Montage son de violence et effet psychologique
Montage son de violence et effet psychologique
Alors voila le topo : depuis que j ai pris mon poste a seoul, je me suis specialise dans le montage de toute les scene violente. C est la position vers laquelle mes superviseur m ont de maniere naturel pousser a occuper. Le reste de la team FX etant une monteuse ambiance, et un autre monteur hard effect.
J'en suis venu a me poser la question de savoir si, d une maniere ou d'une autre, ce travail n atteignait pas au bout d un moment mon cerveau et mon subconscient. En effet, ceux qui connaisse le cinema de genre asiatique savent qu il n y vont pas dans la dentelle, et je me suis retrouve par exemple pour le film "I saw the devil" ( que je vous conseil d aller voir en avril 2011 quand ca sort en france), a passer 3 semaines intenses sur 7 bobines a designer : baston ultra violente, baston au couteau et a la hache, depecage de corps integral, decoupage de tendon d achille (infame), bone break dans tout les sens, des tete coupes qui roule, etc...
On a une comedie qui rentre de temps en temps je dis pas, mais la je me retrouve avec ce nouveau film, ou pour resumer il y a 10 mec avec des haches, contre 10 mecs avec des couteaux, et c est parti pour 10 minutes.
Ma question donc, suis je tout seul, ou parmis y a t il des monteurs son qui apres un film bien violent se sont senti disons "penetrer pas la violence du fim" a travers le montage son que vous ayez eu a faire dessus.
J'en suis venu a me poser la question de savoir si, d une maniere ou d'une autre, ce travail n atteignait pas au bout d un moment mon cerveau et mon subconscient. En effet, ceux qui connaisse le cinema de genre asiatique savent qu il n y vont pas dans la dentelle, et je me suis retrouve par exemple pour le film "I saw the devil" ( que je vous conseil d aller voir en avril 2011 quand ca sort en france), a passer 3 semaines intenses sur 7 bobines a designer : baston ultra violente, baston au couteau et a la hache, depecage de corps integral, decoupage de tendon d achille (infame), bone break dans tout les sens, des tete coupes qui roule, etc...
On a une comedie qui rentre de temps en temps je dis pas, mais la je me retrouve avec ce nouveau film, ou pour resumer il y a 10 mec avec des haches, contre 10 mecs avec des couteaux, et c est parti pour 10 minutes.
Ma question donc, suis je tout seul, ou parmis y a t il des monteurs son qui apres un film bien violent se sont senti disons "penetrer pas la violence du fim" a travers le montage son que vous ayez eu a faire dessus.
Re: Montage son de violence et effet psychologique
Je crois qu'ici (du moins côté français), personne n'aura une expérience similaire puisque l'ultra-spécialisatiion est un truc très anglo-saxon (or la Corée du sud est très "américanisée").
Et, personnellement, je me dis tant mieux!
Je comprends qu'on puisse faire ce choix de spécialiser les intervenants, dans un soucis d'efficacité évident (surtout sur de très gros projets), mais me félicite que ça ne soit pas comme ça dans notre petit pays...
Monter des "guns" toute la journée. Ne s'occuper "que" des ambiances. Ou, dans le cas présents, ne s'occuper que des scènes violentes, je crois que ça m'ennuierait bien vite.
C'est aussi ça qui est passionnant dans nos métiers. Pouvoir passer d'une comédie à un film de genre type SF et avoir à s'adapter à ces différents styles.
Je sais que la tendance, en France aussi, est à cette même spécialisation (l'école Besson) mais je ne sais pas si c'est vraiment une bonne chose au final.
Et, personnellement, je me dis tant mieux!
Je comprends qu'on puisse faire ce choix de spécialiser les intervenants, dans un soucis d'efficacité évident (surtout sur de très gros projets), mais me félicite que ça ne soit pas comme ça dans notre petit pays...
Monter des "guns" toute la journée. Ne s'occuper "que" des ambiances. Ou, dans le cas présents, ne s'occuper que des scènes violentes, je crois que ça m'ennuierait bien vite.
C'est aussi ça qui est passionnant dans nos métiers. Pouvoir passer d'une comédie à un film de genre type SF et avoir à s'adapter à ces différents styles.
Je sais que la tendance, en France aussi, est à cette même spécialisation (l'école Besson) mais je ne sais pas si c'est vraiment une bonne chose au final.
Je comprend ton point de vue, mais il convient de metre quelque bemol amha.
Tout d abord je me suis peut etre mal exprimé mais je ne coupe pas que du gore et de la baston. Je coupe les guns, les cars chase, tout les "image effects" c est a dire l extradiegetique (comme par exemple l avant dernier projet ou j ai du creer l univers sonore pour les pouvoir d'un super hero telepate.) et un tas d autre petits truc.
L ultra specialisation, je trouve que c est un peu fort. Ici on est pas encore au niveau de LA on effectivement il y a des types qui coupent que des portse toutes leur vie. La coree est americanise, certe, mais dans le sens ou elle veut surtout faire comme hollywood pour le principe de faire pareil et non parce qu elle a decide que ca marchait mieux.(A la maniere du fait que c est completement debile d avoir un starbucks coffe a chaque coin de rue systematiquement, mais qu il le font quand meme parce que c est comme ca que sont le villes en californie).
A titre personel j ai une enorme admiration pour les monteur son francais qui sont effectivement super polyvalant et qui ont le courage de prendre en charge l integralite d une bande son hormis le travail de foley. Mais d un autre cote j ai une aversion enorme envers ce systeme qui oblige a savoir tout faire pour commencer bosser sur un long et qui met sur un pied d estale inateignable les quelques monteurs francais qui ont le plaisir de monter des films.
Pour revenir au sujet, on retombe quand meme sur nos pattes car si tu avais par exemple eu a monter "I saw the devil", effectivement tu aurai eu disons X semaines pour monter ambiances et effets en integrale, le resultat etant le meme non ? : tu aurais passer 3 semaines a monter les scenes violentes comme je l ai fait !
Voila pourquoi je me disait que meme en france, on ou trouve quelque films bien violent, je pouvais trouver un collegue compatissant !
Tout d abord je me suis peut etre mal exprimé mais je ne coupe pas que du gore et de la baston. Je coupe les guns, les cars chase, tout les "image effects" c est a dire l extradiegetique (comme par exemple l avant dernier projet ou j ai du creer l univers sonore pour les pouvoir d'un super hero telepate.) et un tas d autre petits truc.
L ultra specialisation, je trouve que c est un peu fort. Ici on est pas encore au niveau de LA on effectivement il y a des types qui coupent que des portse toutes leur vie. La coree est americanise, certe, mais dans le sens ou elle veut surtout faire comme hollywood pour le principe de faire pareil et non parce qu elle a decide que ca marchait mieux.(A la maniere du fait que c est completement debile d avoir un starbucks coffe a chaque coin de rue systematiquement, mais qu il le font quand meme parce que c est comme ca que sont le villes en californie).
A titre personel j ai une enorme admiration pour les monteur son francais qui sont effectivement super polyvalant et qui ont le courage de prendre en charge l integralite d une bande son hormis le travail de foley. Mais d un autre cote j ai une aversion enorme envers ce systeme qui oblige a savoir tout faire pour commencer bosser sur un long et qui met sur un pied d estale inateignable les quelques monteurs francais qui ont le plaisir de monter des films.
Pour revenir au sujet, on retombe quand meme sur nos pattes car si tu avais par exemple eu a monter "I saw the devil", effectivement tu aurai eu disons X semaines pour monter ambiances et effets en integrale, le resultat etant le meme non ? : tu aurais passer 3 semaines a monter les scenes violentes comme je l ai fait !
Voila pourquoi je me disait que meme en france, on ou trouve quelque films bien violent, je pouvais trouver un collegue compatissant !
- Larkflight
- 0 VU
- Messages : 1664
- Inscription : 27 août 2007, 15:26
- Contact :
Il se trouve que j'ai eu l'occasion de travailler en post-prod sur des films X pendant une période d'environ un an (bon, pas tous les jours, mais assez régulièrement). Passé les premières rigolades, j'en retiens une baisse notable de la libido ainsi que le constat d'une vision mécaniste et stéréotypée du sexe dans ce type de productions (et pourtant c'était censé être du haut de gamme).
Yes Mister Foxp2. C'est la différence entre l'exception et la redondance. Lorsque le quidam est plongé régulièrement et longuement dans un univers virtuel violent, alors quand il en ressort, il embarque des traces fortes. Ses "représentations", ses "valeurs", ont changé. Différentes études, notamment US sur les jeunes générations dans l'univers des ghettos, le montrent assez bien. De lourdes études sur l'Allemagne nazie ont étudié la chose de très très près.Foxp2 a écrit :Un film violent, ne rend pas plus violent, qu'une image pieuse ne rend croyant.... (M.Valeur, Psy specialiste des addictions)..si ca peux rassurer..
Comme disait le vieux chinois, l'abime appel l'abime.
Ça marche aussi dans les deux sens entre le vice et la vertu.