Sound Designers

Salut la foule,

Je me demandais quelles étaient vos méthodes de travail en montage son classique, genre si vous travaillez scène par scène, ou si vous faites une passe pour toutes les ambiances, puis une pour tous les bruitages "ponctuels", etc.
Vous faites d'abord les séquences clés, puis vous brodez entre?
Comment vous vous organisez, en gros?
Disons pour du long métrage / téléfilm / fiction.

Bye.

Perso, je n'ai travaillé que sur des court métrages avec peu de scènes différentes, mais globalement je travail d'abord le montage des voix et des sons importants, scène par scène. J'evite de faire toute une scène de A à Z du premier coup, car c''est dans la finalisation du montage que j'assure une homogénéité sonore à l'ensemble.
J'attribue une piste par commédien, car certains nécésites des réglages particuliers, et ça permet de clarifier le montage (étant zicos, je bosse sur Logic audio).
Ensuite, je rajoute les FX et enfin des ambiances "Silence" (des samples, ou des prises sur place, ou des bruits blancs ou roses avec EQ).
Une fois le montage fait, je fais un premier mix purement sons, d'abord en mono pour les niveaux, puis stéréo, afin que ca tourne niquel, que les voix soient parfaitement intelligibles, les effets bien placés dans l'espace (j'utilise une TV parfaitement au centre de mes enceintes, les doigts sur la suface de control).
Ensuite je rajoute les pistes musiques, et on remixe le tout.
Pour finir on masterise avec compression type TV (afin d'écraser la dynamique, qui ne sera pas les même que dans un studio).
Bien qu'ayant fait une vérif' durant le mix avec un correlateur de phase, rien ne vaut les oreilles, on réécoute le mix en mono pour être sur que ne pas être hors-phase, et roulez!!!

Merci Bluebird d'ouvrir le bal .
Et j'en profite pour raconter comment JE procède...

En général je met les directs de côté; c'est normalement le boulot d'un gars à part entière (qui fait ça sur DD1500, ouch!!!), et même si je trouve ça "bidon", ben certains (les monteurs son de directs) sont payés pour faire ce boulot, alors, tant mieux pour eux ...

Pour schématiser, je fais d'abord une passe d'ambiance, pour assurer une ambiance cohérente pour la VI (version internationale). En général 2 ou 3 ambiances stéréo par plan s'il y a besoin de mixer en surround. En général il y a plusieurs lieux récurents, donc ça permet d'élaguer pas mal du boulot en copier/coller.
Ensuite, je bosse comme Buebird, au plan par plan... J'essaye de bosser chaque séquence "clé" à part entière, et de broder entre par la suite. En fait tout dépend du dialogue que j'ai pu avoir avec le réalisateur, du comment il voyait telle ou telle séquence, s'il l'a pensée avant (dés l'écriture), etc. J'essaye plein de choses, des assemblages de sonorités, etc. Bref le boulot d'un sound designer...
Ca peut être tuant et très fatiguant... Il faut essayer plein de choses; parfois des heures de taf sont balayées en 2 secondes paske ça ne "marche" pas...

Il me parait très important d'avoir une "idée", une direction, pour travailler la sonorité générale du film, et de "coller" à sa dramatique. On est au service de l'image et de l'histoire véhiculée, tout est basé la dessus AMHA...

Ensuite je fais un bon vieil export OMF sur CD-R ou DVD-R, selon . Et j'assiste au mix, voir JE mix moi même . Dernièrement, essayez de voir/écouter "Le pied", un court d'Olivier Barma avec la voix de Benoit Poelvord . Hyper sympa le gars, en passant .

Contrairement à Bluebird, j'essaye d'avoir les musiques avant, pask'il est IMPOSSBILE d'apater un sound design à une musique... Les 2 sont tellement liés, qu'il en devient dificile d'adapter après coup. Donc récupération de la musique au même moment que le montage son du monteur image...
Avir la musique après, c'est trop emmerdant... Faut en général tout refaire, puisque chaque nappe et chaque bruitage a sa propre fréquence/tonalité...

Ensuite je réécoute le tout (ie dans la continuité), j'ajuste les niveaux (le prémix est primordial, en tant que mixeur, j'en joue plus que je ne devrais), etc.

Bye.

Je tiens à précisé que bien que travaillant dans le cinéma, je fais ça à titre purment personnel. En tant qu'amateur, pour des films amateurs, dans 90% des cas que j'ai rencontré, c'était moi qui composait la musique, j'avais donc la total maitrise du son.

Pour ce qui est des chevauchement de fréquences, c'est bien pour ça que je parle de remixer le tout une fois les pistes musiques couchées, il ne m'ai jusqu'à présent jamais arrivé de devoir changer le montage son en raison de la musique. Il faut dire que jusqu'à présent pour les films sur lquels j'ai bossé, la musique n'était là vraiment que pour agrémenté l'espace sonore et mieux faire passer certaines idées, mais elle ne fut jamais réélement le "second personnage" du film. Mon but alors c'est que ça ne choque pas l'oreille, et n'altere pas la comprehention de la scéne.

Pour ce qui est des VI hem... l'export et le multicanal ce n'est pas encore pour tout de suite Je privilégie donc les voix et les effets directs.

Juste une petite correction, je ne bosse pas plan par plan, mais bien scene par scene.

Il y a des monteurs spécialisés dans le domaine des directs? Bah moi c'est tout le contraire. L'avantage de l'amateurisme, c'est de pouvoir faire comme bon nous semble, c'est pas grave, c'est de l'amateur Dans environ 60% des cours j'ai assisté à la mise en place du scénario, à ça rédaction, au storyboard, evidement je jouait le role de ingé son / perchman plateau, puis monteur son, puis composition, puis mixage... hem... et pour un salaire, nul...
Du coup, je sais à peu près bien ce qui doit ressortir de la bande son, je real me guide une derniere fois sur le tournage sur ce qu'il veut, j'assiste généralement au montage image, ce qui permet de bien cadrer ce qui est primordial sur chaque scène.
Dans le cas d'un montage fini, la c'est effectivement le dialogue avec le realisateur, voir pire, j'ai eu un réal qui m'a fourni une image muette, avec les deux mots du film pris à la caméra à 3 m du comedien, et pour instructions : carte blanche... et heu... je n'ai jamais entendu parlé du film, après..