Sound Designers

Bonjour

Je suis curieux des conditions de travail des monteurs son aux Etats Unis?
Y a t'il plus de travail?
Y a t'il des parcours obligatoires (écoles de cinema)?

Je m'informe, car j'émet l'idée d'y aller, mais je ne connais absolument rien à leur système dans le milieu du cinema, à part leurs budgets.

Amicalement

Le plus dur c'est le visa professionnel. Tu peux aller sur le site du consulat, tout est très réglementé, particulièrement pour nos professions. Mais bon une fois à l'intérieur personne ne te le demandera pour tafer. Tu peux toujours rentrer avec un visa de touriste (6 mois) et te faire embaucher. A mon avis le mieux pour bosser c'est NY, LA et SF. Pour vivre NY et SF. Regarde le site Mandy.com, y'a des annonces pour les States, ça peut te donner une idée des tarifs. De toute façon tu ne bosses jamais gratuitement là-bas. A mon avis si tu pars avec un Mac et tout l'attirail tu peux arriver à faire ta place rapidement. Le mieux étant quand même NY au début. C'est de loin la ville la plus européenne des EU. A LA tu ne peux pas ne pas avoir de caisse, les distances sont énormes.
Je me demande, par contre, si pour bosser pour les studios il ne faut pas être syndiqué.

Je suis persuadé que c'est plus facile de démarrer là-bas, les gens te font plus facilement confiance. Par contre, il ne faut pas se rater.

Dernière chose, il faut être en bonne santé, les assurances coutent très cher.

Pour avoir eu deux parents qui ont longuement travaillé aux USA, je déconseillerais personnellement fortement de jouer la carte "visa de tourisme" pour entrer et se faire embaucher en douce.
Les services d'immigration ne rigolent pas bcp là bas. C'est un coup à se faire cueillir à la fraîche un matin et à se faire reconduire gentiment à l'aéroport avec interdiction de 6 ans de remettre les pieds sur le territoire américain.
De plus, bcp d'employeurs sérieux (il ne s'agit pas ici de se faire embaucher comme serveur au black) demanderont le visa de travail. Visa que l'on obtient généralement QUE si on trouve un employeur et que celui-ci peut prouver qu'on est indispensable au sens qu'on offre un service qu'un citoyen américain ne pourra fournir. Facile quand on est boulanger et qu'on sait faire des croissants au beurre.
Plus dur quand on travaille dans le son...
Sinon, juste pour l'anecdote, pour moi NY n'est pas la ville la plus européenne des Etats Unis, c'est San Fransisco. Ceci dit, à part dans l'informatique et le jeu vidéo, y'a pas des masses de taf dans le coin.

Pour rester constructif, Benoit, sachant que tu as la chance d'être jeune(...), je jouerais plutôt la carte du stage de longue durée. Mais l'embauche, j'y crois assez moyennement pour être tout à fait honnête et bassement réaliste. Les seules personnes que je connaissent qui aient réussi à bosser là bas sont pour la plupart des graphistes avec un longue expérience et une compétence ultra reconnue.

Je ne crois pas que pour une semaine de montage son sur un court, voire 15 jours, on te demande un visa. Je suis parti une semaine pour une très grosse compagnie américaine et on ne m'a demandé aucun visa. Rentré en touriste avec tout le matos de prise de son, caméras et mac portable. Discret certes. Après c'est à tes risques et périls. Mais j'ai rencontré quelques français qui avaient fait ça. Ensuite je proposais NY parcequ'il y a une très grosse communauté française.

Va voir Mandy.com Benoit...

Si c'est pour 15 jours, c'est sûr que ça peut se tenter (quoique même là, vaut mieux pas s faire choper, c'est pas des marrants sur ces sujets là), mais j'avais personnellement compris que Benoit se renseignait sur du plus long terme.

Ce que je veux dire c'est que tu peux passer six mois sur des contrats intermitents. Au delà ça devient chaud. Et Dupont a raison de dire que si tu te fais gauler c'est très chaud, effectivement.

Elie a écrit :Je suis parti une semaine pour une très grosse compagnie américaine et on ne m'a demandé aucun visa.

Moi non plus, j'ai travaillé à NY plus de 2 mois pour aussi une grosse prod. Ils ont juste payé l'ingé son américain comme si c'était lui qui taffait.
Au départ je ne devais rester que 30 jours, le 31em jours les services de l'immigration ont appelé la production en disant "le frenchy il est toujours là !" mais tout s'est arrangé
à la fin, ils ont même dit : si vous voulez rester on s'occupe de tout et du visa !

Ce genre d'histoire est possible à NY, beaucoup plus difficile à LA où les Syndicats Professionnels sont beaucoup plus despotiques.
Bien que ce soit possible sous certaines conditions (par exemple une coproduction, ou le film d'un metteur en scène français produit par des Américains) j'ai un ami, jeune monteur de talent, qui est actuellement à LA dans cette situation.

Pour avoir une idée des salaires, la principale différence c'est qu'il y a une échelle des salaires en fonction de la façon dont on est reconnu par le "milieu" et qui va grosso modo de 1 à 3, 4 ou 5 ( 1 étant à peu près le niveau des salaires français) avec des situations exceptionnelles qui peuvent aller à plus de 10 fois le salaire de base et même un pourcentage (tout petit) sur les recettes!

Mais il faut comprendre que le système est réellement différent d'ici
d'abord il n'y a pas de relation "sale capitaliste de producteur/pôvre intermittent du Spectacles".
C'est pourquoi après avoir prouvé vraiment ses réelles qualités professionnelles et son expèrience certaine,
le top du top c'est celui à qui le producteur va confier le budget global pour le son (quelque fois y compris la musique), à charge de choisir l'équipe entière et d'en garantir la bonne fin artistique et technique, la différence sera pour lui!… Faut pas se planter parce que c'est la sortie directe en cas d'échec ou même de médiocres résultats…
Mais ça booste et donne envie de faire I do my best or its my job !

Tout technicien sérieux a aussi un agent ! (7 à 10 %)

Merci pour vos avis.

Je vais un peu préciser ce que je souhaites faire là-bas. Je n'ai pas assez d'expérience pour postuler de suite dans un studio mais j'aimerais démarrer en tant que stagiaire. J'ai en plus un anglais qui n'est pas excellent, ce serait donc pour tâter le terrains. Après si un stage me plait et qu'une embauche est possible, ne dois je pas craindre une fin de visa, et un retour obligé en France?

Benoit T. a écrit : ne dois je pas craindre une fin de visa, et un retour obligé en France?

Une pratique courante, mais risquée à la longue, consiste à demander un visa de tourisme (3 ou 6 mois je sais plus), et à rentrer au pays à expiration du visa. Ca permet alors de demander un nouveau visa et rebelotte.
Mais ça ne peut pas durer bien longtemps, ça finit par se voir...

Et pour les demandes de visa c'est l'entreprise qui peut en émettre l'envie?

Vraiment bien le site www.mandy.com