Sound Designers

Le lobbying des majors du disque est en passe de faire passer une loi (lecture à l'assemblée aujourd'hui même...) qui nous mène tout droit à la dictature pour le web, façon "à la chinoise".

Je vous recommande chaudement de prendre 20 min. pour lire cet article de fond très bien fait et très intéressant!

C'est sur readwriteweb et c'est en français.

Je vous laisse ainsi voire par vous même...

Bonne lecture

haleks a écrit : Je vous laisse ainsi voire par vous même...

interessant, j'ai beaucoup aimé le "Malgré l’eau du robinet, les marchands d’eau en bouteille gagnent de l’argent".
mais la problematique posée à la fin me surprend par la solution envisagée.
du travail de reflexion pour monseigneur jacques attali

Personnellement j'ai voté la pétition SACEM favorable à cette loi.

Je ne développerai pas car c'est peine perdue: la majorité des internautes considèrent les personnes favorables à cette loi comme des imbéciles et n'entendront aucun des arguments.

Mais je tiens tout de même à faire entendre cette voie discordante dans ce brouhaha de désapprobation.

Je vais lire ton lien quand même.

YuHirà, je suis assez deçu que tu repondes ici alors que tu n'as pas lu l'article très aimablement indiqué par haleks.

(Mais développe donc ici! La majorité des intenautes (sur sdo) vivent je pense de "la culture" au sens large du terme...)

La question des droits d'auteur y est ouverte en fin. L'article lui se borne à mettre en evidence le manque totale d'objéctivitée démocratique et le coté liberticide du procédé...
C'est assez proche de l'air du temps; de la com sans aucun fondement, sans aucune étude véridique et véritable.

Effectivement les solutions proposées me laissent moi aussi perplexe. Mais cela donne à refléchir quant aux travers "ambigus" des fondement des lois actuels. Le tout numerique et l'acces facile pause certes des problemes sur la "propriétée d'une oeuvre", mais les indiustriels mettent trop souvent en avant des "fondement de liberté" pour faire fonctionner le tiroir caisse, taxer les petits consommateurs (moi la taxe sur les HD et les CDR je trouve ça un peu... comment dire?).
Bon je suis pas trop un verbale donc je vais pas ecrire un roman.

A+
Xtof

Je trouve dommage le ton de rédaction de l'article (même si c'est souvent drôle), mais force est de reconnaître que le fond est juste.
La pétition Sacem, même par solidarité, je n'ai pas pu me résoudre à la signer. Parce que j'ai toujours considéré qu'il était stupide de pointer du doigt le piratage pour expliquer la baisse des ventes de disque. La consommation s'est déplacée, c'est pourtant pas bien compliqué à comprendre. La perte de liberté induite par les conditions d'application de cette loi me parait disproportionnée par rapport à l'objectif recherché.

zikayan a écrit : La pétition Sacem, même par solidarité, je n'ai pas pu me résoudre à la signer. Parce que j'ai toujours considéré qu'il était stupide de pointer du doigt le piratage pour expliquer la baisse des ventes de disque.

moi aussi , tout bien pareil.
il est tellement facile de trouver une explication à la politique desastreuse des maisons de disque.
mais si il y en avait une autre? plusieurs autres?
yuhira , je trouve extraordinaire que tu puisses avoir un avis sur un texte que tu n'as pas lu ....

grumstophe a écrit :C'est assez proche de l'air du temps; de la com sans aucun fondement, sans aucune étude véridique et véritable.

hum.....l'etude est veritable........veritablement une escroquerie intellectuelle, mais veritable.
elle est simplement commanditée à des cabinets d'etudes qui ont comme clients les gens qui participent à l'ecriture du rapport
mais on voit ça pour le nucleaire, l'eolien, l'agriculture.... et ce n'est pas que dans l'air du temps, on a deja vu ça avec l'amiante, les compositeurs (les gens qui manipulaient du plomb pour l'imprimerie)....

haleks a écrit :Le lobbying des majors du disque est en passe de faire passer une loi (lecture à l'assemblée aujourd'hui même...) qui nous mène tout droit à la dictature pour le web, façon "à la chinoise".

la conclusion de l'article cité est particulièrement absurde tant elle considère le droit d'auteur comme un membre gangrené du capitalisme... Si c'était avéré, on serait tous riche à million Faire un tel lien c'est justement avouer que les lobbying ont gagné, car c'est nier la création, l'invention, l'imagination, bref l'art, l'humanité.

Comme aujourd'hui un certain capitalisme pousse les sites communautaires à s'approprier les droits d'usage / copie / exploitation de tout ce que l'internaute laisse ou écrit sur ces pages, blogs. Demain, quand la technologie le permettra, les opérateurs voudront se donner le droit d'utiliser tout ce qui passe dans les flux (téléphone notamment). On voit bien que la tendance est à la spoliation du droit d'auteur, du droit moral y compris, uniquement dans le but d'en faire exploitation.

Le piratage arrange les opérateurs car il permet de créer du contenu. C'est pourquoi d'ailleurs on ne parle que des gens qui download, de "téléchargement illégal" et ca fait longtemps que "pirate" et assimilé à un simple usagé d'internet... puisque le téléchargement est l'unique technologie qui permet à internet de fonctionner. Jamais vous n'entendrez parler de diffusion illégale.

Imaginez une radio pirate qui diffuserait ses émissions au coeur de Paris sans payer un seul droit ! Est-ce qu'on irait punir les auditeurs qui auraient écouté cette radio ? Est-ce qu'on irait confisquer les radio des auditeurs contrevenants ? Non, on irait voir le diffuseur pirate pour lui faire payer les droit de diffusion ou pour lui couper la diffusion. Sur Internet, on peut savoir tout ce qui se passe (et dans les réseau peer to peer, la tracabilité est encore plus évidente) et on peut traquer et faire payer les diffuseur illégaux. Seulement voila, ca viderait à terme le contenu du web...

Bref... j'ai du mal à comprendre la teneur des débats sur le problème des droits d'auteur avec internet, car ils vont tous dans le même sens , même quand il viennent des parties concernées : le sens de la spoliation sinon la dévaluation des droits par les grand groupe/opérateurs.

heral a écrit :(les gens qui manipulaient du plomb pour l'imprimerie)....

puisqu'on évoque l'imprimerie, on pourrait se poser la question : n'a-t-elle pas été un moteur de développement culturel et un outil de diffusion massif? car le syndicat des copistes et l'église qui en 1496 avaient un peu plus de poids qu'aujourd'hui, et ont du faire avec, pour quelles pertes, pour quels profits?
C'est une question qui me parait plus intéressante que faire parler le plomb, étant donné qu'on est (encore amha) en démocratie

Pour la loi Hadopi, réponse absurde à un problème certain, préparez vos seaux de vaseline, ça passera peut-être un peu mieux.

Car il y a quand même un problème à la base : le passage des contenus soumis à droit d'auteur d'un statut d'oeuvre culturelle (vous avez des vinyles chez vous ? stockés amoureusement, écoutés sur une bonne hi-fi avec recueillement en regardant la belle pochette...), à un statut de produit de consommation de masse jetable (baisse de la qualité due aux Majors qui veulent aujourd'hui nous entuber et à personne d'autre) et écoutés sur des téléphones portables. Personnellement, je n'ai pas envie de payer pour un produit jetable, et les ados actuels qui ne sont finalement pas si cons qu'on veux bien le croire, consomment la musique pour ce qu'elle est : gratuitement parce que ça ne vaut pas plus, avant de la jeter. Ceux-là auront pris un pli qu'il sera difficile de leur faire perdre.

Dans le débat sur le piratage, je pense que c'est un piege , largement encouragé par les groupes que ca intéressent , de croire qu'il y a une philosophie ou une idéologie derriere. Alors que le piratage ne répond qu'à une seule mécanique : on ne paye que si l'on est obligé de le faire.

Pour ceux qui avaient 15, 20 ans dans les années 80. On se copiait des quantité de soft piratés sur Atari ou autre, y'avait aucune idéologie derriere, c'était ni pour s'opposer au capitalisme ni pour abolir les droits d'auteur, c'était parce que 'on avait pas de pognon. Aujourd'hui ceux qui introduisent des idéologies, le font pour pour justifier le piratage et remettre en cause un marché qui, si on regarde bien, ne disparait pas complètement mais change de main...