Sound Designers

Hello les forumeurs,

J'aimerais lancer un débat autour du service de mastering automatisé LANDR :

https://www.landr.com

Est-ce un service utile à vos yeux pour une certaine catégorie de la profession?
Un exemple qui me vient en tête : Un compositeur de musique à l'image qui préfère ne pas perdre de temps avec l'aspect technique et se concentrer sur le coeur de son travail : l'écriture musicale.

Utile pour un néophyte ou quelqu'un qui débute dans les techniques du son?

Est ce que des gens sur le forum utilise ce type de service?
Si oui, pouvez-vous me donner vos motivations? Tarif? Facilité?

Merci d'avance pour vos lumières.

Musicalement

Bah non pas trop en tant que compositeur de "musique à l'image"... J'aurai tendance à laisser faire la production après mon propre mixage "musique".

Pour de la musique "perso" j'aime bien suivre jusqu'au bout l'aventure pour peut être un peu plus cher mais....bah je préfère accompagner mon bébé jusqu'au bout!

Hello,

De mon coté ça va être très simple je dirai non à tout…!

Un compositeur (musique à l'image ou pas) doit, je pense, aller vers un professionnel, un être humain avec des oreilles et un cerveau.

Et intégrer un titre déjà masterisé dans un film n'est jamais chose aisée. Même si les 2 mondes peuvent se côtoyer et se mélanger, la musique à l'image et la musique qu'on écoute "à la maison" sont quand même 2 choses différentes.

Et je vois mal des stems (ou pas d'ailleurs) de score avec une belle dynamique et une belle profondeur être écrasés et massacrés via ces services automatiques…

Qui plus est, masteriser un titre n'est pas si cher que ça.

Masteriser de la musique à l’image n’a aucun intérêt et, à ma connaissance, ne se pratique pas, sauf en musique de banque (musique au mètre), souvent plus orientée pub et TV (mais ça n'a guère plus d'intérêt dans ces domaines, sauf à livrer des musiques bcp trop fortes pour la norme en vigueur...).

Un bon mix suffit, et c’est déjà pas toujours facile à obtenir, d’où la pratique des stems ...

Merci pour vos avis.

Pour autant que j ai pu en juger, les résultats de ce process de mastering sont assez impressionant..
Pour un film c est une autre histoire l évolution de la musique dépend de la dramaturgie et de la "bande son" en general, de la place, de l intention des dialogues et des bruits. J ai entendu parler de mastering pour l ensemble du mixage d un film, peut être une piste ?

J'ai lancé le sujet, car j'ai reçu des musiques d'un compositeur à mixer avec un peu de sound design le tout devant se retrouver dans une vidéo web pour un annonceur.

Le compositeur m'a envoyé des versions "landr" de ses musiques. Ça ne m'arrange évidemment pas en terme de dynamique, j'ai donc demandé le mix sans "boost landr".

Brotools a écrit : ↑20 sept. 2018, 19:42 Masteriser de la musique à l’image n’a aucun intérêt et, à ma connaissance, ne se pratique pas, sauf en musique de banque (musique au mètre), souvent plus orientée pub et TV (mais ça n'a guère plus d'intérêt dans ces domaines, sauf à livrer des musiques bcp trop fortes pour la norme en vigueur...).

Un bon mix suffit, et c’est déjà pas toujours facile à obtenir, d’où la pratique des stems ...

évite d'utiliser ce terme S.T.P ...

Aux Etats-unis et en Angleterre, on utilise le terme de production music, bien plus classe et respectueux.


La musique au mètre comme tu dis est dorénavant de plus en plus respectée, produite avec de gros moyens. orchestres, mixeurs professionnels, orchestrateurs chevronnés ; et bien souvent elle sonne mille fois mieux que de la musique originale faite en 6 jours pour une somme dérisoire et pour satisfaire la production...

Pour le reste, evidemment que masteriser une musique de film , hors version album, c'est une hérésie. La musique étant souvent mixée à -40 db derrière les voix par de mauvais mixeurs français... petite pique désolé

Pour ce qui est de LANDR, je suis navré d'avouer que les résultats obtenus par cet outil sont souvent bluffant.

Maaza a écrit : ↑21 sept. 2018, 11:32
évite d'utiliser ce terme S.T.P ...

Aux Etats-unis et en Angleterre, on utilise le terme de production music, bien plus classe et respectueux.

Heu... J'utilise les termes que je veux hein, merci bien.

Pour moi, "musique au mètre" n'a jamais été un terme péjoratif même si aujourd'hui, il date un peu, c'est d'ailleurs pourquoi je l'avais mis entre parenthése.
Et pour information, j'ai moi même des musiques placées dans un de ces gros catalogues, mais je n'en fais pas toute une montagne.
En vous remerciant.

Quant à la pique sur les mauvais mixeurs français, c'est un point de vue. On a effectivement le droit de préférer le bon mix à l'américaine avec musique (non stop) à burne, c'est vrai que c'est vachement plus classe...
Ca "tape" quoi, du gros "onsse"!

Oulah, ça sent le compositeur de « production music » (pardon, de musique au mètre) fâché.

Cela dit, je peux le comprendre, la star du film, ben c’est le film, pas la musique...
Et si on n’arrive pas à s’y faire, on change de crémerie.

Ou on parle des acteurs coupés au montage, des super plans du chef op élaborés pendant 3 jours qui sautent parce que pas pertinents dans la narration, du montage son chiadé qu’on supprime au mix pour laisser de la place à la musique (et oui!) sur une séquence précise, etc, etc...

La production audiovisuelle (et le cinéma en particulier) est un exercice ou l’égo de ses participants doit s’effacer devant le film. C’est bien pour cela qu’il y a des réalisateurs. Et si le réalisateur veut moins de musique parce que ça nuit à la narration, on met moins de musique.
Et promis, c’est pas pour embêter les compositeurs...!

PS: quand au débat « production music » vs « musique au mètre », perso, je le mets au même niveau que le débat « sondier »/« ingénieur du son », dans le champ des égos contrariés.