu l'en convaincre par le fait que je n'étais pas adhérent de la SACEM, et, qu'à preuve du contraire, cette société n'est pas ayant droit a priori de mes oeuvres ; les musiques que je lui fournirais n'étais pas issue de l'exécution musicale d'un interprète : un contrat de cession d'exploitation, à titre gratuit, malheureusement pour moi, ferait bien l'affaire
[comprenez bien que c'était gratuit ou rien du tout, et rien du tout, c'est le mal : j'ai besoin de mettre des choses dans mon book] petit clin d'oeil à fox.
J'ai donc réalisé mes petits bruits et mes musiques pour la modique somme d'une indemnité de stage. [pour reprendre la vision de la société chère à fox : cette exploitation de l'étudiant contre le salarié/l'intermittent/... dépasse largement les frontières de la création sonore.]
Je sors de mon stage. J'ai mon diplome. Je suis à la recherche d'un emploi, sans indemnisation, cela va de soit. Je suis en démarche RSA (l'ancien RMI).
Mon ancien boss me rappelle une première fois, pour que je lui ponde, à l'arrache, une 20aine de bruitages, pour un autre jeu. C'est pressé, c'est pour demain matin 8h, il est 15h. Je lui dis ok. Il me paye 100€ (mes profs m'ont dit que c'était une anarque.) : ce sont 100€ de black.
Ah ah ah : du black! Suis-je condamner au black?
Entre nous : mon ancien boss me ferait travailler à loisir, ce n'est pas le soucis :
1 - Faut pas que je sois trop cher.
2 - Il ne faut pas qu'il s'ennuie de rien.
==>Dans tous les cas, si ce n'est pas moi qui fait le bruitage dans ses jeux, il demandera à son chef de prod d'acheter des sons sur internet, voire de les piquer, et de faire des manip vite fais dans Audacity pour les utiliser (oh oui, c'est effrayant).
DONC.
1 - Je tire un trait sur le statut d'intermittent [d'autant plus que mon ancien boss est boss d'une boite de développement de jeu, il n'est pas producteur : si j'ai bien compris, c'est le producteur qui permet le cachet. Et je dois vous avouer que je ne connais absolument pas le statut d'intermittent.]
2 - Je dois être une entreprise, qu'importe la forme : SARL, EURL, EIRL, dans tous les cas, j'ai des charges bien astronomiques à payer, dès le début de la création de mon entreprise, alors même que je ne sais pas combien je dois vendre mes prestations...
3 - Le statut d'AutoEntrepreneur me parait séduisant, en tout cas, une porte de sortie très salutaire : je ne paye des charges que si j'ai une activité, mon patron ne gère aucune charge, c'est moi qui les gère, et qui les facture. Je suis exempt de TVA.
Ma question est toute bête : comment pourrais-je faire autrement? Si je ne suis pas auto entrepreneur, je travaille au black, ça me parait bien évident.
Et jusqu'à quand je travaille au black?
Fox, je comprends parfaitement ton point de vue. Mais en attendant, et sous couvert de protéger le marché global, le statut social du salarié, c'est moi qui vais devoir travailler au black, tout ça parce que je suis un tout petit, et que c'est comme ça que ça fonctionne? N'y a t-il pas un moyen plus légal de commencer son activité de Compositeur.SoundDesigner?
Car, si je suis tout le raisonnement : pour être compositeur, t'as déjà intérêt à avoir de la bouteille (donc faut bien faire du black pour commencer), et pour être Sound Designer, t'as aussi intérêt à avoir de la bouteille (donc faire du black pour commencer), jusqu'à avoir suffisemment de contact pour enfin légaliser ton activité et monter ta SARL, EURL, EIRL...
Si je parle de statut d'entreprise, c'est que j'ai encore beaucoup de mal à cerner quel professionnel s'amuserait à embaucher un type comme moi : je suis beaucoup plus rentable dans mon coin, au lance pierre, en freelance.
Je rappelle : si je suis intermittent, mon ancien boss ira m'envoyer me faire foutre, car il ne veut pas se charger des cotisations. Les payer? oui. Les gérer administativement? non.
J'espère ne pas avoir écris trop long, et j'espère de tout coeur que vous me répondrez, car il me recontacte encore aujourd'hui, et j'ai l'impression que je vais encore devoir le faire au black.
Publié : 21 déc. 2011, 22:39
par jaklagratt
Hello,
Fuis cet homme, trouve un travail "gagne pain" 20h par semaine par exemple, et le reste du temps fais toi la main sur des projets qui te feront progresser dans ton domaine, et développeront ton réseau. Perso c'est ce que je ferai.
Faut pas mettre la charue avant les boeufs
Tu pourras pas vivre du taf dont tu parles avant quelques années. Donc je sais pas si les questions sur l'AE et autres sont les plus importantes en ce début de combat professionnel.
Welcome
Re: Les différents statuts de notre métier
Publié : 22 janv. 2012, 13:33
par YuHirà
Je ressors ce sujet car je songe finalement à liquider mon auto-entreprise au plus vite.
Je m'explique car je pense que beaucoup de ceux qui sont en AE, n'ont pas un CA important et n'ont pas étudié le statut en profondeur risquent de se retrouver dans une situation financière périlleuse.
Jusqu'ici on nous a vendu l'autoentreprise comme étant sans risque. 0 CA = 0 charge.
En réalité, au bout de 2 ans après l'année de création, l'autoentrepreneur est redevable de la Cotisation Foncière des Entreprises. Un montant minimal, fixé par les communes, est exigé et est compris entre 200 et 2000 euros. Or cette CFE minimale est exigible même si votre CA est nul ou inférieur à ce montant.
Dans la mesure où mon AE est un statut d'appoint pour mes prestations techniques, le CA que j'ai pu dégager en 2011 est loin d'égaler le CA que je dégage sous le régime spécifique des écrivains et compositeurs (note de droits d'auteur). Or le montant dans ma commune est assez élevé (700 euros environ). Autrement dit le risque de me retrouver à devoir payer plus que je n'ai gagné devient trop grand (certes, c'est le risque de toute entreprise, mais d'un point de vue fiscal, le statut AE n'a pas été présenté de cette manière au départ).
Ayant créé mon entreprise en 2010, je suis exigible en 2013 et doit envoyer ma déclaration en mai 2012. J'ai donc en théorie quelques mois pour cesser mon activité. Ce qui est dommage car je ne pourrais plus facturer les petites prestations techniques que l'on me demandait de temps en temps et qui mettaient du beurre dans les épinards...
Bref... déçu !
Re: Les différents statuts de notre métier
Publié : 22 janv. 2012, 16:18
par opotar
Mais tout ça tu le savais normalement pourquoi n'avoir pas mis de côté ?
De toute façon l'AE est un leurre; si tu ne sais pas gérer un budget tu te planteras irrémédiablement. On fait croire que tout le monde peut être chef d'entreprise mais c'est comme ingé son, c'est un métier à part entière. Cette année je pense qu'il va en avoir plus d'un qui va mettre la clef sous la porte à l'arrivée des premières demande de charge...
Je pense qu'il faudrait mieux se battre pour enfin avoir le droit d'établir des équivalent à des "honoraires" afin d'éviter tout magouillage de facture, mise à disposition, fausses factures...
C'est un chantier que pourrais lancer l'AFSI ?
Re: Les différents statuts de notre métier
Publié : 22 janv. 2012, 18:07
par YuHirà
Mais tout ça tu le savais normalement pourquoi n'avoir pas mis de côté ?
En ce qui concerne l'AE, cela ne me semble pas aussi simple.
Car je parlais d'activité non salariée d'appoint, pas d'activité non salariée principale. Cette possibilité de travailler en indépendant en plus de son activité principale, c'est ce que le statut AE vendait au départ et qui a attiré beaucoup de gens.
Or, pour mettre de côté, il faut avoir un CA net qui le permette. Si tu n'as pas réussi dans l'année à réunir un CA net suffisant (ce qui pour une activité d'appoint se comprend aisément), tu te retrouves piégé par cet impôt qui a mis plus d'un foyer dans des situations délicates: tu dois payer la CFE sur tes propres deniers car ton patrimoine personnel est confondu avec le patrimoine de ton entreprise. Autrement dit, tu auras travaillé plus, pour gagner moins qu'avant: ce n'est pas de cette manière que l'AE avait été présentée au départ (0 CA = 0 charge). Le statut étant tout neuf, cette particularité que représente la CFE n'a pas été suffisamment mise en avant et expliquée.
Pour finir, il n'est pas aisé de connaître le montant minimum appliqué par les communes (montant qui change tous les ans et varie du simple au double en fonction de la commune). Depuis trois ans, les informations sur la CFE appliquée aux AE n'ont d'ailleurs jamais été très claires.
Pour un technicien du son dont c'est l'activité principale, l'AE reste un avantage. Pour un compositeur comme moi qui suis soumis par défaut au régime de la note de droits d'auteur mais qui facture de temps en temps des prestations techniques, il n'est tout simplement pas aussi avantageux sur la durée.
Ce n'est pas pour autant que j'ai été pris par surprise (cf. mon article publié sur Compositeur.org): cela fait un an que j'anticipe ma cessation d'activité à cause de la CFE. Mon seul souci, c'est que je ne pensais pas devoir le faire aussi tôt: la CFE au titre de 2013 est déclarée en mai 2012, exigible en décembre 2012, ce qui nécessite idéalement une cessation d'activité en décembre 2011, pas en décembre 2012. Si l'on décide de cesser son activité en cours d'année, la CFE est due, mais au prorata temporis.
Mon message s'adresse aussi à l'ensemble des gens qui, attirés par le slogan de départ, ont choisi ce statut pour la même raison que moi.
Je voulais dans le même temps nuancer les propos favorables que j'ai pu tenir plus haut dans ce topic.
Re: Les différents statuts de notre métier
Publié : 22 janv. 2012, 21:02
par SCHIZOIDE
Auto-entrepreneur depuis 2010, je suis exonéré de la CFE pendant trois ans car j'avais moins de 26 ans lors de la création de l'entreprise.
Le montant de cette CFE s'élève dans ma commune à 513€.
Heureusement, mon CA me permettra de payer cette somme.
De plus j'ai une deuxième activité qui me permettrait d'en tous les cas de régler le montant exigé.
Depuis le début, j'ai considéré ce statut comme un "pied à l'étrier", et c'est toujours ainsi que je l'envisage.
Dès lors que l'activité sera plus importante et (surtout) plus régulière, j'opterai pour la micro-entreprise.
Pour le moment je ne regrette pas mon choix.