Voici 2 pistes.
La première:
Joseph Sauveur, dans son "Système général des Intervalles des Sons" divise l'octave en 43 parties égales qu'il nomme mérides, puis chaque méride en 7 heptamérides. C'est à dire que l'octave est divisée en 301 parties. Il peut dès lors exprimer tous les intervalles de tous les systèmes en mérides et heptamérides. Il
fixe un son de référence de 100 vibrations par seconde, contre les variations constantes du ton (ton de l'Opéra, de la Chapelle Royale, etc.).
L'une des préoccupations principales de Sauveur en portant les principes de l'acoustique a été de déterminer un "
Son Fixe" auquel on puisse comparer les sons éventuellement plus aigus ou plus graves des "Tons de la Chapelle, de l'Opéra & des autres Concerts".
Dans la section première de son "Système général des Intervalles des Sons" il tient à rappeler tout d'abord la nécessité de prendre pour "Son fondamental", ainsi qu'il appelle ce que nous nommons aujourd'hui le Diapason, un son moyen auquel on puisse comparer "les Sons les plus aigus, aussi bien que les plus graves".
Puis, il note que les "musiciens prennent pour Son fondamental le C-sol-ut qui est le Ton de Chapelle ou le Ton d'Opéra" et que "ce Son est le milieu du clavecin, ou est celui d'un tuyau d'orgue de 2 pieds ouvert". Enfin il conclut : "mais comme ce son n'est pas assez déterminé nous prenons pour Son fondamental le
Son Fixe qui fait cent vibrations dans une seconde de temps. J'avais déterminé le
Son Fixe par celui qui faisait 100 vibrations par seconde, parce qu'alors étant occupé à mon système général des intervalles des sons je ne pris ce nombre que par provision.
Mais faisant attention que l'étendue des sons selon l'aigu et le grave est partagée par octave selon la progression double et que j'ai trouvé que la clef de C-sol-ut faisait environ 243 1/5 vibrations, j'ai fait d'abord la progression double suivante, que j'ai accompagné des puissance de 2".
Ainsi le nombre choisi par Sauveur comme nombre des vibrations du "Son Fixe", à savoir la 8e puissance de 2 (256) était un demi-ton faible au dessus duquel Deslandes accordait ses orgues.
La deuxième:
En 1990, pour définir la musique concrète, dite aussi par certains acousmatique, j’ai employé l’expression d’«art des
sons fixés», dont j’ai fait le titre d’un petit manifeste, traduit en plusieurs langues. Des remarques ont été faites: certains trouvaient la définition trop restrictive, d’autres pas assez. Il est clair que si l’on intègre les variations produites par l’action du compositeur ou d’un (soi-disant) interprète lors du concert, la musique n’est pas si fixée que cela… Même si personne n’intervient en concert, en quoi consiste le caractère stable de l’œuvre? La musique concrète, telle que Schaeffer l’a inventée et nommée, me semble propice aux œuvres (plutôt qu’aux événements et performances), c’est en tout cas ainsi que je la pratique. En ce sens, elle est aujourd’hui à contre-courant. Elle ne doit pas s’en excuser, mais l’assumer. C’est une musique, et elle est concrète. Cela ne va pas cependant sans une dialectique, que cette conférence, suivie d’un débat, se propose d’exposer. —Michel Chion, 11 décembre 2008
Quant à une utilisation courante du Son Fixe !!!!!!
PS:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Sauveur