Binaural Live
Publié : 13 févr. 2014, 01:04
Bonjour,
On est en train de préparer un spectacle sonorisé en binaural. C'est le deuxième et il est plus ambitieux : la jauge est de 200 casques. Du coup, un système de diffusion est en cours de développement (tout à fait made in France donc), j'en parlerai au printemps.
Le spectacle s'appelle L'Examen Moyak (du nom de son inventeur), dispositif de transfusion psychosonore employé dans un jeu télévisé. Nous sommes en 2015 et le travail est devenu si... volatile que pour gagner un job (en l’occurrence, pourri) des candidats acceptent d'être examinés en public.
Le binaural permet de de tremper l'auditeur dans les souvenirs du candidat.
Le principe est de produire du son spatialisé en direct (via des mannequins) et de le mixer avec des choses préparées (y compris in situ).
En terme de sonorisation, ce sont des configurations étranges, notamment parce que l'auditeur a des connexions visuelle et sonore d'une nature différente : un visu réel, un audible médiatique qui ne provient pas de sa place, mais de celle de tel ou tel mannequin. C'est ce qui nous conduit, dans cette production, à étudier les conditions de l'intégration audiovisuelle.
Du coup, Emmanuel Candeias, l'ingénieur de l'équipe, a développé une appli sous Processing pour visualiser les projections sonores et leur décalage d'avec les sources réelles sur le plateau, en fonction de la position du mannequin dans la salle et pour l'ensemble des spectateurs. L'outil va nous permettre de déterminer les conditions optimales d'utilisation du système de captation/diffusion.
La capture d'écran montre l'ensemble des projections de la source sonore captée par le mannequin, en fonction de la place dans la salle. Dans cet exemple, le spectateur tourne la tête vers la source, et fait donc pivoter son casque d'autant, et donc la source fantôme avec, qui s'éloigne donc de son origine.
Un code de couleur montre les sièges pour lesquels le décalage entre le visu et l'audible n’excédera pas tant de degrés.
Voilà, j'avais envie de partager un peu cette affaire, qui avance bien. La prochaine étape est un test collectif (au dixième de la jauge) pour définir sur un nombre de sujet significatif la valeur limite de l'angle réel-virtuel.
Acquérir du savoir-faire passe par des phases minutieuses... La bonne nouvelle est que nous sommes suivis, du mieux qu'ils peuvent, par nos partenaires de production sur ces aspects de R&D.
À la prochaine.
On est en train de préparer un spectacle sonorisé en binaural. C'est le deuxième et il est plus ambitieux : la jauge est de 200 casques. Du coup, un système de diffusion est en cours de développement (tout à fait made in France donc), j'en parlerai au printemps.
Le spectacle s'appelle L'Examen Moyak (du nom de son inventeur), dispositif de transfusion psychosonore employé dans un jeu télévisé. Nous sommes en 2015 et le travail est devenu si... volatile que pour gagner un job (en l’occurrence, pourri) des candidats acceptent d'être examinés en public.
Le binaural permet de de tremper l'auditeur dans les souvenirs du candidat.
Le principe est de produire du son spatialisé en direct (via des mannequins) et de le mixer avec des choses préparées (y compris in situ).
En terme de sonorisation, ce sont des configurations étranges, notamment parce que l'auditeur a des connexions visuelle et sonore d'une nature différente : un visu réel, un audible médiatique qui ne provient pas de sa place, mais de celle de tel ou tel mannequin. C'est ce qui nous conduit, dans cette production, à étudier les conditions de l'intégration audiovisuelle.
Du coup, Emmanuel Candeias, l'ingénieur de l'équipe, a développé une appli sous Processing pour visualiser les projections sonores et leur décalage d'avec les sources réelles sur le plateau, en fonction de la position du mannequin dans la salle et pour l'ensemble des spectateurs. L'outil va nous permettre de déterminer les conditions optimales d'utilisation du système de captation/diffusion.
La capture d'écran montre l'ensemble des projections de la source sonore captée par le mannequin, en fonction de la place dans la salle. Dans cet exemple, le spectateur tourne la tête vers la source, et fait donc pivoter son casque d'autant, et donc la source fantôme avec, qui s'éloigne donc de son origine.
Un code de couleur montre les sièges pour lesquels le décalage entre le visu et l'audible n’excédera pas tant de degrés.
Voilà, j'avais envie de partager un peu cette affaire, qui avance bien. La prochaine étape est un test collectif (au dixième de la jauge) pour définir sur un nombre de sujet significatif la valeur limite de l'angle réel-virtuel.
Acquérir du savoir-faire passe par des phases minutieuses... La bonne nouvelle est que nous sommes suivis, du mieux qu'ils peuvent, par nos partenaires de production sur ces aspects de R&D.
À la prochaine.