boitason94 a écrit :si je calcule le salaire horaire (journalier de 8h /8) mon salaire minima devrait être de 45€/h (ingeson spécialisé) ou 35€/h (ingéson).
Je crois qu'il y a un certain décalage avec la réalité
Je ne crois pas, parles en avec tes collègues, et tu verras probablement qu'il y'a de (grosses) différences de salaire entre vous... Un salaire se négocie à la première pige, alors c'est sur que si tu demandes rien, tu seras aligné au plus bas. J'ai l'expérience de la chose avec des piges ou j'étais payé 35/h alors que des collègues étaient payés à 18/h (en docu). Je me suis empressé de leur signaler, et les choses ont évoluées depuis.
Même une grosse entreprise qui m'emploie et qui est très administrativement "carrée", ne suis pas ce tarif, et de loin !
Quelle entreprise ? Des noms !
Toutes les "grosses" entreprises sérieuses que je connais appliquent un forfait d'au moins 305 zorros / jour, ce qui nous amène à du 40/45 zorros de l'heure (en gros, basé sur une semaine de 35H qui est la règle, les 5 heures suivantes étant comptabilisées à part et majorées).
Après il faut distinguer le secteur d'activité, tu ne demanderas pas le même tarif pour le mix d'un trailer ou d'une pub ciné en 5.1, que pour un reportage pour envoyé spécial.
35/h me parait vraiment être le minimum pour quelqu'un qui débute.
Faut aussi savoir que le presta ne facture souvent pas le même salaire à la production, pour augmenter sa marge.
Faut défendre son bifteak.
Pour info, en téléfilm ou cinéma, la pige de mixage est à minimum 500/600 zorros jour !!! rien à voir avec les minimas syndicaux suscités ! Mais c'est la règle, et le mixeur qui ne s'y plie pas se fait vite souffler dans les bronches par ses collègues (souvent indirectement
).
Tous mes employeurs ne respectent pas ces minimas, et si je leur présente les grilles et les lois, en leur demandant de s'aligner, même gentiment, il est certain qu'il iront trouver quelqu'un d'autre. Personne n'est irremplaçable, même moi avec tout mon talent et mon expérience
(et ma modestie)
Mais ils jouent la dessus justement, la peur du chomage (facile ces derniers temps)... Mais s'ils n'ont pas signés les conventions suscitées, difficile d'y trouver à redire...
Il y a plein de cas où les techos se sont fédérés et ont mis la pression au prestataire ou la production, et ça a marché. Simplement paske si tous leurs techos refusent en bloc les piges sous-payées, certes ils essaieront peut-être d'employer des petits jeunes qui accepteront les tarifs, mais ce sera la cata assurée (trouver les nouveaux techos, les former car gars qui ne connaissent pas la structure, pas les équipes, pas les impératifs de production du presta, etc.). Au final, c'est le bordel, et ils y perdent vu que c'est pas si simple de trouver des gars compétents.
Aussi, il est difficile de jeter la pierre à un mixeur qui débute, d'accepter des tarifs indignes : il prend ce qui vient, pour se faire de l'expérience.
Je regrette qu'on ne se parle pas d'avantage entre gens du métier. Entre intermittents on se croise rarement et c'est omerta dès qu'on effleure le chapitre du salaire. C'est dommage car l'union fait la force.
Mais SDO est aussi là pour ça, ainsi que d'autres sites comme l'AFSI (même si plus axé cinoche) !