ce n'est ni un compositeur, ni un sound designer qui te contredira
quand on compose, c'est très exactement ce que l'on fait... d'ailleur je vous avouerai que j'insère dans mes compos des notes qui aparaissent dans la partoche avec l'anotation "subl." (subliminale: ajoutent qq. chose mais ne sont pas remarquées), elle viennent en fait apuyer la melodie ou certaines harmoniques, rajouter du brillant, ou des notes anormalement grave qui vont rendre l'athosphere plus lourd, ou rythmer, marquer le rythm, avec plus de basse (le piano est l'instrument ideal pour ça, certain accords, mineurs... peuvent plaquer comme une grosse harmoire de 500kg bien carré, en bois qui tomberait de face, d'un coup, sur le parquet, c'est très convainquant!) d'autres sont des notes très faibles, que l'ont entends pas car juste en deça de la limite, noyées dans le tout et qui anticipe sur un theme par exemple, si c'est bien fait ça donne l'impression à la premiere écoute qu'on le connait (bonne combinaison avec l'anticipation mélodique par diverse vériations du theme dans divers motifs précédants). j'ajoute parfois des sons, toujours à la limite, partant de bruit blancs et balancer dans les aigu, ou des les graves, etc, ou des bidouillages a partir de son métaique par exemple, ou augmentations de certaines freq. pour rendre un passage plus stressant amenant à un suivant qui paraitra du coup encore plus calme... paisible. si tu écoutes par exemple mes petites démos, tu verra "Superman Lives Project", vers son début, juste avant que ça ne s'amorce vraiment, tu entends une espèce de magma de cordres en contrepoint avec le theme (si mes souvenirs sont bons), ils s'agit en fait de violons transposés numériquement et dont seuls des reverberation sont gardés, mélanger pour le contrepoint à un meme effet mais avec du piano, tout ça car ce resultat d'ambiance etait impossibles avec des cordes uniquement. très interessant de jouer avec les limites de ce que nous pouvons entendre... ou simplement reconnaitre (tant que ce n'est pas soulant, comme dans une émission que j'ai vu, dans laquelle ils s'amusent à mettre une nappe tout du long, effet totalement raté, car la seule chose qui stresse c'est que ça devient vite tres lourd... non pas du suspens ni de la tension...). des choses courantes aussi sont de renforcer une baterie sur des temps precis avec des sous frequences (basse ou autre), pour rendre la chose plus cardiac et suggerer plus directement un etat physiologique particulier, ou donner plus d'impact à un instru, et en jouant également sur le positionnement precis du debut de l'évenement sonores (les notes plus aigue TRES legerement avant, ou apres les plus graves, etc). il m'est aussi arriver d'enregistrer des debats un peu violents (hysterique...), d'autres un peu spaces, à la tele, et de me repasser certaines phrases, passages, les temps, la melodie de la vie etc, ce qui donne lieu a des motifs musicaux très "parlants" et forts une fois retranscrit en hauteur, forces, temps, durées... expression.. mélodies, harmonie et contrepoint, pour suggérer quelques chose qui passe naturellement dans l'expression verbale, il en resulte des motif très "marquant", un peu spychologiques... Beethoven s'amusait d'ailleur un peu à ça de temps à autres en les anticipant dans la compo, certains motifs qui ressemblent à des "questions verbales" dissuasives... c'est très fort, la musique pénetre subitement et atteint interieur, spychologiquement, emotionnellement. le meme exercice est interessant avec les sons naturels, ensuite c'est toute l'histoire de la compo musicale... une melodie harmonieuse et claire dans les aigus retranscrivant des goutes de pluie delicates, une trille légère et rapide, puis à l'unison les deux notes (demi ton) frappées sechements de façon repetitive, idem, trile lente... et bien grave... trois accord VIOLENTS !!!!!!! (suivis de quelques notes piannissimo et, ésitantes.....) des percu aléatoire en cresc. soutenues par l'orchestre en 6:8 ... ! et le silence : . . . . . . . et on reprend en majeur (la musique) !... hahaha
la musique, sans tout cela, ne serait que belle, mais pas expressive...
(je vous rassure, je fait autant de chsoe très douces, fines etc, mais je dois avouer que j'ai un certains plaisir dans les émotions forte en musique) on peut aussi se baser sur les réactions, les sensations physiques pour retranscrire ou suggérer ces sensations, la chaleur, la douceur d'un tissu, la force d'un café, d'un alcool, la douleur, le vertige... la confusion, un couleur ou une lumiuosité, l'eau, le feu, l'impatiente, etc, ou d'un état pour rentre un moment intemporel, éthernel...
il m'arrive aussi parfois de remplacer certains graves d'un instru dans un orchestre (isolé) par les sons les plus grave d'un claquement de porte, de melanger des grincements à des cordes, un découpage de cordes (instrus) à des cuivres, des cris humains, voir un truc que j'avais fait pour le theatre, legere nappe d'ambiance basée sur les sons de la circualtion sangines du corps humains : le miens, je voulais prendre une comedienne mais elle n'était pas rassurée... (j'avais fais un micro tout specialement pour cette prise), bref j'aime bien jouer avec la musique, finement, avec les hauteurs, timbres, et le temps, de façon très precise, pour obtenir des effets très precis sur les etres humains
ce qu'il y a de bien quand vous avez composé pendant de longues années pour le theatre, c'est le coté experimental... on a une certaines libertés et à cela s'ajoute l'observation des reactions dans la salle, et c'est très enrichissant, on aprend beaucoup en observant ceux qui nous écoute, on apprend à devenir plus efficace dans ce que l'on veut produire.
ps : on peut aussi jouer sur la compression pour donner l'illusion que le son est plus fort, en reproduisant sur certains passages ce que l'oreille compenserait si c'était le cas... (ça + le coup des accord plaquer, écouter la fin de l'intro dans mes extraits : Rhapsodie Temporale, juste apres la note tenue... et juste avant l'attaque fff ! en presto à 4 mains)
je laisse ce poste quelques heures, il ne sera lu que par toi Vincent et Dorian, et quelques autres ici, ces techniques etant trop personnelles, elle ne seront pas publiques longtemps...
pps: pour le festival je pensai aussi à celui-là en france.
ppps: c'est tres interessant aussi dans le mixage de jouer sur les phenomenes spaciaux temporels, pas juste de vulgaires pan L/R mais des décalages de quelques milisecondes, en coupant et redosant certaines freq, en modulant légerement la hauteur (très interessant dans les deplacements) dans les reverberations (je fais parfois des reverbes entierement en tenant comptes de tous ces phenomenes mais ça prends bcp de temps...) en tenant compte également des phenomene psycho-accoustiques, et de la façon dont le cervaux percoit, depuis le coup du 2/3-1/3, L-R (si vous entendez un son par l'oreille gauche uniquement, votre cervaux recoit 2/3 gauche, 1/3 droit), c'est un exemple, un arbre dans la foret dans tout ce qui entre en jeu. mais oui, la spacialisation est également un délice à travailler dans les details.