Mouais, c'est sûr que s'il était habitué au "montage son" brut bricolé en montage image pendant des semaines, à base de directs prémixés pré-fader et d'effets sonores et musiques MP3 low-q, la confrontation à la réalité des contraintes techniques d'un mixage film ou télé a du être bien difficile à vivre pour lui... Et puis il avait qu'à se manifester (ou juste être présent au mixage ?), et faire enlever des éléments "spoliants" ? C'est son job, merde...Foxp2 a écrit :Hmmm..je comprend, et je me demande si ce "lack" de connaissance prealable du projet (du scenario) ne pourrait pas expliquer le sentiment de depossession ou de soltude que peuvent ressentir certains realisateurs en montage son ou en mixage. Je me souvient d'un real au dernier festival du reel qui disait clairement le sentiment de spoliation qu'il avait violement ressenti au moment du mixage de son 1er film, il en avait gardé un souvenir pregnant et tres negatif.
Qu'on ai lu ou pas le scénario, on a quand même discuté avec le réal avant de commencer, et on a déjà une idée de ses volontés sonores. Enfin, quand il en a... Paske faut quand même être honnête, y'a pas bcp de réalisateurs qui ont une véritable "vision" du son pour leur projet. Ils sont souvent purement visuels. Je dis bien souvent, il y a heureusement des exceptions. Comme il y a des monteurs image qui font de superbes pré-montage son. Et dans ces cas là, le problème ne se pose pas puisqu'il y a eu discussions et réflexions en amont. Et s'il n'en a pas, de vision sonore, ben c'est le monteur son qui "réalisera" la bande sonore, avec ce qu'il a en termes de mise en scène et de montage image, et c'est finalement une bonne chose AMHA. Même s'il n'est pas du tout considéré dans le processus artistique, qu'il ai lu le scénar ou pas...Pour un qui s'exprime combien ressentent des impressions similaires ? La lecture du scenario me semble un element rassurant ( en plus d'etre tres informatif) a l'egard des realisateurs, et ns savons combien le travail de confort relationnel est precieux, c'est aussi marquer la reconnaissance du travail deja effectué afin d'ammener le real vers un territoire sonore qui lui est a priori, difficile voire etranger.
Pour le mixeur, c'est la même.
My 2 cents.