Jan a écrit :
Je suis aussi enseignant en université, et ces heures ne comptent pas pour l'intermittence. Je suis d'ailleurs très étonné que l'INA soit une exception à cette règle, êtes-vous sûrs de cette info ?
Oui puisque j'y travaille régulièrement.
Ca n'est pas le seul organisme de formation pouvant salarier des intermittents mais ils sont rares.
J'ajouterais, pour en finir en ce qui me concerne avec ce début de "polémique", que penser que chercher des solutions à ce type de situations relève systématiquement d'un comportement du type "beurre et argent du beurre" me semble indiquer une certaine méconnaissance de la réalité ou un refus de la voir.
Il est un fait que le statut de nos métiers présente de nombreux trous, flous, injustices, incohérences et autre "oublis" dus principalement à une méconnaissance des dits métiers.
J'en donnerais trois exemples simples:
-ayant, à une époque, envisagé la possibilité de passer indépendant, je me suis vu répondre par l'URSAFF que je ne présentais pas assez de garantie d'indépendance. De ce qu'ils comprenaient de mon métier (pas grand chose à voir l'air géné de mon interlocuteur), je dépendais des gens de l'image ou du réalisateur...
-prenons le cas des AGESSA et de la Maison des Artistes. Comment expliquer qu'un graphiste déplaçant pour une pub un logo sous After Effetcs puisse passer par une note via la Maison des Artistes alors qu'un monteur son créant de toute pièce la bande son d'un film n'a pas le droit à l'AGESSA (réservée aux seuls musiciens)??
-Enfin, les cas du GUSO et, précisément, du portage salarial. Pourquoi seuls des artistes ou des techniciens travaillant pour le spectacle vivant peuvent ils prétendre à passer par ces solutions? Probablement, au départ, pour des histoires de négociations ou d'annexes qui n'ont guère à voir avec l'idée qu'on peut se faire de la sacro-sainte "justice sociale".
Anecdote "amusante" à ce sujet, un technicien audiovisuel peut éventuellement bénéficier du GUSO ou du portage s'il travaille sur un "produit" contenant un spectacle vivant (mix à l'image d'une captation de concert par exemple).
Tout cela est il normal ou logique? Je ne le pense pas. Mais certains métiers sont hélas plus "compréhensibles" et compris que d'autres.
Et ce n'est pas parcequ'il existe des textes énonçant des rêgles qu'on n'est pas en droit de les remettre en question voire, quand ils sont totalement incohérents et ubuesques, d'essayer, non pas de les contourner mais de tourner leurs failles à notre avantage.
La loi est truffée de textes sans prises avec la réalité, ou trop anciens, ou rédigés à la va vite, sans réelle concertation, pour des raisons politiciennes, voire même s'appliquant à des situations qui n'existaient même pas au moment de leur rédaction...