Chiffrer le coût d'un WebDocumentaire !?!
Je dirais même pluszikayan a écrit :Pas si simple : le webdoc doit arriver à proposer une navigation libre dans du contenu linéaire, le jeu vidéo doit trouver une linéarité dans du contenu interactif
Le webdoc est une rencontre du troisième type: d'une part le réalisateur du documentaire (ou des documentaires sur un même sujet découpé en chapitres), d'autre part la liberté de navigation et le côté ludique du jeu que cela permet.
Merci à tous pour votre aide,
Je commence à y voir plus clair
...soit. Mais avez-vous vu des choses qui vous ont retourné en webdoc ?
Certainement en retard d'un train minimum dans ce domaine, j'ai regardé il y a peu ce qui sortait en webdoc, et plus généralement les "nouvelles écritures" qu'implique le net (diapo sonore, POM...).
Pour rester dans le webdoc, un constat, qu'ont déjà fait certains plus haut : une qualité et une ambition dans le domaine sonore. J'ai entendu pas mal de bande-son avec une belle écriture, avec une liberté que je n'entend plus guère dans les films "classiques".
En revanche, sur l'objet lui-même, je suis plus dubitatif.
Interactivité ? Je prends un peu peur.
Faut avoir la possibilité de faire des clicks de partout ? On me parle d'un personnage, il me faut son CV complet ? On m'emmène dans un lieu, il me faut sa fiche wikipédia ? Quand l'info se substitue à la poésie, je crois surtout que l'écriture n'a pas les reins solides, que l'univers de l'auteur n'est peut-être pas aussi fort que cela. (Plus basiquement, on peut-être là une autre catégorie, le web-reportage).
Non-linéaire ? Des frissons me parcourent le dos.
Je suis incapable de suivre le cheminement mental d'un auteur ? Digne représentant de la génération zapping, je m'ennuie, alors je passe à autre chose ? C'est un jeu, je fais ce que je veux ? Faut que ça speed, faut surtout pas que je décroche ?
D'aucuns me diront peut-être : justement, le truc c'est que t'as le choix. Tu peux te faire une lecture linéaire ou non. Tu es libre.
J'aurais tendance à penser que cette soit-disante liberté masque avant tout un manque de courage.
Celui de vouloir imposer une vision du monde. Quelqu'un dit plus haut que "c'est malin", ben oui c'est ça, c'est malin.
Des mecs qui ne sont pas malins, heureusement il y en a eu et il y en a encore : Wiseman, Depardon, Pollet, Van der Keuken... Pas très malins donc, mais avec des c... ou plus simplement un peu plus riches.
On cite Prison Valley.
Une chose m'a gêné principalement : Bien souvent, on donne des éléments (en voix-off, ou bien dans les "bonus") que l'écriture (image & son) n'a pas permis de donner. C'est une vraie faiblesse.
Un autre exemple, avec le fameux webdoc sur les mineurs en Chine (je ne sais plus le titre).
On suit un guide en descendant dans la mine. A un moment donné, le choix : voulez-vous suivre le guide plus bas dans la mine, ou remonter voir je ne sais quoi dehors ? Arf, j'ai arrêté le massacre.
J'ai lu une itw de deux auteurs d'un webdoc passé sur le net. Ils parlaient des mesures d'audience que leur permettait l'outil : Ils faisaient des camemberts avec les proportions des gens qui étaient partis au bout de 2, 5, 10 minutes...et ceux restés jusqu'au bout. Quand on en est là...
Bon ok, suis de mauvais poil ce matin. Et contrairement aux apparences, non, tout n'est pas à jeter bien-sûr.
C'est juste que ça me gave d'entendre les "auteurs" se taper sur le ventre avec leur interactivité, leur non-linéaire, leur "spectateur-auteur-acteur du film"...
(Désolé pour le HS par rapport à la question du financement)
Certainement en retard d'un train minimum dans ce domaine, j'ai regardé il y a peu ce qui sortait en webdoc, et plus généralement les "nouvelles écritures" qu'implique le net (diapo sonore, POM...).
Pour rester dans le webdoc, un constat, qu'ont déjà fait certains plus haut : une qualité et une ambition dans le domaine sonore. J'ai entendu pas mal de bande-son avec une belle écriture, avec une liberté que je n'entend plus guère dans les films "classiques".
En revanche, sur l'objet lui-même, je suis plus dubitatif.
Interactivité ? Je prends un peu peur.
Faut avoir la possibilité de faire des clicks de partout ? On me parle d'un personnage, il me faut son CV complet ? On m'emmène dans un lieu, il me faut sa fiche wikipédia ? Quand l'info se substitue à la poésie, je crois surtout que l'écriture n'a pas les reins solides, que l'univers de l'auteur n'est peut-être pas aussi fort que cela. (Plus basiquement, on peut-être là une autre catégorie, le web-reportage).
Non-linéaire ? Des frissons me parcourent le dos.
Je suis incapable de suivre le cheminement mental d'un auteur ? Digne représentant de la génération zapping, je m'ennuie, alors je passe à autre chose ? C'est un jeu, je fais ce que je veux ? Faut que ça speed, faut surtout pas que je décroche ?
D'aucuns me diront peut-être : justement, le truc c'est que t'as le choix. Tu peux te faire une lecture linéaire ou non. Tu es libre.
J'aurais tendance à penser que cette soit-disante liberté masque avant tout un manque de courage.
Celui de vouloir imposer une vision du monde. Quelqu'un dit plus haut que "c'est malin", ben oui c'est ça, c'est malin.
Des mecs qui ne sont pas malins, heureusement il y en a eu et il y en a encore : Wiseman, Depardon, Pollet, Van der Keuken... Pas très malins donc, mais avec des c... ou plus simplement un peu plus riches.
On cite Prison Valley.
Une chose m'a gêné principalement : Bien souvent, on donne des éléments (en voix-off, ou bien dans les "bonus") que l'écriture (image & son) n'a pas permis de donner. C'est une vraie faiblesse.
Un autre exemple, avec le fameux webdoc sur les mineurs en Chine (je ne sais plus le titre).
On suit un guide en descendant dans la mine. A un moment donné, le choix : voulez-vous suivre le guide plus bas dans la mine, ou remonter voir je ne sais quoi dehors ? Arf, j'ai arrêté le massacre.
J'ai lu une itw de deux auteurs d'un webdoc passé sur le net. Ils parlaient des mesures d'audience que leur permettait l'outil : Ils faisaient des camemberts avec les proportions des gens qui étaient partis au bout de 2, 5, 10 minutes...et ceux restés jusqu'au bout. Quand on en est là...
Bon ok, suis de mauvais poil ce matin. Et contrairement aux apparences, non, tout n'est pas à jeter bien-sûr.
C'est juste que ça me gave d'entendre les "auteurs" se taper sur le ventre avec leur interactivité, leur non-linéaire, leur "spectateur-auteur-acteur du film"...
(Désolé pour le HS par rapport à la question du financement)
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Foxp2
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Oui..surement e genre webDoc cherche encore son modele, pour le moment la navigation prend modele sur le dvd mais je suis certain que les reals sauront s'en affranchir d'ici qlq temps. Ce que j'espere c'est une ecriture pltt "tridimensionnelle" , non pas a la maniere d'un zapping
mais pltt comme so on pouvait avoir acces a l'histoire intime des personnage tt en suivant leurs deambulations narrative..enfin bref c'est un genre qui fait ses premiers pas, alors ,indulgence..
mais pltt comme so on pouvait avoir acces a l'histoire intime des personnage tt en suivant leurs deambulations narrative..enfin bref c'est un genre qui fait ses premiers pas, alors ,indulgence..
Ê pericoloso sporgersi!
Non non Kossi,kossi a écrit :...soit. Mais avez-vous vu des choses qui vous ont retourné en webdoc ?
(Désolé pour le HS par rapport à la question du financement)
J'ai eu un peu les mêmes réactions
](./images/smilies/eusa_wall.gif "Brick wall"){kind=small}
Mais la curiosité l'emporte et, comme j'ai connu l'époque du multimédia interactif (en 1922 je crois) et qui a été un échec.... Alors j'observe (surtout pour des raisons professionnelles)
La navigation est rarement au point, cependant il faut aussi apprendre à naviguer...
Pour "Prison Valley" j'ai abandonné rapidement, c'était un lien foireux en français
Puis j'y suis retourné et mieux appréhendé l'interactivité (différente hélas suivant les WD!)
La règle: c'est qu'il n'y a pas, théoriquement, de règle... Bien sûr que c'est prétentieux de la part des agrégateurs plus ou moins de talent
L'ambition est peut-être trop fashion et aborder la problématique de la rentabilité reste un sujet incongru
Ce que je trouve intéressant c'est justement cette démarche de tenter d'agréger des genres divers et variés à travers un nouveau média comme le web mérite d'un être attentif.
Le hic, c'est que l'agrégateur prend le pas sur les fournisseurs de contenu, c'est: "regardez comme je maîtrise la programmation en Flash, je suis un virtuose... L'agrégateur devient un obstacle, oubliant sa mission: fluidifier la navigation entre les différents contenus dont le sujet maître (ou Parent) est commun; au lieu de rester invisible, son ego déborde et gâche le plaisir du routard.
Tes réflexions ne sont pas HS, elles guident et sont un préalable à tout process de financement qui semblent encore diverses et variées tant la la manne des subventions et des éditeurs coule à flot.
nb: maintenant, officiellement, on ne dit plus "diffuseur" mais "éditeur" !!!
Tous les webdocumentaires ne font pas non plus dans l'interactivité (la plupart du temps inutile) et préfèrent rester sous une forme audiovisuelle traditionnelle 
Je suis en train de travailler sur une série documentaire pour le web (un 12 x 3 minutes). La post-prod du projet a été financée par un entrepreneur qui, intéressé par les problématiques soulevées, a souhaité le diffuser sur son site internet. Nous sommes trois à intervenir sur cette série, et effectivement, le budget me paraît inférieur à ce que l'on rencontre dans le documentaire traditionnel, ce qui fait que j'ai préféré assumer également le montage son. Je ne donnerai pas de chiffres en public car c'est toujours délicat, mais je pense qu'on ne peut pas chiffrer un web documentaire comme un documentaire car le retour sur investissement est moins évident.
En ce qui concerne l'écriture à l'image, je suis assez d'accord avec Dasound (à part sur la question de l'écoute binaurale qui me semble dangereuse car tout le monde n'écoute pas au casque). Les contraintes de support exigent à mon avis de repenser les choses de manière différente afin de ne pas perdre le spectateur en route, l'audience étant encore plus volatile. Je ne suis pas un adepte de la compression, mais pour ce projet, je me dis que je ne peux pas y échapper. Multiplier les effets sonores avec une musique toujours dynamique, en fuyant systématiquement le silence, me paraît également une bonne solution pour éviter que le public passe à autre chose (d'autant qu'il y a des explications assez techniques): en matière d'écriture à l'image, j'appréhende donc plus cette série documentaire comme un film institutionnel ou une publicité, avec des effets dans tous les sens. Je ne sais pas si j'ai fait le bon choix, mais comme c'est une nouvelle approche pour moi, je la prends comme un défi personnel!
Je suis en train de travailler sur une série documentaire pour le web (un 12 x 3 minutes). La post-prod du projet a été financée par un entrepreneur qui, intéressé par les problématiques soulevées, a souhaité le diffuser sur son site internet. Nous sommes trois à intervenir sur cette série, et effectivement, le budget me paraît inférieur à ce que l'on rencontre dans le documentaire traditionnel, ce qui fait que j'ai préféré assumer également le montage son. Je ne donnerai pas de chiffres en public car c'est toujours délicat, mais je pense qu'on ne peut pas chiffrer un web documentaire comme un documentaire car le retour sur investissement est moins évident.
En ce qui concerne l'écriture à l'image, je suis assez d'accord avec Dasound (à part sur la question de l'écoute binaurale qui me semble dangereuse car tout le monde n'écoute pas au casque). Les contraintes de support exigent à mon avis de repenser les choses de manière différente afin de ne pas perdre le spectateur en route, l'audience étant encore plus volatile. Je ne suis pas un adepte de la compression, mais pour ce projet, je me dis que je ne peux pas y échapper. Multiplier les effets sonores avec une musique toujours dynamique, en fuyant systématiquement le silence, me paraît également une bonne solution pour éviter que le public passe à autre chose (d'autant qu'il y a des explications assez techniques): en matière d'écriture à l'image, j'appréhende donc plus cette série documentaire comme un film institutionnel ou une publicité, avec des effets dans tous les sens. Je ne sais pas si j'ai fait le bon choix, mais comme c'est une nouvelle approche pour moi, je la prends comme un défi personnel!
D'ailleurs j'ai toujours pensé qu'en audiovisuel, le silence doit être a priori la règle et la musique l'exception. Mais dans ce genre de projet, je crois (c'est ce que je ressens du moins) que le silence peut faire fuir le spectateur.