Sound Designers

Je me pose souvent cette question. Alors, dans le cas de films à grand spectacle incluant beaucoup d'effets spéciaux et de machinerie, je peux comprendre qu'il n'y ait pas le choix, mais, par exemple, hier, j'ai regardé Dikkenek et, je peux toutefois me tromper, j'ai bien eu l'impression que le film était 100% post syncronisé. Ca m'a franchement dérangé d'autant que je ne l'ai pas trouvé particulièrement bien faite, avec de nombreux décalages labiaux et des "mise en acoustique" pas très heureuses. Dommage car le reste de la bande son était plutôt soigné, avec entre autre de nombreux effets comiques plutôt bien sentis.

Alors je me demande ce qui peut pousser un réalisateur à faire ce choix. Est-ce délibéré ? A cause d'une prise de son ratée, ce qui m'étonnerait car avec une telle distribution, j'imagine qu'on choisi de bons techniciens?

J'ai choisi ce film car je l'ai vu hier, mais cela fait un moment que cette question me turlupine. De mémoire, il y avait aussi 36 Quai des Orfèvres où sur certaines séquences je sentais vraiment l'atmosphère studio sur certaines scènes qui pourtant m'avaient l'air gérables en son direct.

Je précise que du fait d'obligations familiales et de l'exicuité de mon lieu de vie, je regarde la plupart des film au casque.

William ou d'autres mixeurs ciné plus aguerris te répondront mieux que moi mais, de ce que j'en ai expérimenté, il y a plusieurs raisons possibles:
-problème technique (HF défectueux et perche inutilisable par ex->plan large avec perche très éloignée),
-parasite audio (avion, klaxons, bref tout bruit qqlconque empêchant la compréhension du dialogue ou risquant de rendre les raccords quasi impossible pour le monteur de directs),
-mauvaise articulation du comédien (cela arrive plus souvent qu'on ne le croit et est même récurrent chez certains comédiens comme... non, restons discrets...) qui, hélas, se retrouve souvent sur toutes les prises...

On est d'accord qu'on parle ici du cinéma français?... Car en ce qui concerne le ciné US, c'est quasiment post synchro systématique (son témoin uniquement à la prise) à part en film indépendant.

Il y a aussi les studios avec écrans verts ou bleu (CG Screens)... En fonction de la taille de la pièce, tu as des fois des echos et une réverb importante qui pourrisent les prises. Un bon exemple pour écouter le % direct/ADR est d'écouter "Indiana Jones 4" au casque... lol

Est ce qu'on a encore des films français, grand public, voire commerciaux qui gardent une part importante de son direct ?

Heu... oui.

Un élément en plus à la liste déjà exhaustive de Dupont :
- changement de texte, remplacer "hier" par "avant-hier", ou un lieu par un autre, un nombre par un autre, ce genre de trucs.

Bye.

Ou choix artistique : Fellini faisait dire des répliques bidons aux comédiens et refaisait ses dialogues en post-synchro. Cela dit je ne sais pas si des cinéastes contemporains s'amusent encore à ça ?

Avant les vacances, à Dovidis a eu lieu le mixage d'un long où tout était post-synchronisé. Volonté non négociable du réal dès le départ

Quel genre de long?

- pour mieux pouvoir les doubler à l'internationale, nan ? (sans avoir à reconstruire les ambiances in je veux dire)