Sound Designers

La semaine du son s'acheve doucement a Paris, continue dans les regions.

J'etais cet apres-midi à l'Ircam pour une presentation de leur systeme Wfs et Hoa .

Belle presentation de Mr Warusfeld de ces procédes avec de nombreuses ecoutes destinées a mettre en valeurs leurs qualités immersives et de localisations avec aussi une prestation en direct d'une viollocelliste interpretant un passage d'une oeuvre contemporaine ecrite pour cet instrument et le systeme wfs-hoa de l'Iracm puisque le violoncelle etait repris en direct , le son retardé et traité etait simultanement retranscrit dans la salle, une tres belle prestation, tres convainquante, je n'avais jamais eu l'occasion d'ecouter le l'Ambisonic d'ordre eleve (7eme) et le wfs..tt ca est tres seduisant.
Auparavant je suis passé ecouter 'installation sonore que JEan-Marc l'Hotel a construit à la Gaité Lyrique, le cube. Tres soigné avc 3 heures de programme sonore a picorer, une journée dans differents contextes urbain, une poesie, tte en douceur .

Il me semble que le contribuable a payé un joli microphone Eigenmike à l'IRCAM (ordre 2 donc), alors ça donne quoi en rendu (si c'est bien lui qui était utilisé) ?
Ca fait des mois que j'essaye de mettre la main sur des enregistrements faits avec ce micro (qui dispose d'ailleurs aussi d'un prototype de bonnette Cinela), en vain...

Il a ete utilisé sur une des pieces , ca donne bien …mais c'est difficile a nalyser car la reproduction est une association wfs et d'mbisonic (pour le plan vertical) et leur prise de son utilise snt des micro d'appoints, quoiqu'il en soit l'ensemble etait extremement bien mixé et certains effets de presentation bluffant, clairement l'impression d'une ecoute au casque sauf qu'il n y avait pas de casque et que ns etions 300 personnes dans la
salle de concert de l'Ircam, etonnant non ?..

Au mois de novembre, l'Iracm a commencé à présenter cette nouvelle "salle de projection". J'ai été invité à l'une des écoutes.

Il y a 350 HP distribués entre les 4 WFS et la demi-sphère ambisonic. Dans les différentes écoutes, il y a donc bien utilisation des 2 systèmes en compléments. 5 Macpro font tourner le tout, l'ensemble des HP étant relié par prise Ethernet. Tout a été réalisé par Studio 33, ce sont des modèles classiques Amadeus pour les 4 WFS, nord, sud, est, ouest, chaque ligne occupant presque l'intégralité de la face concernée. Contrairement au symposium sur le son ambisonic et sphérique, organisé il y a quelque années ou nous avions une véritable structure en demi-sphère, l'Ircam là a procédé différemment, à cause du plafond mobile. Pour mémoire celui-ci peut descendre pour diminuer le volume d'écoute. Il a fallu pour cela faire des Amadeus plus plates qui sont disposées aussi sur les 4 faces, au-dessus du WFS et au plafond, pour garder la mobilité.

L'écoute est absolument extraordinaire, le mélange des 2 technologies y est évidemment pour beaucoup. La hauteur est réellement rendue, mais ça on sait déjà faire avec l'ambisonic. Le WFS, moins fréquent à entendre permet d'avoir une diffusion binaurale, mais en vrai de vrai, effectivement sans casque. Pour donner un exemple imaginons marcher dans l'eau sous une petite pluie, nos oreilles vont nous donner à entendre des gouttes qui tombent tout autour de nous, devant derrière, sur les côtés, mais aussi plus ou moins proche. Avec cette nouvelle installation il y a intérêts à venir en maillot de bain ou au pire avec un parapluie, pour ne pas ressortir trempé.

Par ailleurs le "point doux" est complètement élargi. L'écoute reste magnifique, quelle que soit la zone. Cette écoute est même distribuée de façon relative, puisque les lignes à retard du WFS permettent d'avoir un effet de profondeur réaliste. En se déplaçant, l'écoute change, puisque nous nous déplaçons par rapport à l'objet sonore en émission. Le tout est identique à une situation réelle.

Autre point. Contrairement à l'image en 3D qui peut être immersive, c'est-à-dire venir vers nous, pour le son, seul le WFS permet cela de façon réelle. La limite de cette nouvelle installation est par rapport à la hauteur. L'écoute ambisonic ne permet pas cette immersion et là à l'Ircam cette technique utilisée dans l'azimut. L'idéal serait pour ce faire d'avoir un WFS aussi dans la hauteur au plafond avec une croix nord-sud, est-ouest. C'est là une autre histoire.

Au niveau du budget, c'est simple c'est 350 Keuros, en provenance de l'état et de la région. Je n'est pas le détail exact. Je propose que sur SDO nous lancions une petite quête, dès aujourd'hui pour nous financer une mini "salle de projection". C'est Dorian qui va être content.

Pour la semaine du son, j'organise 12 événements différents sur les communes de Lyon, La Mulatière et Villeurbanne. Il y en a pour tous les âges et encore de la place. Le tout est visible sur : www.lasemaineduson.org
Il faut cliquer sur la carte de France, zoomer sur le quart sud-est, jusqu'àu bon endroit.
@+CJF

Dorian a écrit :Il me semble que le contribuable a payé un joli microphone Eigenmike à l'IRCAM (ordre 2 donc), alors ça donne quoi en rendu (si c'est bien lui qui était utilisé) ?
Ca fait des mois que j'essaye de mettre la main sur des enregistrements faits avec ce micro (qui dispose d'ailleurs aussi d'un prototype de bonnette Cinela), en vain...

En attendant que tu puisses écouter, voici un extrait intéressant d'une publication de Natasha Barrett suite à sa résidence à l'IRCAM en 2012 (publication ici: http://articles.ircam.fr/textes/Barrett12a/index.pdf)

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2.4 Higher order recorded scenes
For decades, ambisonic recordings have commonly be made with the Soundfield microphone. This microphone captures the complete sound-field using four cardioid response capsules located as close as possible in a tetrahedron geometry. The four microphone signals are then combined in a simple linear matrix to convert from ‘A-format’ to the 1st order spherical harmonics of ‘B- format’. With correct decoding the results capture a sense of space and environmental envelopment, but are limited by inherent low resolution. To more thoroughly investigate complex real-world scenes (possibly using ‘beamforming’ to isolate sounds, easily explained in [9]), a higher order microphone can be investigated.
The EigenMike can in theory produce a 4th order sound- field and was used in practical recording sessions. The locations included IRCAM’s Studio 5 (a dry recording space), the Centre Pompidou foyer (a large and open public space) and outdoors close to the Centre Pompidou and IRCAM.

2.4.1 Comparison between the Soundfield microphone and the EigenMike.
Sources recorded with Soundfield microphones (SPS200 and ST250) and the EigenMike where decoded for comparisons in Studio 1 and in the Espro. The studio 1 set-up allows for a 4th order decoding, which is perfect for the EigenMike. However, using normal decoding methods 1st order ambisonics should be constrained to a 4-channel decoding. To cross-test fairly, two methods suited for decoding 1st order over a 24-loudspeaker array were used: the 1st order decoder implemented in Spat and Harpex [10].

2.4.2 Recorded scenes Results
The EigenMike produced a greater ‘openness’, but spatial accuracy in terms of source azimuth was not greatly improved. Further, the difference we hear between 1st and 4th order synthesised sound-fields are
far more pronounced that the differences we hear between Soundfield and EigenMike recordings. This simply confirms what Daniel always shows in [13] - that the spatial encoding of the recorded sound field is far from the theoretical encoding functions.
A key element in EigenMike recordings is the transcoder from microphone signals to spherical harmonics. The transcoder used in this project was that implemented by Daniel accompanying the EigenMike on loan from Orange Labs."
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Je relaie ici un lien ( vu sur gmem.org) vers les successeurs de Russolo et de la machine a bruiter des 1eres temps du cinema muet .. :

Extrait vidéo de La Chambre des Machines.
Performance issue d’un désir de réappropriation du monde physique dans notre environnement de création numérique, La Chambre des Machines est une oeuvre directement inspirée des intonarumori (machines à bruits) construites par Luigi Russolo et les futuristes italiens au début du XXe siècle ( Ils avaient bien commencés mais fort mal finis..)
Engrenages, manivelles et ressorts divers s'entremêlent et s'entrechoquent dans ces machines, et leur palette sonore, réinventée grâce au traitement numérique, engendre une construction sonore à la croisée de l'acoustique et de l'électronique.
http://www.lachambredesmachines.com/mov/lcm_rennes.mp4
http://www.lachambredesmachines.com