Sound Designers

Bonjour,
Je dois réaliser le mixage d'un concert enregistré pour un DVD live.
C'est la première fois que je vais me livrer à ce genre d'exercice. Si parmi vous quelqu'un est familier de ce genre de mix, quelles sont les précautions à prendre et surtout que dois-je demander de me livrer à l'ingé son chargé de la captation.
Je réaliserai ce mix sur protools.
Merci

De mon humble expérience en la matière, le mieux est de demander les directs out pour chaque tranche (enregistreur multipiste obligatoire)+ au moins deux micros d'ambiance si ce n'est plus (4 est déjà plus luxueux). Avec ça, tu as normallement de quoi faire.
Attention: toujours s'assurer que les directs out sont pré-fader (ce n'est pas toujours le cas, certaines consoles comme les midas peuvent être configurées ainsi ou pas). Si ça n'est pas possible, une solution est alors de se brancher directement sur les DI (soit sur les prises en doublon quand il y 'en a, soit en utilisant des Y mais ça risque de déplaire au sonorisateur).

Généralement, on utilise un second boitier ou éclaté harting (ou autre fiche) du multipaire qui arrive à la console de face, de façon a être totalement indépendant de la sono, et ne pas être influencé par les mouvements potentiel du réglage du gain par le sonorisateur (si-si, ça arrive..) et de même cela permet d'être sûr de son niveau (garder une marge... surveiller.. on ne peut pas demander au régisseur sono de vérifier le niveau du recorder et d'ajuster ses gains en fonction, on peut... mais ça risque d'être foireux, à moins de garder une bonne marge de manoeuvre avant saturation des convertisseurs).
L'idéale, c'est une seconde console, avec un bonhomme qui reste là pour surveiller les niveaux de rec de toutes les pistes, en utilisant des direct out pre-fader pre-eq, tout en re-prennant la sortie de console sono (pour garder une trace du mixage original pendant le concert, ça peut aider !), et éventuellement enregistrer les retours de machines d'effets (reverb, delay et autres).
Sinon, pour les ambiances... plus y'en a, mieux c'est !!!
Quoi de plus désagréable que d'avoir à mixer des ambiances alors qu'on n'entends principalement deux gugusses qui beuglent près du micro tout au long du concert... Le mieux est donc de les percher avec pas mal de hauteur, ou de prendre le son depuis la scène, en hauteur, sur / derrière les enceintes de diff (en dessous pour le line array !) avec des micros demis-canon, un peu à la manière des retours d'ambiance pour les musiciens en ear monitor.

Merci pour ces judicieux conseils. Celà rejoint ce que je pensais mais apporte des précisions importantes. J'essairai d'en tier partie au mieux.

Généralement on utilise un splitter actif afin d'être totalement autonome par rapport au régie facade et retour et cela évite tout problème de buzz, surtout si la console de prise de son est branché ailleurs que celle des sonorisateurs.
Je suis d'accord avec Alexis, 4 ambiances minimum dans une salle c'est mieux et surtout pour celles qui sont en avant de scène sous le système line array.
Le truc qui peut être intéressant aussi, c'est de récupérer le mix des effets du sonorisateurs, via un matricage. Cela donne une idée des habitudes de celui-ci et peut être utilisé au mix ou pas.
Bonne chance et bon courage.

hatesound a écrit :Généralement on utilise un splitter actif afin d'être totalement autonome par rapport au régie facade et retour et cela évite tout problème de buzz, surtout si la console de prise de son est branché ailleurs que celle des sonorisateurs.

A l'époque où je faisais beaucoup de live, on utilisait surtout des plaques Harting de splitters 3 voies à base de transformateurs passifs Jensen. C'est hors de prix, mais ne posait jamais de problème et de meilleur qualité que de l'actif.

Oui et sur ce genre de truc faut pas rigoler sinon après c'est soucis sur soucis... il faut être le plus "pur" possible à la source comme ont dit

Quand je fais ça, j'utilise un octuple préampli avec sortie ADAT et 8 sorties ligne. Ces dernières sont pour la façade.
J'utilise aussi les sorties ligne de l'interface audio (une RME Fireface 800), ça fait quelques mili-secondes de retard (conversion AN/NA).

L'inconvéniant est que si on touche le gain des préamplis, ça change pour la façade.

Ça fait 12 préampli micros plus quelques entrées ligne. Pour le reste, j'utilise aussi des préamplis qui ont 2 sorties ligne (XLR et Jack), et pour finir des direct out de la table ou la sortie accessible par l'insert, s'il ne sert pas.

Mais c'est sûr qu'il vaut mieux un Y, actif ou passif.

Pour l'ambiance, si on manque d'entrées, il y a aussi la possibilité de l'enregistrer à part, puis de la recaler ensuite (jamais essayé).

Pour l'ambiance, si on manque d'entrées, il y a aussi la possibilité de l'enregistrer à part, puis de la recaler ensuite (jamais essayé).

Moi, si ET ... c'est vraiment pas pratique, à moins d'utiliser exactement les mêmes recorder, et / ou de pouvoir les synchroniser sur la même horloge (world-clock).
J'ai fait ça avec un multipiste sur ordi + un Zoom H2 planqué au dessus du publique (c'était pratique par l'absence de cables !) mais la re-synchro à été longue et fastidieuse, car la synchro n'était pas parfaite (l'ambiance faisait quelque chose comme 150ms de plus que le multipiste sur une heure de concert... ça fait beaucoup !) et j'ai du recaler ça à la main, avec de nombreuses recoupes tout au long de l'enregistrement afin de ne pas faire apparaitre de phasing.
Donc, ça se fait, mais c'est vraiment de la bricole... si on n'est pas synchronisé.

Oui, ce que je dis ne marche que si on n'utilise l'ambiance qu'entre les morceaux. Il faut juste caler la fin et le début de chacun, ça devrait être assez facile.