Bonjour tout le monde,
Je vais prochainement travailler sur un film où le réalisateur souhaiterait retrouver les sons caractéristiques des films français des années 70 .
Anciennes sonothèques? Toute idée sera bonne à prendre parce que là...
Bien à tous et merci de votre attention,
Bonjour Reno,
Dans les années soixante-dix, il y avait très peu de moyens pour le son
La bande sonore était composée essentiellement du direct bouché (c’est-à-dire avec des raccords pour la continuité)
Des bruitages, on demandait aussi au bruiteur de faire du soundesign…
et de musique, mais dans le cinéma français, il y en a très peu (genre 10 à 15 minutes)
Le montage son était assuré par des assistantes du montage image (en 35 mm)
Les son additionnels provenaient souvent de « boucles » utilisables à la demande
Bref, etc.
Le mieux que tu peux faire : écouter voir des films de cette époque !
Bon courage
Il faudrait peut être aussi éclaircir un peu avec lui ce qu'il entend par là...
S'il pense aux véhicules, aux objets (téléphone par ex)... ils doivent figurer au tournage logiquement!... Et donc le son des directs devrait bcp aider??...
Si c'est juste par soucis d'esthétisme, tu coupe tout le son entre 200Hz et 6KHz, tu satures un peu le tout et ça devrait faire la blague!
Sinon les inénarrables collections de Yannick Chevalier et le Radio France A/B/C/D sont assez typés 80's.
Mais ça va faire juste pour un long!...
Les années 70, les années plastique ! pour les urbains en tt cas ..il y a pas mal de reportages sur le site de l'ina qui donnent une bonne idée de l'environnement.. 4cv, dauphine, ami6 pour les voitures.. les boutons de tv ou d'ascenseurs faisaient de gros click et klong ( j'ai enregistre il y a peu un ascenseur Ukrainien avc des boutons comme ça) , on passait les stations radio avc une molette, la voiture était reine, les trains a vapeur n'avaient pas totalement disparus, les gens avaient encore des accents régionaux forts et guy lux régnait en maitre , le power flower arrivait fort, et le grand bidonville ville de Nanterre était rase pour laisser place a la Defense..le periph était en construction.. tu as du grain a moudre !
Rendakill a écrit :Bonjour tout le monde,
Je vais prochainement travailler sur un film où le réalisateur souhaiterait retrouver les sons caractéristiques des films français des années 70 .
Anciennes sonothèques? Toute idée sera bonne à prendre parce que là...
Bien à tous et merci de votre attention,
on peut aussi évoquer une certaine esthétique sonore dépendante des moyens techniques utilisés et méthodes employées :
enregistrement monophonique, source jamais proche, Nagra 4.2 sur bande fine (Agfa-Gevaert), ou ordinaire (Pyral), filtres puissants LFA ou HP du Nagra, microphone MKH435 de Sennheiser, MKH405, MKH415 ou MKH815 (c'était la mode des micros canons longs), bonnette Sennheiser ou LTM-Janisse (et encore cela devait être rare).
Puis surtout le son du repiquage sur bande magnétique perforée 16 ou 35 mm (un son très typé de chez Éclair ou labo Vitfer, faible dynamique sonore), mixage sur Enertec Shlumberger ou Studer 269 (et+).
J'ai à peu près tout gardé le matériel de cet époque, y compris un défileur de bande 16mm perforée, plusieurs Nagra 4.2 avec différents préamplis de la marque et les microphones Sennheiser cités. J'ai même gardé un émetteur/récepteur HF de marque française du début des années 70.
Tout cela donnait une certaine texture sonore, surtout sur les voix (très intelligibles) et les bruits puissants.
Et n'oubliez pas la musique de film française des années 1970, François de Roubaix par exemple mariant classique et pop électroacoustique, et le son de la Comédie des Champs Elysées.
Bonjour;
Si je ne m'abuse, le Beyerdynamic M160 à ruban, était un micro très utilisé dans la PS de fiction de ces années, et participe @donner ce grain si particulier.
Intéressant aussi de se poser la question des dites voix des comédiens de ces années, où certains anciens disent qu'en ce temps-là (mon bon monsieur) et bien les comédiens (issus du théâtre et ne connaissant pas vraiment encore la prise de son d'ultra proximité - je suis chanteuse, j'ai pas de voix, mais je colle mes lèvres à un microphone statique large bande et je susurre - je ne vise personne, mais bon etc...) savaient "porter" la voix - ce truc qui se perd de plus en plus mais qu'on encore les chanteurs lyriques, capables de remplir le fond d'une salle d'opéra avec une présence aussi forte que devant la scène etc... @méditer.
Houla, magnifique, bien sûr que le M160 de Beyerdynamic était utilisé dans ces années 1970. Il faut l'entendre avec le préampli sur câble que Nagra avait conçu spécialement pour lui : le QPLE (il m'en reste encore 2 modèles). Il y a eu aussi un QPLE spécial, filtré dans les basses fréquences. Globalement, les M160 gris de cet époque avaient moins d'amplification dans le grave, peut-être que les rubans étaient plus tendus ?
Schoeps, bien implanté dans les radio et télévision d'état (série CMT et les premiers CMC), est arrivé plus tard sur le marché du cinéma.
Neumann, au tout début des années 1970, avait sorti une gamme de petits microphones spécialement destinée à l'enregistrement mobile et le cinéma : ce fut la série FET 70, les KM74, KM76. Ils étaient alimentés en T12 (le T12 est très économe en énergie électrique), le P48 étant pas utilisé en tournage.
En s'inspirant du KM64 et à la même époque que le KM84, le KM74 est vraiment un microphone particulier. Il dispose d'un concentrateur acoustique faciale pour justement augmenter l'intelligibilité des voix (autour des fréquences haut médium), nécessité envisagée pour le cinéma. Une technique que Neumann a complètement abandonné et qui était très efficace pour des prises de son à moyenne distance. Déjà, toute la gamme de la série FET 70 était déjà conçu sans transformateur (prémices de la future gamme TLM).
Les Neumann KM82 et KM81 sont apparus dans les années 80 pour lutter contre la totale main mise totale de Sennheiser sur le marché du tube à interférence (voir aussi les micros canons dynamiques de chez Electro-voice sur le marché d'Hollywood, et quelques AKG).
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