Paranthoen (Du Gras, de la Mono, la Police...)
Publié : 28 mai 2005, 12:08
Une mauvaise nouvelle :
vous avez raté cette semaine sur fr3 (et oui..c'était tard) un superbe documentaire sur Yann Paranthoën, technicien son de son état (y pas d'ingé à la radio...), puis réalisateur radio par la force des choses.
"L'"inventeur" du "documentaire radiophonique de création"" (...j'ai dû oublier quelques guillemets ), issu de l'ACR (atelier radiophonique de création) de France Q.
Son père étant un tailleur de pierre breton, il se définissait, lui, comme un "tailleur de sons" (montage son -> taille ou façonnage, mixage -> polissage...)
Le documentaire retraçait l'ensemble de "son oeuvre" : On Nagra, Lulu, Paris-Roubaix...
Une bonne nouvelle :
Phonurgia nova
http://www.phonurgia.org
Qui réédite le CD de "LULU", sans doute son truc le plus connu (la vie de la radio le matin, vu à travers le quoditien des employés de ménage de la MdR)
Livré avec un carnet de notes intéréssant, dont une interview avec une certaine Catherine Portevin...
Il y évoque son métier, sa pratique du son (technique, sémantique...) ; j'ai été séduit par son explication de l'usage de la monophonie...dans un mix stéréo : il explique que la stéréo, c'est l'espace, le réel (ça plante le décor), alors que la mono, c'est l'écoute, la proximité (comme quelqu'un à qui "on tendrait l'oreille"...).
Il se hasarde à une analogie avec l'imprimerie ; il se sert de la mono, comme d'une police en caractère gras, pour mettre en exergue un mot, une phrase...
hmm, hmm...
http://www.phonurgia.org/yann.htm
PS : pour anecdote - il avait tout prévu - c'était le genre de gars à notifier dans son testament que toute rediffusion d'une de ses réalisations devrait se faire, même après trépas donc, sans traitement dynamique (la "fameuse" compression FM...).
Arrivé au son un peu comme on entre en religion, l'avait un peu ses manies, le bougre...PAS DE CASQUE LORS DES PRISES DE SON, qui vous coupe du réel...NE JAMAIS REUTILISER DEUX FOIS LE MEME SON, une vraie trahison (...mouais...vrai à la condition de se faire embaucher à la maison de la radio et d'être payer pour mettre tous les jours ses gros doigts sur un nagra à 50.000 balles...)
Etc, etc.
Le son comme acte militant donc...
vous avez raté cette semaine sur fr3 (et oui..c'était tard) un superbe documentaire sur Yann Paranthoën, technicien son de son état (y pas d'ingé à la radio...), puis réalisateur radio par la force des choses.
"L'"inventeur" du "documentaire radiophonique de création"" (...j'ai dû oublier quelques guillemets ), issu de l'ACR (atelier radiophonique de création) de France Q.
Son père étant un tailleur de pierre breton, il se définissait, lui, comme un "tailleur de sons" (montage son -> taille ou façonnage, mixage -> polissage...)
Le documentaire retraçait l'ensemble de "son oeuvre" : On Nagra, Lulu, Paris-Roubaix...
Une bonne nouvelle :
Phonurgia nova
http://www.phonurgia.org
Qui réédite le CD de "LULU", sans doute son truc le plus connu (la vie de la radio le matin, vu à travers le quoditien des employés de ménage de la MdR)
Livré avec un carnet de notes intéréssant, dont une interview avec une certaine Catherine Portevin...
Il y évoque son métier, sa pratique du son (technique, sémantique...) ; j'ai été séduit par son explication de l'usage de la monophonie...dans un mix stéréo : il explique que la stéréo, c'est l'espace, le réel (ça plante le décor), alors que la mono, c'est l'écoute, la proximité (comme quelqu'un à qui "on tendrait l'oreille"...).
Il se hasarde à une analogie avec l'imprimerie ; il se sert de la mono, comme d'une police en caractère gras, pour mettre en exergue un mot, une phrase...
hmm, hmm...
http://www.phonurgia.org/yann.htm
PS : pour anecdote - il avait tout prévu - c'était le genre de gars à notifier dans son testament que toute rediffusion d'une de ses réalisations devrait se faire, même après trépas donc, sans traitement dynamique (la "fameuse" compression FM...).
Arrivé au son un peu comme on entre en religion, l'avait un peu ses manies, le bougre...PAS DE CASQUE LORS DES PRISES DE SON, qui vous coupe du réel...NE JAMAIS REUTILISER DEUX FOIS LE MEME SON, une vraie trahison (...mouais...vrai à la condition de se faire embaucher à la maison de la radio et d'être payer pour mettre tous les jours ses gros doigts sur un nagra à 50.000 balles...)
Etc, etc.
Le son comme acte militant donc...