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Un intermittent du spectacle est en France un artiste ou technicien qui travaille par intermittence (alternance de périodes d'emploi et de chômage) pour des entreprises du spectacle vivant, du cinéma, et de l'audiovisuel et qui bénéficie, suivant des critères de nombres d'heures travaillées et de métiers exercés, d'allocations chômages plus favorables que le régime général. Il y avait 9 060 allocataires en 1984, 41 038 en 19911, et 106 000 en 20132. Le déficit structurel de ce régime spécifique à la France est facteur de tensions entre partenaires sociaux.
Brotools a écrit :Or, peut être pourras tu m'expliquer pourquoi certains organismes (comme l'INA) peuvent employer des intermittents et d'autres, non (bien qu'ils soient reconnus par l'Etat).
En 2014, et depuis un moment, faire de la formation (même dans le domaine de l'audiovisuel) lorsqu'on est un technicien, n'a pas à contribuer à son statut d'intermittent. C'est tout. Ca ne t'arrange pas mais c'est comme ça.
L'INA n'ai pas un organisme de formation à l'origine. Sa capacité à émettre des contrats d'intermittent est liée à son objet initial, directement lié à la production audiovisuel. Le fait que des contrats d'intermittent soient émis pour leurs intervenants dans le cadre de leur programme de formations, est un bon exemple de détournement de ce statut de l'intermittence, même par des établissement public. France Télévision est pas mal dans le genre non plus.
Brotools a écrit :Je ne veux pas contourner la loi, je suis intermittent, c'est un fait (et ça n'a au départ pas été un choix) et je me retrouve là dans une de ces nombreuses situations où, en acceptant un travail, je peux courir le risque de perdre mon statut ou, du moins, de voir mon indemnisation chuter considérablement alors que je fais strictement le même travail que dans d'autres boites.
Non, tu n'es pas un intermittent par essence, tu ne l'es que quand tu occupes certains postes ET que tu es employé par certaines entreprises.
Si tu vends des légumes au marché, tu vas vouloir convertir ton salaire en heures d'intermittent? Non, ça ne rentre pas dans le champ des métiers permettant l'accès à l'intermittence, ça ne te passerai même pas par la tête. Formateur en Pro Tools non plus. Mixer des films de mariage, ou des méthodes de yoga non plus…
C'est comme ça. Si ça ne te vas pas et que tu essaie de passer outre, tu cherches à contourner la loi.
Ce régime de l'intermittence n'est ni plus ni moins qu'un soutien indirect de l'état à la vie culturelle française. Tout comme l'aide du CNC. L'état considère que contribuer à la création est une de ses missions. Et il tient compte des spécificités des milieux artistiques, en proposant des aides comme le régime de l'intermittence.
Quand tu mixes un film de cinéma, qui est un objet culturel qui aura une portée publique, l'état considère qu'il a à contribuer à sa création, et tu as la chance de bénéficier de son aide via tes indemnisations.
Selon lui, il n'a pas à t'en donner quand tu vends des légumes (même si c'est bien que les artistes mangent des légumes) ou quand tu fais des formations.
Le MEDEF trouve tout ça bien compliqué et préfèrerai simplifier tout ça… à la manière élégante du libéralisme.
Ces petits arrangements si fréquents contribuent, à leur échelle, au déséquilibre du système, qui ne cesse d'être attaqué, et modifié dans une direction qui n'arrangera personne...
Brotools a écrit :Personnellement, je ne vois pas en quoi j' "arnaquerais " le système en versant plus de 50% de mon salaire à l'état
Tu ne le verses pas à l'état, il le prend tout seul comme un grand. Et il en fait plein de chose, des sous de ton travail. Avec quelques concepts derrière la tête, comme les notions de solidarité, de redistribution…