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Bonjour

On parle beaucoup (trop) de la crise. Qu'en pensez vous? J'ai du mal à formuler une question neutre.


Mon point de vue; je suis un peu enervé vis à vis des médias qui annoncent les pertes à la BNP par exemple de plus 300 millions d'euros, comme si l'on devait s'en émouvoir. Une sorte d'attachement à nos entreprises Française... Le groupe BNP a dégagé plus de 34 milliards de 2005 en 2009 donc 14 milliards ont été reversé aux actionnaires et le reste en primes (traders, gros postes...) et investissements. Bref je trouve que l'on nous sert à tout va, des chiffres de pertes comme si le monde aller s'écrouler, simplement parce que des financiers ont joué avec l'argent qu'ils n'avaient pas... Au final qui va prendre tout sur la gueule, sûrement pas ce qui touche des primes.
Les pubs de crédit continuent de fleurir sur les écrans, et l'information concernant la dangerosité de ceux ci reste quasi inexistante.
Bref mauvaises informations vis à vis des médias, et surtout une politique du profit aveugle...


A vous

derrière une bonne grosse crise on trouve toujours celà:
tu aurais tort de cantonner la crise à une vision bien malgré toi un peu simpliste voire poujadiste, sans vouloir t'offenser

Le problème, Benoit, c'est que tout le monde est touché ou va l'être: autant les "gros postes" comme tu dis (voir le nombre de dirigeants qui ont été mis dehors, certains en tant que lampistes d'ailleurs...), que les actionnaires et petits porteurs (qui vont perdre une grosse partie, voire la totalité de ce qu'ils ont placé), que les gens comme toi et moi qui n'ont jamais fait joujou en bourse et n'ont qu'un "pauvre" compte courant (ne serait ce que par la frilosité des banques qui se mettent à refuser un max de crédits immobiliers ou autres).
Concernant les pubs de crédit, j'ai le sentiment inverse... Je regarde peu la TV mais j'ai l'impression de voir bcp moins, voire plus du tout, de pubs pour ces organismes. Pour exemple, l'espèce d'obèse à poil vert sous acide qui cachetonnait pour Cetelem (je crois) s'est fait bcp plus discret. Il s'est peut être même fait lourder. Bon courage pour retrouver du boulot avec une dégaine pareil!...

J'ai remarqué en une semaine une augmentation des prix de 4-5 % sur certains produits dans mon épicerie de quartier et un vrai ralentissement sur le marché du travail. Un proche extrêmement prudent dans ses affaires a perdu 50 % de ses placements. Lorsque j'entends les politiques comme Strauss Kahn dire qu'il est certain que le monde sera en récession en 2009, que la Crise a ruiné l'Islande (la situation est dramatique là bas: l'état est totalement ruiné et en quelques semaines un PDG qui gagnait 5000 euros par mois ne gagne plus que l'équivalent du SMIC ) je ne peux être qu'inquiet: il est possible que la crise, en ce qui me concerne, ait des effets catastrophiques.

Et pourtant, je pense que cette crise (qui n'est qu'une crise de confiance, ce qui dans le fond peut faire réfléchir) a du bon d'un point de vue macroéconomique. Avez vous remarqué que depuis la crise des subprimes l'été dernier, on découvre tout à coup des scandales financiers retentisssants? Qu'elle a contribué à l'élection aux Etats-Unis d'un président beaucoup plus à gauche que beaucoup de présidents démocrates? Ne peut-on pas espérer que même aux Etats-Unis cette crise puisse justifier une régulation plus sévère des marchés?

La crise était d'ailleurs sans doute inévitable dans la mesure cela fait 35 ans que la dernière grande crise mondiale a eu lieu (30 ans = cycle de Kondratieff).

Peut-être que d'un point de vue environnemental cela peut aussi avoir du bon.

Il y a tout de même quelque chose qui me fait assez rire dans cette crise (désolé), c'est le prix du baril de pétrole. Lorsque cet été il était à 140 dollars, nous étions tous catastrophés. En 4 mois il est tombé... à 40 dollars (si je ne me trompe pas). L'excès inverse. Du tout ou rien... Je trouve cela cocasse.

Reçu dans ma boite au lettre cet été...

Yuhira a écrit :Qu'elle a contribué à l'élection aux Etats-Unis d'un président beaucoup plus à gauche que beaucoup de présidents démocrates? Ne peut-on pas espérer que même aux Etats-Unis cette crise puisse justifier une régulation plus sévère des marchés?

Je ne crois pas trop au changement. Pour moi ceux qui ont les moyens généralement, dirigent. Je ne crois pas trop a des changements. Pour c'est une mentalité qui est a changé et quand je vois les machines qui sorte des écoles de commerce Française, je ne me dis pas que c'est pour tout de suite...

salut

en attendant, la crise est bien là, et on le savait que ça allait arriver; les prix ne pouvaient continuer de grimper. Mais les prix, que ce soit l'immobilier, les denrées alimentaires, sont tout de même en baisse dans pas mal d'endroits; les plans de sauvetage a 700 milliards et compagnie pour sauver les grands groupes ont été faits, ce qui stabilise les marchés et donne confiance aux acheteurs et aux vendeurs. Le cout du travail baisse lui aussi, dans certains domaines bien sur, mais la baisse tres nette du prix de l'essence et les non augmentation du gaz et de edf qui se remplume en vendant des gammes technologiques aux etats unis fait que pour des citoyens lambdas comme moi, la répercussion n'est pas encore là.
Pour les crédits là c'est autre chose, c'est sur que l'on va moins en voir. Pour les voitures c'est pareil; ils croyaient quand même pas faire changer de voiture tous les 3 ans a la moitié de la population ??? Au bout d'un moment, le peuple est équipé.

Mais bon, pour etre plus pessimiste; une crise financière est généralement synonyme de tensions, de conflits rapport à l'énergie et à l'alimentaire.
Rappelez vous il y a 1 ou 2 ans, a haiti, en egypte, on nous montrait des gens qui se battaint pour avoir du pain car le prix des céréales et denrées de base avait augmenté de façon énorme a cause des mauvaises récoltes et du prix abérant du transport a cause de l'essence.

Ca va repartir; les gros se cassent la gueule, mais tant pis pour eux. Cette crise a été l'occasion pour ces groupes bancaires d'avouer les erreurs commises par des personnes hauts placées.

Mais du coup, les valeurs se sont effondrées, laissant des prix assez bas sur tout ou presque sur les marchés financiers, en même tant que les gouvernements annoncaient renflouer les caisse, et du coup les gens consomment tout autat il me semble.

Pour la culture, les groupes qui donnent des subventions sont par contre moins présents, et sur le marché du travail ça se ressent que ça n'embauche pas.

En même temps que cette crise, en France, on nous annonce 50 000 chomeurs de plus par mois; c'est a croire qu'ils ont profité de ça pour tout dire et enfin compter dans les chomeurs ceux qui n'étaient pas comptés (tps partiels, ...), parce que il n'y a plus persone a l'anpe et ils se tapent le boulot de fusionner avec l'unedic, donc ça m'étonnerait qu'ils aient eu le temps d'inscrire 300 000 demandeurs d'emploi en plus en 3 mois.

Enfin, on verra; mais pour moi, la crise, c'est un aléa absolument normal dans les sociétés dans lesquelles on vit.

Produire plus plus plus, vendre plus plus plus, chercher plus plus plus, équiper plus plus plus.
Au bout d'un moment, on arrive à un point de saturation, c'est a dire en haut de la courbe logarythmique, et cette courbe existe pour tout, absolument tout.
Donc ça se casse un peu la gueule; va y avoir quelques entreprises sur la paille, puis d'autres vont prendre le relais, et ça va repartir.

Menfin

Mouais, t'as vu le reportage Pièces à Convictions sur les crédits hyper risqués contractés par l'ancien maire de ta ville ?

Cette crise a été l'occasion pour ces groupes bancaires d'avouer les erreurs commises par des personnes hauts placées.

Le système restera le même. Injuste et mal équilibré. Le smicard avec impots, sur impots, et faible revenu et le gros responsable qui touche des primes et qui a pour seul limite moral, les conseils de bonne conduite du medef... "s'il vous plait ne partez pas avec plus de 4 millions d'euros quand vous quittez une entreprise dont vous avez fait plonger le capital de 50%"