Conjoncture actuelle
quand je vois des collègues avec 20 ans de métier galérer sérieusement, ça me décourage...
Justement ce serait bien d'avoir ici le commentaire de ceux qui marchent bien et qu'ils nous donnent leur aperçu des évolutions du milieu du travail.
Voir si eux aussi ont l'impression que ça bouge même si le téléphone continue de sonner.
Concernant le milieu pub,TV et série d'anim ou je tourne habituellement assez bien en free lance ca bouge moins en ce moment c'est sur...
On sent une attente... mais on sent que cela va reprendre... quand ? .... les échéances européennes de début décembre vont certainement compter... ou pas !! Bref...
En attendant c'est au compte goutte et du coup je prend quelques courts métrages et du temps pour effectuer quelques prises de sons extérieures.
Voili ...
On sent une attente... mais on sent que cela va reprendre... quand ? .... les échéances européennes de début décembre vont certainement compter... ou pas !! Bref...
En attendant c'est au compte goutte et du coup je prend quelques courts métrages et du temps pour effectuer quelques prises de sons extérieures.
Voili ...
- Dorian
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Juste mon point de vue qui vaut ce qu'il vaut, mais à part en pub où effectivement l'activité à l'air sérieusement en berne ces temps ci (j'ai débuté dans ce domaine mais l'ai quitté y'a un bon moment, ce sont des potes monteurs image qui me le disent), pour le reste je ne constate pas de baisse d'activité (fiction notamment, mais aussi doc et émission télé)...
Par contre, ce que je constate, et que je trouve très inquiétant pour ne pas dire malsain, c'est une concentration du boulot chez certaines personnes et prestataires, ie. ce sont pratiquement toujours les mêmes qui bossent, dans les mêmes endroits. Je connais des gars (monteurs son ou mixeurs ciné) qui sont bookés jusqu'à fin 2012, voire plus loin !
Alors qu'il n'y a ne serait-ce que 10 ans, j'ai l'impression qu'il y avait un relatif "partage" du travail entre collègues, maintenant c'est un peu chacun pour sa gueule... Je ne compte plus le nb de gars que j'ai mis sur des coups, et qui ne m'ont jamais renvoyé l'ascenceur (même si je ne le faisais pas pour ça à la base). Du coup maintenant, je suis devenu un peu frileux, et mon cercle de collègues en qui j'ai confiance et que je mets sur des coups quand je suis pas dispo a rétréci comme peau de chagrin.
C'est vraiment triste tout ça, même si y'a plus grave dans le monde.
Mon conseil ce serait de ne pas se cantonner à une seule activité, et de porter plusieurs casquettes. Plus qu'un conseil, peut-être même une nécessité dorénavant ?
La problématique de la baisse des budgets mériterait à elle seule un Sujet distinct, tellement c'est la merde là aussi (temps de tournage et de post-prod qui fondent, tarifs des prestas en chute libre, salaires à -20/-30/-40%, etc.).
Le relationnel, donc le réseau, a toujours été fondamental dans nos métiers. La différence, c'est que maintenant j'ai l'impression que c'est QUE ça !
Par contre, ce que je constate, et que je trouve très inquiétant pour ne pas dire malsain, c'est une concentration du boulot chez certaines personnes et prestataires, ie. ce sont pratiquement toujours les mêmes qui bossent, dans les mêmes endroits. Je connais des gars (monteurs son ou mixeurs ciné) qui sont bookés jusqu'à fin 2012, voire plus loin !
Alors qu'il n'y a ne serait-ce que 10 ans, j'ai l'impression qu'il y avait un relatif "partage" du travail entre collègues, maintenant c'est un peu chacun pour sa gueule... Je ne compte plus le nb de gars que j'ai mis sur des coups, et qui ne m'ont jamais renvoyé l'ascenceur (même si je ne le faisais pas pour ça à la base). Du coup maintenant, je suis devenu un peu frileux, et mon cercle de collègues en qui j'ai confiance et que je mets sur des coups quand je suis pas dispo a rétréci comme peau de chagrin.
C'est vraiment triste tout ça, même si y'a plus grave dans le monde.
Mon conseil ce serait de ne pas se cantonner à une seule activité, et de porter plusieurs casquettes. Plus qu'un conseil, peut-être même une nécessité dorénavant ?
La problématique de la baisse des budgets mériterait à elle seule un Sujet distinct, tellement c'est la merde là aussi (temps de tournage et de post-prod qui fondent, tarifs des prestas en chute libre, salaires à -20/-30/-40%, etc.).
Le relationnel, donc le réseau, a toujours été fondamental dans nos métiers. La différence, c'est que maintenant j'ai l'impression que c'est QUE ça !
Dernière modification par Dorian le 04 nov. 2011, 23:22, modifié 1 fois.
Que veut dire "marcher" ?florian a écrit :quand je vois des collègues avec 20 ans de métier galérer sérieusement, ça me décourage...
Justement ce serait bien d'avoir ici le commentaire de ceux qui marchent bien et qu'ils nous donnent leur aperçu des évolutions du milieu du travail.
Si on arrive à définir ce verbe, alors on pourra plus facilement répondre.
En faisant le son et la musique de court-métrages, j'ai toujours eu l'impression de "marcher", mais mon banquier beaucoup moins.
"marcher", c'est donc rayonner sur des projets exaltants, ou bien gagner 3500€ mensuels ?
Après, tout dépend quel age vous avez quand vous pensez quitter un CDI,
et le nombre d'enfants à charge que vous pouvez avoir....
si vous ne le faites pas avant 35 ans, il y a fort à parier que vous ne le ferez jamais, et quand il y a un collègue qui galère avec 20 ans de métier, il y a en a un autre pour qui ça va bien
De plus, dans dix ans, ça pourrait exactement être le contraire !
il y a des périodes qui nous boostent, d'autres qui nous dépriment
à part ça, moi, je dois faire partie de ces méchants garçons (quelqu'un à parler de mafia) qui ont du travail, et en plus , du travail super chouette.
christophe Heral
farces et attrapes
farces et attrapes
"marcher" : moi, je vois la définiton comme "viable".. C'est à dire en vivre...
Parce que les courts métrages, les projets d'écoles, j'en ai fait un certains nombres pour me faire les armes au départ, rencontrer du monde.... Mais au bout d'un moment, la gloire c'est bien, mais ça ne paye pas les factures...
Alors, même si ça devient de plus en plus dur pour certains, heureusement qu'il y en a qui y arrivent encore, sinon, là, ça serait vraiment paniquant!
Si en plus le travail est chouette, alors, je n'ai qu'une chose à dire, profites-en...
Il n'y a pas de catégorie "mauvais garçon" pour ceux qui travaillent (au contraire, c'est plutôt encourageant), mais je rejoins Dorian sur l'impression que le travail se concentre sur "quelques" endroits et personnes..et que c'est dommage..;:( (Ceci dit, cela va dans le sens de la CRT V3, qui uniformise les mix des programmes, vu que ce seront toujours les mêmes qui les mixeront..)
Mais sans doute sont-ils les plus talentueux d'entre nous aussi.. ou les plus à même de faire ce métier complémentaire de VRP du son.
Ce que je remarque dans mon entourage, c'est le nombre croissant de "petites" prod qui sont contraintes de mettre la clé sous la porte, et leurs salariés ou frees sur le marché de "l'embuche".
Ca, plus les étudiants qui arrivent fraichement, chaque année, en nombre, sur ce même marché, ça devient très très compliqué..
Oui, à la diversification, mais pas facile de se vendre en fiction/reportage/plateaux tv, quand on a dans sa démo que de la pub..(et quelles pubs! lol).
M'enfin...
Merci aux nombreux contributeurs de ce post...
A.
Parce que les courts métrages, les projets d'écoles, j'en ai fait un certains nombres pour me faire les armes au départ, rencontrer du monde.... Mais au bout d'un moment, la gloire c'est bien, mais ça ne paye pas les factures...
Alors, même si ça devient de plus en plus dur pour certains, heureusement qu'il y en a qui y arrivent encore, sinon, là, ça serait vraiment paniquant!
Si en plus le travail est chouette, alors, je n'ai qu'une chose à dire, profites-en...
Il n'y a pas de catégorie "mauvais garçon" pour ceux qui travaillent (au contraire, c'est plutôt encourageant), mais je rejoins Dorian sur l'impression que le travail se concentre sur "quelques" endroits et personnes..et que c'est dommage..;:( (Ceci dit, cela va dans le sens de la CRT V3, qui uniformise les mix des programmes, vu que ce seront toujours les mêmes qui les mixeront..)
Mais sans doute sont-ils les plus talentueux d'entre nous aussi.. ou les plus à même de faire ce métier complémentaire de VRP du son.
Ce que je remarque dans mon entourage, c'est le nombre croissant de "petites" prod qui sont contraintes de mettre la clé sous la porte, et leurs salariés ou frees sur le marché de "l'embuche".
Ca, plus les étudiants qui arrivent fraichement, chaque année, en nombre, sur ce même marché, ça devient très très compliqué..
Oui, à la diversification, mais pas facile de se vendre en fiction/reportage/plateaux tv, quand on a dans sa démo que de la pub..(et quelles pubs! lol).
M'enfin...
Merci aux nombreux contributeurs de ce post...
A.
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- -10 VU
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- Inscription : 01 juin 2010, 13:40
Bonjour à tous,
quand à moi, je travaille en province (vous savez, le truc où les parisiens vont en vacances...), et la concentration du travail entre quelques mains est depuis toujours une réalité du marché de l'emploi ici-bas.
Du fait de la concentration parisiano-parisienne des métiers de l'audiovisuel, le peu d'emploi en région fait que soit on y fait son trou, et on travaille alors régulièrement avec des périodes plus ou moins denses, soit on change de métier, soit on file à Paris (vous savez, le truc où les américains vont en vacances).
Un employeur content est un employeur qui vous rappelle, qui a confiance en vous, et ne se demandera pas si le travail sera bien fait ou pas.
En fait, comme tout le monde, un employeur a envie de ne pas se prendre la tête, parce qu'il a autre chose à faire (du moins le pense-t'il) de ses journées.
Alors bossez bien, arrivez à l'heure, faites bien vos devoirs, soyez souriants mais pas soumis (des revendications claires et légitimes, quand le travail est irréprochable, c'est même parfois bien vu...), et vous y arriverez peut-être.
Ben oui, peut-être, parce qu'il y a certainement moins d'offre que de demande...
Mais quand on est sérieux, et pas trop "p*te" (parce que le boulot, ça se refile surtout entre collègues qui s'entendent bien, donc les coups bas on évite...), ça finit par se savoir, votre nom circule, et les choses finissent par se faire.
Un conseil pour les parisiens et les provinciaux du sud-ouest, le secteur plateaux et vidéo-mobile a l'air de chercher pas mal de monde en ce moment (assistants son). Et si c'est pas votre rêve de tirer du câble, sachez quand même qu'un réseau, ça commence par là...
Et quand aux conditions pourries de certains emplois, n'oubliez pas qu'il y a quinze ans, si les conditions étaient peut-être meilleures (le bon vieux temps, qu'y disaient), c'est aussi parce que ces emplois "low-cost" n'existaient pas... qu'on ne me dise pas qu'il n'y pas plus d'emploi dans le secteur (hors prise de son) qu'il y a 15 ans !
Seulement, il y a beaucoup, beaucoup plus de prétendants...
Zou, allez, courage à tous!
quand à moi, je travaille en province (vous savez, le truc où les parisiens vont en vacances...), et la concentration du travail entre quelques mains est depuis toujours une réalité du marché de l'emploi ici-bas.
Du fait de la concentration parisiano-parisienne des métiers de l'audiovisuel, le peu d'emploi en région fait que soit on y fait son trou, et on travaille alors régulièrement avec des périodes plus ou moins denses, soit on change de métier, soit on file à Paris (vous savez, le truc où les américains vont en vacances).
Un employeur content est un employeur qui vous rappelle, qui a confiance en vous, et ne se demandera pas si le travail sera bien fait ou pas.
En fait, comme tout le monde, un employeur a envie de ne pas se prendre la tête, parce qu'il a autre chose à faire (du moins le pense-t'il) de ses journées.
Alors bossez bien, arrivez à l'heure, faites bien vos devoirs, soyez souriants mais pas soumis (des revendications claires et légitimes, quand le travail est irréprochable, c'est même parfois bien vu...), et vous y arriverez peut-être.
Ben oui, peut-être, parce qu'il y a certainement moins d'offre que de demande...
Mais quand on est sérieux, et pas trop "p*te" (parce que le boulot, ça se refile surtout entre collègues qui s'entendent bien, donc les coups bas on évite...), ça finit par se savoir, votre nom circule, et les choses finissent par se faire.
Un conseil pour les parisiens et les provinciaux du sud-ouest, le secteur plateaux et vidéo-mobile a l'air de chercher pas mal de monde en ce moment (assistants son). Et si c'est pas votre rêve de tirer du câble, sachez quand même qu'un réseau, ça commence par là...
Et quand aux conditions pourries de certains emplois, n'oubliez pas qu'il y a quinze ans, si les conditions étaient peut-être meilleures (le bon vieux temps, qu'y disaient), c'est aussi parce que ces emplois "low-cost" n'existaient pas... qu'on ne me dise pas qu'il n'y pas plus d'emploi dans le secteur (hors prise de son) qu'il y a 15 ans !
Seulement, il y a beaucoup, beaucoup plus de prétendants...
Zou, allez, courage à tous!
C'est sympa de voir la situation de chacun, très bonne idée en fait! Par contre, s'il y a des traces de plainte chez certains (moi y compris!), ce n'est certainement pas une raison pour que ce que j'appellerais "les épanouis" s'excusent de leur situation enviable! Profitez-en les gars!
Je pense surtout que face à des conditions de plus en plus difficiles, il est absolument nécessaire de toujours garder un esprit solidaire et coopératif, tout en préservant naturellement sa combativité et sa qualité de vie bien évidemment. J'essaie d'en faire preuve un maximum (remplacements, nouvelles embauches etc...), ça ne fait pas de miracles à mon échelle, mais cette somme de petits gestes, elle me fait plaisir et noue des amitiés cordiales, dans lesquelles on finit toujours par obtenir une contre partie bienvenue, que ce soit une tournée de bières belges ou un projet qu'on prend soin de nous confier. Comme le dit Vinsondier, il faut garder cette cordialité, mais aussi cette rigueur et ce sérieux, que ce soit au sein d'un court-métrage faits avec les pieds ou dans une grosse boîte de prod'.
Quant au terme "marcher", je pense qu'il représente tout simplement un juste milieu entre épanouissement du travail et revenu salarial. On mixera toujours des pubs de merde avec un commercial au cul, on fera toujours des horreurs de "films de commande" qui n'intéresse en rien son géniteur, mais au-delà il y aura toujours de la création et de la véritable intégrité face aux métiers du son. Avant de trouver un filon d'or, il faut bien mettre un peu les mains dans la merde.
Enfin bref, c'est bien beau tout ça, mais on pourrait se faire un apéro SDO non? Quoiqu'il en soit, je souhaite à tout le monde ici de parvenir à ses fins, car dans ces messages je ne vois que les traces d'individus méritants et partageant le même amour du son, au-delà de toute considérations financières.
Je pense surtout que face à des conditions de plus en plus difficiles, il est absolument nécessaire de toujours garder un esprit solidaire et coopératif, tout en préservant naturellement sa combativité et sa qualité de vie bien évidemment. J'essaie d'en faire preuve un maximum (remplacements, nouvelles embauches etc...), ça ne fait pas de miracles à mon échelle, mais cette somme de petits gestes, elle me fait plaisir et noue des amitiés cordiales, dans lesquelles on finit toujours par obtenir une contre partie bienvenue, que ce soit une tournée de bières belges ou un projet qu'on prend soin de nous confier. Comme le dit Vinsondier, il faut garder cette cordialité, mais aussi cette rigueur et ce sérieux, que ce soit au sein d'un court-métrage faits avec les pieds ou dans une grosse boîte de prod'.
Quant au terme "marcher", je pense qu'il représente tout simplement un juste milieu entre épanouissement du travail et revenu salarial. On mixera toujours des pubs de merde avec un commercial au cul, on fera toujours des horreurs de "films de commande" qui n'intéresse en rien son géniteur, mais au-delà il y aura toujours de la création et de la véritable intégrité face aux métiers du son. Avant de trouver un filon d'or, il faut bien mettre un peu les mains dans la merde.
Enfin bref, c'est bien beau tout ça, mais on pourrait se faire un apéro SDO non? Quoiqu'il en soit, je souhaite à tout le monde ici de parvenir à ses fins, car dans ces messages je ne vois que les traces d'individus méritants et partageant le même amour du son, au-delà de toute considérations financières.
Marcher, c'est ne pas courir.
Définition de marcher :
"Avancer à l'aide des pieds.
Se mouvoir.
Fonctionner.
Progresser, s'avancer dans une certaine voie, s'engager dans, consentir à participer: marcher dans une affaire.
Agir, se comporter: marcher droit.
Faire des progrès, aller bien: une affaire qui marche."
Définition de marcher :
"Avancer à l'aide des pieds.
Se mouvoir.
Fonctionner.
Progresser, s'avancer dans une certaine voie, s'engager dans, consentir à participer: marcher dans une affaire.
Agir, se comporter: marcher droit.
Faire des progrès, aller bien: une affaire qui marche."