S.N.T.P.C.T.
Syndicat National des Techniciens et Travailleurs de la Production Cinématographique et de Télévision
10 rue de Trétaigne 75018 Paris
Tél. 01 42 55 82 66 / Télécopie 01 42 52 56 26
Syndicat professionnel fondé en 1937 – déclaré sous le N° 7564 – représentatif au niveau professionnel et national conformément à lʼArt. L 2121-1 et s. du C.T.
Courrier électronique : sntpct@wanadoo.fr
Site : http://www.sntpct.fr
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Ouvriers et Techniciens, salariés de la production cinématographique, pub, animation, de la télévision et de la production audiovisuelle :
Le SNTPCT vous appelle à participer massivement aux :
MANIFESTATIONS SYNDICALES
INTERPROFESSIONNELLES
JEUDI 31 MARS 2016
pour exiger le retrait du projet de loi « travail ».
Texte sous format pdf
Ce projet de loi est une addition de régressions sociales sans précédent et une atteinte aux libertés, au droit et à l’exercice du droit syndical, qui constituent pour tous les salariés un retour aux conditions de travail du XIXème siècle.
En particulier, au-delà des différentes dispositions de régression, pour ce qui nous concerne, ouvriers et techniciens, dans le cadre de la production des films où nos emplois sont intermittents :
- remise en cause de l’application des Conventions collectives existantes sur les tournages des films par la légalisation d’un « référendum » organisé par les producteurs sur chaque production.
- ce qui signifie la remise en cause :
- des salaires minima / des conditions de majorations de salaires - en particulier pour les heures supplémentaires - / les conditions de défraiements, de transport / d’indemnisation des jours fériés /, etc.
Pour ce qui concerne les ouvriers et techniciens intermittents, ce « référendum » pourra constituer un chantage conditionnant les conditions d’embauche.
Avec tous les salariés de France, nous devons obtenir que le gouvernement retire ce projet de loi au service du patronat.
TOUS À LA MANIFESTATION
À Paris, rendez-vous à 15h
Place Valhubert devant le Jardin des plantes
Appel à manif ce jeudi 31 mars / 7 avril
Re: Appel à manif ce jeudi 31 mars
Arrête, je suis déjà assez déprimé comme ça lorsqu'on évoque ces sujets. Tu vas voir ce que va prendre le régime* des intermittents dans quelques mois...
* régime, et pas statut, et encore moins métier comme je l'entends de temps à autres.
* régime, et pas statut, et encore moins métier comme je l'entends de temps à autres.
"i am not young enough to know everything" Oscar Wilde
Re: Appel à manif ce jeudi 31 mars
Bientôt le nouveau régime intermittent: tu manges un jour sur deux...ou sur trois ça dépend de la prod....
- Dorian
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Re: Appel à manif ce jeudi 31 mars
J'y étais, j'ai pas croisé bcp de collègues (y'avait du monde), mais peu importe...
Je me permets de relayer quelques infos intéressantes glanées sur le blog de l'application iPresta : http://intermittent.ipresta.fr/
http://intermittent.ipresta.fr/samuel-c ... esistance/
http://intermittent.ipresta.fr/negociat ... cceptable/
Je me permets de relayer quelques infos intéressantes glanées sur le blog de l'application iPresta : http://intermittent.ipresta.fr/
http://intermittent.ipresta.fr/samuel-c ... esistance/
Samuel Churin : Appel à la résistance
28 mars 2016
Chers amis, je n’ai pas l’habitude de prédire la suppression de l’intermittence mais je peux vous assurer que si nous ne réagissons pas c’est de fait ce qui arrivera. Ce qui s’est passé hier jeudi 24 mars est l’attaque la plus grave portée à ce régime spécifique d’indemnisation chômage depuis bien longtemps. Ce qui est demandé par le Medef et la Cfdt est bien pire que la convention 2014 et son différé d’indemnisation qui avait mis le feu aux poudres.
Rappel des faits
Suite à la convention 2014, Valls prend en charge le différé d’indemnisations des intermittents pour une somme de 80 millions d’euros et en annule les conséquences. Autrement dit, grâce à la forte mobilisation de 2014, aucun intermittent n’a subi cette mesure injuste. Depuis, il a été décidé une mesure dont le but principal a été d’éteindre un mouvement social et surtout de faire la part belle à la communication du gouvernement à savoir :
– Inscrire dans la loi Rebsamen la pérennisation des annexes 8 et 10 ainsi qu’une négociation des futurs accords par les syndicats du secteur
Suite à cela Manuel Valls a pu communiquer sur le thème : les intermittents sont sauvés, les socialistes aiment la culture. Et tout le monde l’a cru, sauf nous.
Pour rappel, nous avons dit depuis le début (reprenez toutes mes publications) :
– Attention, tout ceci est bidon et cette loi est de la pure communication. Seul le titre « annexes 8 et 10 » est « sauvé » mais pas le contenu. Ainsi on pourrait demander aux intermittents de faire 800h en 10 mois pour ouvrir des droits et ce serait compatible avec la loi.
– Les accords négociés par les syndicats du secteur pourront facilement être torpillés pour la raison suivante : c’est le Medef et son partenaire la Cfdt qui fixent le budget !!! Autrement dit Le Medef pourra faire pire qu’en 2014 : supprimer les annexes 8 et 10 sans le dire.
Et bien, tout ce que nous avions prévu est arrivé hier. Le Medef a rendu sa feuille de cadrage, elle a été acceptée par la CFDT et la CFTC. Que dit ce document ?
Les intermittents devront faire 185 millions d’euros d’économies par an pour la convention signée avant juillet et à horizon 2020, 400 millions d’euros d’économies par an ! Rendez-vous compte : ces économies sont bien supérieures au différé d’indemnisation scandaleux de 2014.
Pour rappel encore, Manuel Valls pavanait dans les rues d’Avignon l’été dernier en affirmant (source AFP) : « Aucune nouvelle économie ne sera demandée aux intermittents, ils ne doivent pas servir de variable d’ajustement »
Nous avons tant bien que mal essayé de repousser le pire depuis 13 ans grâce à une forte mobilisation dans les moments critiques. La situation n’a jamais été aussi grave.
J’appelle tous les concernés à se réunir partout au plus vite et à venir très nombreux aux AG d’informations. Nous devons nous organiser pour cela et diffuser le plus largement les lieux et dates des futurs rendez-vous. Votre présence est essentielle. Nous devons lutter par tous les moyens possibles pour éviter une disparition programmée.
Nous avons fait des propositions, participé aux tables, averti des dangers de la loi Rebsamen, annoncé à l’avance ce qui allait se passer. On nous a menti, on nous a répondu avec une morgue infinie, et maintenant on veut nous faire disparaitre en silence.
Ne les laissons pas faire.
http://intermittent.ipresta.fr/negociat ... cceptable/
La négociation intermittents « continue » en dépit d’un cadrage financier « inacceptable »
30 mars 2016
La négociation « intermittents » menée par les professionnels du secteur en parallèle à la négociation officielle sur le régime d’assurance chômage « continue en vue d’un accord », indépendamment du cadrage financier proposé par le Medef, jugé « inacceptable » par la CGT et « très difficile » par les employeurs.
« On continue de travailler de façon déterminée avec la volonté d’aboutir à un accord en dépit de cette lettre de cadrage extrêmement difficile », a indiqué à l’AFP Claire Guillemain, présidente de la Fesac (Fédération des entreprises du spectacle vivant, de la musique, de l’audiovisuel et du cinéma), après une réunion de la branche mardi matin.
Mme Guillemain anime depuis le 25 février cette négociation du secteur, parallèle à celle sur le régime général d’assurance chômage, mise en place par la loi Rebsamen du 17 août 2015 qui a contribué à apaiser le dernier conflit des intermittents en 2014.
Dans cette négociation parallèle, la profession doit s’entendre sur les futures conditions d’indemnisation des intermittents, mais dans la limite d’un « cadre financier » qui fixe le montant des économies à réaliser.
Dans la lettre de cadrage qu’il propose aux partenaires sociaux, le Medef demande au régime des intermittents du spectacle de réaliser 185 millions d’économies par an, en année pleine, d’ici 2018. Cet effort reposerait à hauteur de 105 millions d’euros sur les professionnels du spectacle, et les 80 millions d’euros restants seraient financés par l’Etat.
« On a tous convenu que ce cadrage était inacceptable, il est en plus minoritaire, seules la CFDT et la CFTC au niveau confédéral vont le signer, et l’idée de réclamer de l’argent à l’Etat fait l’unanimité contre elle », a pour sa part indiqué Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT Spectacle (majoritaire).
Les partenaires du secteur du spectacle rappellent leur attachement à un régime de solidarité alimenté par les cotisations, a souligné Mme Guillemain, qui « refuse de demander l’aide de l’Etat ».
Le recours à l’Etat pour financer le régime pose un problème pour l’avenir: « L’Etat ne mettra pas l’argent de façon pérenne, il suffit d’un changement de gouvernement pour qu’il soit supprimé », souligne Denis Gravouil.
Samuel Churin, porte-parole de la Coordination des intermittents et précaires, fer de lance de la dernière lutte des intermittents en 2014 avec la CGT, a appelé « à la résistance « , estimant que « la situation n’a jamais été aussi grave ».
La coordination et la CGT appellent à une assemblée générale le 4 avril au Théâtre de la Colline à Paris.
Source : AFP
- Dorian
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Re: Appel à manif ce jeudi 31 mars
Remanif ce jeudi à 13H devant le Théâtre Dejazet à Paris (3e arrondissement).
Source FranceInfo : http://www.franceinfo.fr/fil-info/artic ... des-780499Alors que les intermittents du spectacle sont invités à manifester ce jeudi contre une réforme de l'assurance chômage, Samuel Churin, comédien et membre de la Coordination des intermittents et précaires, a dénoncé sur France Info une réforme "purement idéologique". "La réforme est purement idéologique parce qu'elle dépasse largement le cadre des intermittents du spectacle. Le but du Medef est de torpiller le dernier régime spécifique qui couvrait l'activité réduite et les emplois courts."
"Le gouvernement a anticipé les rêves du Medef en demandant 800 millions d'euros d'économie sur les chômeurs, particulièrement sur les plus pauvres, donc ça va toucher tout le monde. A la suite de ça, le Medef, au niveau de ces 800 millions, demande pour les seuls intermittents du spectacle 185 millions d'euros d'économie tout de suite, par an, et, à l'horizon 2020, 400 millions d'euros d'économie, donc purement et simplement la suppression des intermittents du spectacle", a assuré Samuel Churin.
Le comédien a rappelé que les intermittents sont prêts à attaquer en justice quiconque les qualifieraient des "privilégiés". "Il n'y a aucun privilège à être intermittents du spectacle, nous représentons 4% des chômeurs indemnisés et nous représentons 4% des dépenses, autrement dit, un intermittent ne coûte pas plus ou moins cher qu'un chômeur", a expliqué Samuel Churin.
Les intermittents sont appelés à se rassembler ce jeudi à 13 heures devant le Théâtre Dejazet à Paris (3e arrondissement), avant d'autres possibles rendez-vous. "Les actions vont monter en puissance, a prévenu Samuel Churin. On a travaillé depuis treize ans, on a fait des propositions, qui ont été considérées comme crédibles, on veut supprimer notre régime spécifique unique, pour des raisons idéologiques, ce qui se passe sur l'assurance chômage en général est monstrueux aussi."
Les partenaires sociaux se réunissent à nouveau ce jeudi au siège du Medef pour discuter d'une réforme de l'assurance chômage.